Ils l’ont fait : les Warriors retournent en Finale NBA après avoir été menés 3-1, immense respect !

Le 31 mai 2016 à 06:48 par Bastien Fontanieu

Alors qu’ils semblaient dirigés vers le cimetière et les flots de critiques il y a quelques jours, les champions en titre ont réalisé un tour de force mémorable et ainsi réussi à retourner leur série pour finir par l’emporter. Game 7 à la maison, validé 96 à 88 : une équipe clairement historique.

On les avait déjà placés dans la catégorie des légendes grâce à leur départ en mode boulet de canon cette saison, un petit 24-0 histoire de bien commencer leur campagne et tamponner un premier record de taille. On avait ensuite accepté de les voir s’imposer à San Antonio, la seule défaite des Spurs cette saison à domicile, pour réaliser la seule tâche qu’aucune autre équipe ne pouvait même simplement concevoir. On avait enfin validé les 73 victoires en 82 rencontres afin de glisser un clin d’oeil – et pas que – à Scottie Pippen. Le dernier moment historique de ces Warriors 2015-16 ? Il a bien eu lieu ce lundi, dans une Oracle Arena qui était prête à exploser en voyant ses soldats triompher devant l’adversité. Face à ce déficit de 3-1 qui semblait insurmontable, que ce soit à cause du niveau de jeu adverse qui terrassait la concurrence ou de celui proposé par les hommes de Steve Kerr qui terrassait le sommeil des fans. Et finalement, comme souvent depuis deux ans, les Dubs ont trouvé un moyen de s’en sortir, pour écrire une nouvelle page de l’histoire à leur manière. Mais ça veut dire quoi alors, à leur manière ? Une méthodologie unique, basée sur de l’auto-challenge, du culot et un bon coup de pouce des dieux, voilà qui a représenté cette manière si unique, à la fois déprimante pour certains et fabuleuse pour d’autres. Et quel que fût le sentiment, les faits sont quant à eux bien là : on ne peut battre les Warriors sur une série en 7, du moins pas cette saison.

Et pourtant, le Thunder n’avait pas de quoi rougir. En réalisant un superbe début de match et en faisant le nécessaire sur la première période, les hommes de Billy Donovan se permettaient même un luxe, celui de mener à la mi-temps, alors que la vague locale était programmée dès le début du match. Finalement ? Celle-ci interviendra en plein troisième quart, avec pour source principale une défense absolument terrifiante dans la raquette du coin. Plus aucune pénétration autorisée, pas le moindre rebond offensif laissé, après une bien belle gueulante probablement dirigée par Kerr et ses assistants à la pause, les Warriors sont revenus tels des morts de faims, persuadés que cela irait en se serrant les coudes. Et une fois que le mode fût enclenché ? Même OKC ne pouvait l’arrêter. Même Durant, étrangement discret et pourtant décisif en fin de match. Même Westbrook, qui ne pouvait autant exploser que souhaité. C’est bien simple, Golden State ne laissera que 40 points aux troupes des deux phénomènes et écrasera le tout avec un banc nettement plus efficace dans la deuxième partie de la rencontre, de quoi valider un ticket-retour pour les Finales. Oublierait-on de parler de Steph Curry ? Oui et non, le magicien a été splendide lui aussi après le break, mettant le feu à la défense adverse pour que chacun retrouve ses repères. Avec 36 points à plus de 50% quel que fût le tir, Curry était comme qu’on dit en video-game mode et personne sur le banc d’OKC ne pouvait y faire grand chose. Pas la NBA, pas Steven Adams, pas Russell Westbrook et encore moins la daronne de Billy Donovan, qui voyait son fils se titiller avec Durant sur un remplacement douteux. Au final, le Thunder était trop court mais avait tout donné, encore une fois trop agressé en défense mais surtout trop peu habitué à un tel contexte. Ce qui a sublimé l’un, pendant qu’il coulait l’autre.

Et au bout de ces 48 minutes splendides, intenses, bataillées et historiques, ce sont finalement les Dubs qui ont obtenu leur précieux ticket pour rejoindre LeBron dans la série ultime. Un ticket arraché, alors que la queue semblait réservée au Thunder, qui a une nouvelle fois prouvé la force de cette équipe exceptionnelle. On peut ne pas aimer le jeu des Warriors, mais on ne peut que saluer une telle seconde mi-temps : c’était du matos de champion, tout simplement.

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Source image : @Warriors


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