Draymond Green met un doigt sur le MVP des Finales : 28 points, 7 rebonds, 5 passes, partout !

Le 06 juin 2016 à 06:57 par Bastien Fontanieu

On vantait sa polyvalence sur le Game 1, mais le titre de meilleur scoreur ne lui appartenait pas. Check please ? Sur le Game 2, l’intérieur des Dubs a continué son énorme boulot et ajouté la couronne du scoring sur son CV.

C’est Shaun Livingston qui bombait du torse en sortie de victoire ce jeudi, après avoir scoré 20 points et ainsi permis aux siens de démarrer la série confortablement. Cependant, ceux qui avaient vécu le match en direct voyaient bien que l’impact le plus résonnant, le plus important et le plus intense venait du numéro 23, qui écoeurait les Cavs sur chaque possession offensive et n’hésitait pas à lâcher des offrandes impeccables à ses coéquipiers. Hier soir, non seulement Draymond a continué à donner son corps sur le terrain en étant à la passe comme au tir ou au rebond, mais il a surtout énormément contribué à la table de marque, puisqu’il a terminé avec 28 unités en plus de la win. Il faut dire que Tyronn Lue n’a toujours pas prévu de mettre LeBron sur lui, laissant Kevin Love et Channing Frye se démerder avec un cerf capable de tirer à distance, driver vers le panier et finir lorsqu’il n’envoie pas un alley-oop pour Bogut. Et du coup, avec autant d’espaces et de marge de manoeuvre, c’est un des – si ce n’est le – meilleurs playmakers de toute la Ligue qui a joué à son jeu préféré, celui où il possède quatre coups d’avance et peut étaler sa connaissance du jeu en prenant les bonnes décisions. C’est bien simple, chaque minute passée sur le parquet était positive, et les fans se régalaient une nouvelle fois devant ce tourbillon de rage, d’intelligence et de puissance, qui marchait en Caterpillar sur la joue des Cavs.

Après les 40 minutes du Game 1, seulement 34 ce dimanche, mais en même temps en fallait-il plus ? Car ses trois quart-temps étaient suffisants afin d’anéantir les espoirs de Kyrie et compagnie, Green faisant la totale sur demi-terrain comme jeu rapide. Un petit 5/8 du parking, parfait pour punir la défense laxiste des intérieurs d’en face. Un petit quintet de passes, idéal pour rappeler que personne ne peut vraiment anticiper quand il va jouer pour lui ou les autres. Et seulement une balle perdue, comme pour toquer à la porte des plus gros croqueurs et leur dire que du jeu propre mène souvent à la victoire. En réalisant une seconde sortie exceptionnelle de suite, le produit formé à Michigan State a déjà mis un doigt, voire un genou, sur le trophée de MVP des Finales. Car ce n’est ni Curry, ni Thompson, ni Iguodala, ni Livingston qui vont lui contester le leadership dans cette course, pour le moment, et on sait que l’homme souhaitait se rattraper de ses mauvaises Finales de l’an dernier. Résultat, quand vous avez un aboyeur possédé et qu’il se concentre uniquement sur le jeu plutôt que les arbitres, vous obtenez cette machine qui a terminé en All-NBA Second Team et All-NBA First Defensive Team. Ah oui, au fait, hormis Willis Reed à l’époque où la Draft était bien différente, on pourrait peut-être avoir le premier MVP des Finales issu du second tour des sélections chez les jeunes : si ça c’est pas une histoire de ouf à raconter à ses gosses…

Trop engagé, trop concentré, trop éloigné des plaintes aux arbitres et focalisé sur ce back-to-back historique, Draymond Green est en train de diriger cette série et ce ne sont ni les Cavs ni Tyronn Lue qui ont l’air de vouloir le freiner dans son chantier. Encore une ou deux rencontres similaires, et on connaît un sacré parleur qui l’ouvrira tout l’été. 

Source image : @NBA