Les Warriors donnent la fessée aux Cavs : 110 à 77, un match interdit aux moins de 18 ans

Le 06 juin 2016 à 05:23 par Bastien Fontanieu

Dans une rencontre qu’on attendait serrée et engagée à Oakland ce dimanche, ce sont finalement les Cavs qui ont explosé en antenne nationale, avec une gifle retentissante signée par les hommes de Steve Kerr. Score final : inutile de le donner, c’est quasiment illégal.

Avant le début de ce Game 2, le thème principal était bien évidemment le potentiel réveil des visiteurs, à commencer par LeBron qui avait justement signé une performance divine dans un contexte à-peu-près similaire l’an dernier. Un premier match perdu, l’obligation de s’ajuster et tenter de repartir de Californie avec une précieuse victoire, mais cette fois-ci le scénario a complètement changé. Pas de Dellavedova pour étouffer Curry, pas de Mozgov pour apporter en ténacité et jeu physique, et donc pas de surprise à l’arrivée. Golden State a tout simplement marché sur les Cavs, et envoyé par la même occasion un message fort avant de se rendre dans l’Ohio : nous ne jouons pas au même niveau. Car si ce n’était qu’une question de maladresse, de malchance ou d’événement inopportun qui pourrait tenter de justifier cette débâcle, on se jetterait dessus avec enthousiasme, comme pour donner encore un peu de suspens à cette Finale attendue depuis des mois. Seulement, à l’heure où ces lignes sont écrites, le suspens est plus important dans le choix de titre à donner à l’article que dans la suite de cette série. Pas de conclusions hâtives, certes, un retour à la maison peut changer beaucoup de choses, certes, mais il vient un moment où il faut dire les choses clairement, surtout quand on voit la leçon qui a été donnée ce dimanche. Les Warriors ne sont pas juste meilleurs que les Cavs, les Warriors sont largement meilleurs que les Cavs.

Et cela se vérifiait une nouvelle fois, dans tant d’aspects du jeu qu’on souhaitait presque arrêter la partie en début de quatrième quart-temps. Le banc au Game 1 ? Le coaching au Game 2. Face à deux stars qui manquaient de rythme et auraient pu enlever le pied de la pédale d’accélération, Steve Kerr a fouetté son duo magique et le trio a excellé dans son registre favori : 63 points en 90 minutes pour Dray-Chef-Klay, suffisant pour laisser les copains faire leur boulot autour. Et face à des soldats qui ne trouvaient pas de solutions, ni en attaque ni en défense, Tyronn Lue a foncé tête baissée en répétant les mêmes erreurs, sauf que cette fois-ci les Warriors avaient bien compris où il fallait appuyer. Toujours autant d’isolations au poste et de rotations flinguées, sanction immédiate. Toujours autant de soucis à cacher Kyrie Irving en défense et jouer rapide, sanction immédiate. Bien évidemment, il convient de souligner le fait que Draymond Green a été une nouvelle fois fantastique, mettant un premier auriculaire sur le titre de MVP des Finales. Mais plus qu’une question de joueurs ou de statistiques, c’est dans le stratégique qu’un écart immense a été vu sur cette rencontre, Kerr donnant la fessée du mois au pauvre Lue. Pauvre, pauvre, disons qu’elle était méritée quand on voit son entêtement, mais qu’une vilaine ligne s’ajoutait désormais à son CV : le +15 du Game 1 et le +33 du Game 2 font de ce début de série ultime la plus large branlée de l’ère moderne. Mauvaise utilisation de ses joueurs, incapacité à trouver la moindre solution, pendant ce temps-là l’ex-meneur des Bulls faisait du Chopin sur son clavier et toutes les touches étaient en feu. De quoi annoncer un sacré chantier à Cleveland, surtout quand on sait que Kerr a insisté sur le fait qu’il ne fallait pas relâcher la pression.

On peut sortir les banalités les plus connues du milieu et fermer les yeux. Oui, il ne s’agit que d’un match. Oui, des équipes sont revenues d’un 0-2 (coucou Wade), mais évitons de faire comme Tyronn Lue et regardons la vérité actuelle de cette série : les Warriors ont giflé Cleveland, et cela pourrait être le début d’une correction historique si aucun changement n’est réalisé. Rendez-vous mercredi pour un réveil qu’on espère… Panzani.

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Source image : Slam


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