Profil Draft 2016 : Brice Johnson, un ailier-fort qui va devoir convaincre sinon c’est le banc

Le 06 juin 2016 à 19:06 par Alexandre Martin

Notre tour des futurs rookies continue. Aujourd’hui c’est un jeune du nom de Brice Johnson qui passe au révélateur et à la moulinette de TrashTalk. Un profil avec de belles qualités mais dont la réussite en NBA est à priori loin d’être assurée. Présentation de cet ailier-fort venu de Carioline du Nord.

Profil

> Âge : 21 ans. Né un 27 juin comme comme Chuck Person et Landry Fields. Et bim, ça calme hein !

> Position : ailier-fort. Possiblement utilisé au poste 5 dans le cadre d’une formation en small ball.

> Equipe : Tar Heels de Caroline du Nord. Coucou Michael Jordan. Coucou Bob McAdoo. Coucou Vince Carter. Coucou James Worthy. Coucou Rasheed Wallace. Coucou Brad Duagherty. Coucou Harrison Barnes. Et double coucou sauce barbecue à Raymond Felton.

> Taille : 2m06 en chaussettes, 2m08 en chaussures. C’est bien.

> Poids : 100 kilos. Il va falloir muscler tout ça (copyright Aimé Jacquet)

> Envergure : 2m13. Pas dingue.

> Statistiques 2016 : 17 points, 10,5 rebonds, 1,5 contre et 1,2 interception en 28 minutes.

> Comparaison : peut faire penser à un mix entre Trey Lyles plus athlétique mais sans la distance de tir et un Taj Gibson du pauvre. Jeremy Evans ?

> Prévision TrashTalk : dernier tiers du premier tour à priori voire début de second sauf si une équipe pète un câble veut parier sur lui plus tôt…

Qualités principales

# Bonjour l’athlète ! 

S’il est vrai qu’il n’est pas bien gros, Brice Johnson n’est pas moins un athlète de premier ordre et cela va se voir même en NBA où les marsupiaux de toutes sortes écument les parquets. L’ami Brice possède une superbe détente qui lui permet de faire des actions bien au-dessus du cercle. Il va trèèèèèèès haut, il peut monter pied drot, pied gauche, des deux pieds et possède un deuxième jump très rapide ce qui lui sert dans de nombreuses situations. Au niveau mobilité, il est également dans l’élite que ce soit pour courir en phase de transition ou pour se déplacer latéralement en défense.

# Scoreur inspiré

Grâce à ses qualités athlétiques, Johnson peut s’approcher du cercle. Et de près, il est un finisseur doué qui sent bien les coups Lay-ups acrobatiques, floaters, petits hooks et autres alley-oops font partie de sa palette offensive ce qui le rend assez tendu à arrêter lorsqu’il arrive lancé notamment en contre-attaque. Il possède quelques très bonnes bases de turnaround jumpshot au poste bas et peut effectuer des spins très rapides pour se dégager ou pour mettre dans le vent un adversaire. Dans le périmètre, le garçon est loin d’être manchot et, en plus, il est plutôt du genre à ne pas forcer, à attendre que le jeu vienne à lui. Du coup, il a de très bons pourcentages (61% au tir et 78% au lancers). Pour autant, il ne semble pas du tout avoir la distance de l’arc NBA dans sa gamme de shoot.

# Rebondeur passionné

Plus de 10 rebonds par rencontre en seulement 28 minutes, c’est du lourd même en NCAA. Sa détente lui permet d’aller chercher les ballons très haut en altitude déjà, ce qui n’est pas le cas de tous les autres intérieurs. Il y met beaucoup d’énergie et d’envie, il se bat pour dévier même des ballons qu’on croit acquis à l’équipe adverse, il fait un gros boulot pour aller à la poursuite des rebonds de ses propres shoots avec régularité.

Défauts majeurs

# Un physique léger

Avoir de grosses qualités athlétiques est une chose mais les attributs physiques dont vous disposez sont également une donnée prépondérante en NBA, notamment sous les cercles. Johnson n’a pas une si grande envergure et manque sérieusement de kilos même pour le poste 4. Alors, autant vous le dire tout de suite, il n’est pas question d’envisager le faire défendre sur un pivot pour l’instant. Il risque de se faire enfoncer au poste par la plupart des intérieurs de la Ligue. Sa morphologie pourrait accepter quelques kilos en plus mais pas tant que ça. A suivre mais cela peut être assez ennuyeux pour gratter des minutes à l’avenir.

# Concentration et régularité défensive

Si ses qualités de déplacement vont l’aider à tenir le choc dans le périmètre, son QI défensif va, en revanhce, certainement lui jouer des tours. Pas toujours très bien placé, souvent en retard dans les aides, Brice Johnson a du boulot avant de pouvoir être considéré comme un défenseur fiable même si sa capacité à poser de très gros contres est indéniable. Il mord dans les feintes, se relâche parfois, manque de consistance et de concentration pour vraiment être dissuasif. Tout cela se bosse mais le fossé est réel.

# Assez uni-dimensionnel

Le jeu de Johson repose beaucoup sur sa vitesse et sa détente. En attaque, pour un poste 4, il aura du mal à véritablement étirer les défenses car il ne semble pas en mesure de shooter efficacement derrière l’arc ce qui est de plus en plus nécessaire dans la NBA moderne. Il n’est pas un passeur encore mois un créateur donc il ne sera pas évident pour son coach de lui trouver un rôle à part celui d’energizer en sortie de banc qui galope, claque quelques dunks et retourne s’asseoir.

Conclusion

Brice Johnson possède de réels atouts pour la Grande Ligue mais également des défauts qui ne seront pas faciles à travailler et qui risquent de l’handicaper continuellement dans sa future carrière. Curieux de voir ce qu’il va devenir et si un coach va réussir à en faire un joueur adapté à la Ligue d’uajourd’hui. 

Source image : USA Today Sports