Applaudissons le pire choix de Draft de l’histoire du Heat : Michael Beasley, le dealer-zombie

Le 11 juin 2016 à 17:41 par Bastien Fontanieu

Parce que la Draft n’est pas qu’une histoire de grands joueurs qui réalisent leurs rêves, il est temps de se poser sur ceux qui ont marqué la NBA à leur façon : en étant sélectionné bien haut, et en proposant une carrière bien basse. Aujourd’hui ? Direction Miami.

Afin de respecter quelques critères de base et élire un champion dans la catégorie de la fat déception, nous avons décidé de nous baser sur les points suivants. Premièrement, nous nous concentrerons sur les lottery picks, donc les copains situés dans les premières places et qui étaient forcément destinés à réaliser une grande carrière. Deuxièmement, nous prendrons en compte l’impact statistique par rapport au reste de la cuvée, donc ces génies qui devaient au moins dépasser la dizaine de points mais ont finalement touché leur propre plafond aux alentours des 4-5 pions. Enfin, troisièmement, nous nous pencherons sur les camarades de la même année de Draft, afin de voir qui était sélectionné après la pépite en question. Sans perdre davantage de temps, on avale sa salive et on regarde tout de suite le podium du Heat, qui est tout simplement merveilleux.

# 3 – Khalid Reeves

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  • Draft : 1994
  • Place : 12ème
  • Statistiques en carrière à Miami : 9,2 points, 2,8 rebond et 4,3 passes
  • Gros clients choisis après lui : Jalen Rose, Wesley Person, Voshon Lenard, Aaron McKie

Les anciens se souviennent de son passage par Pau à la fin des années 90, mais sinon c’est le désert total pour ce meneur qui a traîné ses pompes entre la Grèce, le Liban, le Venezuela, et le trident de la mort avec CBA + USBL + ABA par la suite. Sa première saison était pourtant intéressante en Floride, mais le transfert au bout de 12 mois chez les pros le tuera à cause de fondations détruites, le chiffre parlant de lui-même pour vous donner une idée de la galère vécue : 6 équipes en 5 ans, le mec faisait du Tinder bien avant nous.

# 2 – Harold Miner

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  • Draft : 1992
  • Place : 12ème
  • Statistiques en carrière à Miami : 9,6 points, 2,3 rebonds et 1,3 passe
  • Gros clients choisis après lui : Latrell Sprewell, P.J Brown, Doug Christie

Baby Jordan ! Le surnom était chouette, ses concours aussi, dommage que son vrai surnom soit Embryon Jordan car la carrière proposée par Harold n’était même pas à un ongle d’orteil de Sa Majesté. Adulé dans les 90’s pour sa puissance dans les airs, Miner a malheureusement été tabassé par cette comparaison qui lui a mis une pression impossible à gérer, surtout dans une franchise qui venait de débarquer en NBA. Résultat, trois petites saisons à Miami dont deux à-peu-près satisfaisantes, un transfert à Cleveland et la fin de sa carrière en quatre ans. Pas scandaleux pour une douzième choix de Draft, mais l’excitation était palpable à l’époque.

# 1 – Michael Beasley

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  • Draft : 2008
  • Place : 2ème
  • Statistiques en carrière à Miami : 12,3 points, 5 rebonds et 1,1 passe
  • Gros clients choisis après lui : Russell Westbrook, Kevin Love, DeAndre Jordan, Serge Ibaka

Quel gâchis. Mais quel gâchis. Bourré de talent mais finalement bourré tout court, Mike aurait pu et dû dominer la NBA actuelle grâce à son jeu idéal pour nos années dédiées aux joueurs polyvalents. Inter-exter, main droite main gauche, détente et jeu balle en main, Beasley avait tout pour réussir sauf… le crâne. Chopé en train de bédave lors du camp d’intégration des rookies, l’ailier commença sa carrière de la plus belle des manières et ne parviendra jamais à se concentrer plus de deux minutes. Un passage honorable par Minnesota, mais sinon ? Déception, déception, déception. Imaginez Westbrook avec Wade à la place, voilà vous pouvez prendre un mouchoir et vous mettre sous la couette.

D’autres gros clients étaient aussi intéressants à mentionner, mais dans la cité de Floride, personne ne touchera le trône de Beasley. Demain ? Rendez-vous avec une autre franchise, qui a cartonné dans la déprime collective.

Source image : ESPN


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