Les Cavs n’ont aucune pitié pour Toronto : 116 à 78, domination totale sur des Dinos en panique

Le 26 mai 2016 à 06:17 par Bastien Fontanieu

 Dans un match de basket qui n’aura finalement duré que 20 minutes au lieu de 48, ce sont bien les hommes de Tyronn Lue qui ont mis un pied en Finale NBA, avec une victoire écrasante à la maison ce mercredi : +38 au compteur, sortez la crème solaire.

Oui, un match de 20 minutes à un tel niveau de la compétition, ça existe. Voilà ce qui se passe, aussi, quand on titille un champion en titre de sa conférence et qu’il rentre chez lui. Bousculés sur les Games 3 et 4, pointés du doigt pour leurs errements défensifs, les soldats de l’Ohio n’ont laissé aucun doute sur l’issue de cette série et qui restait le patron à l’Est. C’est notamment en défense que Cleveland a réalisé un boulot remarquable, chaque possession étant jouée avec une dalle incessante, à tel point qu’on cherchait l’oxygène autant que l’aide des arbitres du côté des visiteurs. DeRozan et Lowy bouchés, Kevin Love totalement en feu alors qu’il ne devait pas jouer, l’équation parfaite pour rentrer dans l’histoire, surtout en catégorie branlées : 65-34 à la pause, le plus gros écart all-time d’un match en finale de conférence…! Une sanction qui était assez prévisible, surtout après tout le barouf réalisé autour de Bismack Biyombo, l’intérieur bondissant étant cette fois cloué au sol par des Cavs plus actifs et plus concernés. Peut-être qu’il leur fallait ça, après tout, pour relancer la machine et fermer des bouches par vagues de 16. Se faire chatouiller un peu au Canada, revenir à égalité et en remettre une grosse couche pour aller gagner là-bas ce vendredi, lorsque Cleveland se rendra au Air Canada Centre pour un Game 6 qui sonne déjà le début d’extinction chez les dinosaures.

Un écart qui joue à la marelle entre 30 et 40 points, LeBron et Kyrie qui se reposent en plein troisième quart, de même pour Love qui réalisait une première mi-temps royale en ne loupant aucun tir : une soirée parfaite, en somme, pour tout fan des Cavs. En face ? On pourrait parler en détail pendant des heures, et essayer de comprendre ce qui a fait que le fighting spirit était moins présent donc imposait à Toronto de se faire gifler, mais la réalité est plus ou moins connue par tous les spectateurs, eux qui ont vu le véritable écart qui existe sur cette tête de Conférence Est. Les Raptors sont chouettes, mignons, motivés et bourrés de bonnes intentions, mais leur niveau est tellement limité au niveau du plafond max qu’une simple pression défensive agressive suffisait à faire trembler toute la machine de Dwane Casey. Sans énorme talent qui puisse assumer ce type de couverture irrespirable, le résultat ne s’est pas fait attendre et le banc a lui aussi été vidé assez rapidement. On voulait voir si les Raptors pourraient emmener leur bonne forme à l’extérieur, mais finalement ce sera à la maison ce vendredi que Kyle Lowry et DeMar DeRozan tenteront de forcer un… troisième Game 7, après avoir eu besoin de cette rencontre ultime face aux Pacers et Heat. Autant on croise les doigts pour que ce soit une nouvelle fois le cas, par le simple fait qu’un G7 est toujours dingo, autant on a vu hier soir qu’à la moindre accélération sérieuse les Raptors ne pouvaient pas tenir.

La formule retrouvée, les ingrédients parfaits insérés, la salade concoctée par Cleveland était particulièrement acide ce mercredi mais on pouvait s’y attendre assez logiquement. Chatouillez un grizzly qui dort et la réaction pourra avoir de sales conséquences au réveil : demain, c’est justement Toronto qui devra mettre l’alarme pour avoir les yeux ouverts au moment du match.

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Source image : @Cavs


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