LeBron James et un Game 6 à l’extérieur, une histoire d’amour de longue date : hein Boston ?

Le 27 mai 2016 à 17:11 par Bastien Fontanieu

LeBron James

L’adversaire et le contexte ne sont pas similaires, mais l’équation est quant à elle similaire sur le papier. Game 6, en déplacement, sur une Finale de Conférence : le genre de matos qui plaît souvent au cyborg de l’Ohio.

On pourrait en faire des tonnes et des tonnes, sur ce que de nombreux fans considèrent comme étant le meilleur match en carrière de l’histoire de LeBron. Souvenirs d’une époque sans bagues, sans repos, une hantise éternelle et une animosité quotidienne qui bombardait le quotidien du bonhomme. Mené 3-2 par des Celtics qui grattaient déjà des ongles et des pieds pour irriter le King, ce dernier se retrouvait face à son destin et écrivait déjà une belle page pour les années suivantes. Un Game 6 à l’extérieur ? Trop tentant, trop excitant, trop intense et enivrant : le parfait cocktail pour une machine comme la sienne, qui avait sûrement besoin d’un coup de boost dans le serveur central afin de passer en God mode. Ses statistiques furent anecdotiques, 45 points et 15 rebonds, avec 5 passes et des pourcentages écoeurants. Son regard était cependant marquant, pour ceux qui avaient eu la chance de voir ce récital en direct. Et puis, surtout, voilà un match qui marquait un tournant définitif dans la carrière du garçon, souvent pointé du doigt dans les moments chauds et proposant la partition la plus propre possible dans une ambiance indescriptible. Douce époque où LeBron et quatrième quart-temps étaient plus ou moins équivalents à DeAndre Jordan et lancers-francs. Depuis ? Il en a joué deux, des Game 6 à l’extérieur : un perdu à Indiana l’année suivante, et un remporté l’an dernier dans la fessée des Bulls. Un scénario qui pourrait bien plus ressembler à celui de ce soir…

Car si les Pacers avaient réussi à forcer un Game 7, Chicago rendait les armes devant ses fans et voyait Tom Thibodeau crier ses dernières consignes avant de se faire botter les fesses. Cela paraît déjà si lointain, et pourtant si proche. Cette nuit donc, c’est dans le Canada que James et ses potes se rendront, afin de valider un nouveau ticket pour la Finale. Belle, valeureuse et soignée fût la saison des Raptors, marquées par des hauts très hauts comme des bas très bas. Mais en voyant le sérieux des Cavs au Game 5 et leur envier d’en finir avec les conneries ? Difficile de voir une autre issue que celle de devoir laisser le numéro 23 passer avec son rouleau-compresseur, sur une Conférence Est encore une fois bien trop tendre. Mais ça, c’est une autre histoire. Pour le moment, concentrons-nous sur celle de ce soir, et qui lie LeBron à Toronto. Que ce soit en saison régulière comme sur ces Playoffs et cette série, l’ailier n’a pas remporté le moindre match au Air Canada Centre. Sympa, non ? Jusqu’à l’entre-deux, oui. Car en voyant la façon dont la défense de l’intéressé a boosté celle de ses coéquipiers, on espère vraiment obtenir un sixième homme de qualité avec le public local sinon l’affaire pourrait vite tourner court. C’est ça aussi, de titiller la bête, et de tester LeBron dans un scénario pareil. Game 6, à l’extérieur, des statistiques et des statistiques encore, mais un historique qu’on ne peut oublier.

Cette nuit, il faudra terminer le boulot proprement et ne laisser aucune chance à un Game 7 qui tend la main aux Raptors. Le premier à devoir donner le ton ? LeBron, évidemment, qu’on n’attend pas aussi féroce qu’en cette nuit de 2012, mais au moins aussi dominant. Allez, régale-nous champion.

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