Condamnés à l’exploit, les Cavs peuvent-ils être la quatrième équipe à revenir d’un 2-0 en Finales ?

Le 06 juin 2016 à 22:12 par Alexandre Martin

Avant ces Finales de 2016, 31 séries de Finales ont vu une des deux équipes prendre un démarrage suffisamment catastrophique pour se retrouver menées 2-0. Parmi elles, seules trois sont parvenues à remonter pour aller chercher la bague. Voilà qui montre aux Cavs que la mission n’est pas impossible mais que cela relève tout de même d’un exploit dont le pourcentage de réussite avoisine tout juste les 10%. 

En 1969, les Celtics de John Havlicek, Sam Jones et Don Nelson ont perdu les deux premiers matchs à Los Angeles face aux Lakers de Jerry West, Wilt Chamberlain et Elgin Baylor avant de se réveiller furieusement et d’inverser la tendance – victoire en 7 matchs – alors que les Angelinos semblaient avoir les talents nécessaires pour en finir avec la domination celte.

En 1977, les Blazers de Bill Walton, Lionel Hollins Bob Gross et Maurice Lucas se sont faits une vraie grosse frayeur en laissant filer les matchs 1 et 2 à Philadelphie contre des Sixers emmenés par un Julius Erving de gala et bien assistés par les Doug Collins, George McGinnis et Henry Bibby. Il faudra un Bill Waton phénoménal au rebond, au contre ainsi qu’en attaque pour retourner une situation bien mal embarquée. Victoire 4-2 de Portland.

En 2006, le Heat de Dwyane Wade, Shaquille O’Neal, Gary Payton, Antoine Walker et Jason Williams (pour ne citer qu’eux) n’ont pu que subir la loi des Mavericks de Dirk Nowitzki, Jason Terry, Josh Howard et Jerry Stackhouse lors des deux rencontres initiales avant de détouffer la belle machinse offensive texane et de remporter – sur le score de 4-2 – la première bague de l’histoire de la franchise floridienne.

Si ces trois exemples sont des cas bien spécifiques, voici tout de même ce qu’ils apportent de positif, comme dose d’espoir pour les Cavs aujourd’hui :

  • Chaque fois, ces équipes ayant réalisé l’exploit ont commencé par perdre deux fois à l’extérieur. C’est le cas des Cavs. Preuve qu’en revenant à la maison, un coup de fouet peut tout réveiller. Car c’est bien de cela dont on parle, il faut déjà enfiler les deux prochains matchs à domicile.
  • Il s’agissait donc à chaque fois de l’équipe ayant eu le moins bon bilan en saison régulière. Ce qui est le cas des Cavs. 
  • Un joueur exceptionnel est sorti du lot pour venir sauver son équipe (Havlicek, Walton, Wade). Coucou LeBron, comment vas-tu ?

Pour autant, et malheureusement pour les Cavs, il n’y a pas que du positif à retenir dans leur situation par rapport à celles des Celtics 69, des Blazers 77 ou du Heat 06 :

  • Ces trois équipes avaient à leurs têtes des coachs avec une grande expérience des bancs NBA. Bill Russell (Celtics 69) avait été champion l’année précédente, Jack Ramsay (Blazers 77) était head coach depuis déjà 9 ans au moment des faits et Pat Riley (Heat 06), bah c’est Pat Riley quoi, un gars qui a été bagué en 1982 pour sa première saison sur un banc en tant que head coach… Coucou Tyronn Lue, comment vas-tu ?
  • Une grosse star, c’est bien mais des lieutenants à la hauteur c’est indispensable également. N’est-ce pas Kyrie et Kevin ? 
  • Aucune de ces trois équipes n’a eu à affronter une escouade venant de réaliser le plus gros bilan de l’histoire NBA. Qui plus est une escouade en pleine confiance et en quête de back-to-back. Peut-être la meilleure équipe de tous les temps, l’une des plus complètes…

Oui, ça ne simplifie pas la tâche quand on veut faire une exploit car, désormais, il va falloir battre quatre fois cet effectif des Warriors qui a bien l’intention de se pointer à Cleveland pour gagner au moins une des deux rencontres si ce n’est pour finir la série. Voilà qui serait d’ailleurs d’une violence tout aussi rare mais nous en reparlerons le cas échéant et surtout le moment venu…

Source image : Eric Risberg/AP


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