Profil Draft 2016 : Wade Baldwin, un pitbull bien tanké mais pour quel potentiel ?

Le 31 mai 2016 à 18:56 par Alexandre Martin

Notre tour des futurs rookies continue. Aujourd’hui, voici un sympathique garçon, né dans le New Jersey et qui devrait avoir l’honneur de monter sur l’estrade du Barclays Center le 23 juin prochain. Les franchises en recherche d’une combinaison de puissance et d’énergie sur le poste 1 pourraient s’intéresser vivement au jeune Wade Baldwin.

Profil

> Âge : 20 ans. Né un 29 mars comme un certain Walt Frazier. Doit-on y voir un signe pour un meneur ?

> Position : meneur. Doit pouvoir jouer au poste 2 si cela lui est demandé gentiment.

> Equipe : Vanderbilt Commodores. Coucou Festus Ezeli. Oui, ça ne fait pas lourd…

> Taille : 1m91. Une très bonne taille pour le poste 1 actuel.

> Poids : 91 kilos. Un très beau bébé, bien tanké.

> Envergure : 2m10. Ses bras sont looooooooooooooooongs.

> Statistiques 2016 : 14,4 points, 4 rebonds, 5,2 passes décisives et 1,2 interception en 30 minutes.

> Comparaison : peut faire penser aux pitbulls celtes, Marcus Smart et Avery Bradley.

> Prévision TrashTalk : entre la 12ème et la 20ème place.

Qualités principales

#Un physique carrément NBA ready !

Déjà que 191 centimètres pour 92 kilos ça fait un beau morceau… Ajoutez-lui des bras très longs pour sa taille et bien musclés, de larges et solides épaules ainsi que des jambes bien toniques et vous obtenez Wade Baldwin ce combo-guard de 20 ans dont le corps est parfaitement taillé pour les joutes qui ont lieu chaque soir sur les parquets de la Grande Ligue. Au poste 1, il va souvent dominer en taille, en poids, en puissance et au poste 2, il sera régulièrement en manque de centimètres mais pourra rivaliser grâce à son envergure et à sa force naturelle.

#Agressivité des deux côtés du terrain, potentiel pitbull défensif

En défense, nous avons ici un jeune homme dont le côté pitbull pourrait devenir un cauchemar pour la plupart des arrières adverses. Il est déjà très sérieux quand il s’agit de s’occuper du porteur de balle et peut vraiment switcher sur toutes les positions extérieures. Il a la vitesse latérale pour tenir devant les meneurs plus petits. Il donne sans compter avec une agressivité très positive mais qui doit être harassante pour les attaquants car il va très souvent les pousser à prendre des tirs difficiles grâce à sa longueur – il conteste très bien – et à sa puissance (il n’a pas peur des contacts). Offensivement, il va au cercle avec férocité et là encore, son envie associée à son physique le rendent vraiment pas évident à contenir.

#Un shooteur capable

43% au tir cette saison dont un peu plus de 40% derrière l’arc ainsi que près de 80% sur la ligne des lancers-francs. Baldwin a une mécanique de tir assez propre et facilement reproductible de n’importe quel endroit du terrain bien qu’un peu lente. Il devrait pouvoir s’adapter sans trop de souci à la distance NBA et y devenir un danger à 3-points. De plus, il ne croque pas, il laisse le jeu venir à lui ce qui rend d’autant plus efficace et intéressant pour un coach.

Défauts majeurs

#Manque de technique de dribble, de technique tout court ? 

Il est puissant mais il ne possède pas un dribble très sûr notamment sur sa mauvaise main. Il dribble trop haut et ne protège pas toujours très bien sa balle ce qui va forcément occasionner des turnovers même si le garçon ne fait pas dans l’extravagance. Il a tendance à parfois trop utiliser sa force pour tenter de passer un défenseur et se met, du coup, tout seul dans des situations compliquées. Il a également des soucis pour finir de près où son pourcentage au lay-up baisse drastiquement dès qu’il est contesté. De plus, s’il a un gros physique, athlétiquement c’est autre chose. Il n’a pas une si grosse détente ou si grosse vitesse ce qui fait que son défenseur est souvent là pour le gêner.

#Créativité et QI basket limités

Baldwin a-t-il réellement les fondamentaux nécessaires pour jouer meneur en NBA ? C’est une question qu’on peut se poser. Il a du mal à déséquilibrer les défenses en créant. Il se retrouve trop souvent coincé avec aucune solution et a du mal à vraiment diriger la manoeuvre. Il a besoin de développer un “go-to-dribble move” afin de pouvoir faire de vraies différences et doit également bosser sur sa compréhension et sa vision du jeu. Bref, défensivement c’est costaud mais offensivement, il y a encore du gros boulot pour exister au plus haut niveau.

#Régularité et concentration

Comme beaucoup de jeunes joueurs, l’ami Wade a encore sur la régularité de son jeu. Il a parfois des sautes de concentration qui contrastent avec lénergie qu’il dépense sur un parquet. Nous verrons aussi s’il peut maintenir les mêmes pourcentages de tir avec des volumes plus conséquent et à une distance plus lointaine. Une franchise avec un bon mentor, un bon meneur vétéran serait parfaite pour Baldwin.

Conclusion

Costaud, volontaire et assez all-around, Wade Baldwin devrait trouver preneur autour de la 15ème place lors de la prochaine draft. Il apportera tout de suite son énergie, sa force et sa défense ainsi que quelques points. Il s’agira ensuite de voir comment il évolue sur ce poste de meneur tellement concurrentiel en NBA…

Source image : Christopher Hanewinckel-USA TODAY Sports