Applaudissons le pire choix de Draft de l’histoire des Hornets : une moustache légendaire…!

Le 24 mai 2016 à 21:10 par Bastien Fontanieu

Parce que la Draft n’est pas qu’une histoire de grands joueurs qui réalisent leurs rêves, il est temps de se poser sur ceux qui ont marqué la NBA à leur façon : en étant sélectionné bien haut, et en proposant une carrière bien basse. Aujourd’hui ? Direction Charlotte.

Afin de respecter quelques critères de base et élire un champion dans la catégorie de la fat déception, nous avons décidé de nous baser sur les points suivants. Premièrement, nous nous concentrerons sur les lottery picks, donc les copains situés dans les premières places et qui étaient forcément destinés à réaliser une grande carrière. Deuxièmement, nous prendrons en compte l’impact statistique par rapport au reste de la cuvée, donc ces génies qui devaient au moins dépasser la dizaine de points mais ont finalement touché leur propre plafond aux alentours des 4-5 pions. Enfin, troisièmement, nous nous pencherons sur les camarades de la même année de Draft, afin de voir qui était sélectionné après la pépite en question. Sans perdre davantage de temps, on avale sa salive et on regarde tout de suite le podium des Hornets, qui est tout simplement merveilleux.

# 3 – J.R. Reid

  • Draft : 1989
  • Place : 5ème
  • Statistiques en carrière à Charlotte : 9,6 points, 5,9 rebonds et 1,1 passe
  • Gros clients choisis après lui : Shawn Kemp, Cliff Robinson, Sean Elliott et Vlade Divac

On l’a croisé à Strasbourg comme au PBR, mais avant cette étape sur l’Hexagone le Gérard de l’époque cartonnait tous les circuits des lycées et avait validé son potentiel en passant par North Carolina. La suite ? Trois saisons à Charlotte alors qu’il est choisi cinquième et devant des gars assez costauds, mais surtout Hi-Top Fade Records qu’il lance dans son coin, un label qui servira notamment de trampoline pour The Neptunes ou Blackstreet. La musique ou la balle orange, faut choisir. Un petit passage par la France, un retour au bled mais pas la moindre saison qui vaudra sa position à la Draft : dommage car dans le genre grand personnage il était génial.

# 2 – Sean May

  • Draft : 2005
  • Place : 13ème
  • Statistiques en carrière à Charlotte : 8,5 points, 5 rebonds et 1,2 passe
  • Gros clients choisis après lui : David Lee, Marcin Gortat, Monta Ellis et Danny Granger

Encore un client qui a aimé les saveurs du pays, un peu trop d’ailleurs. En sortie de North Carolina, alors qu’il vient de devenir MOP du tournoi en faisant le dingue avec Raymond Felton, May séduit pour son savoir-faire au poste et ses bonnes mains bien utiles dans le trafic. On sent la carrière à la Zach Randolph, sauf que Sean va passer par deux mauvais couloirs : blessure et cuisine. Le premier va l’éloigner des parquets au point de ne plus le revoir dans la rotation des Bobcats, le second va l’éloigner des légumes au point de ne plus le revoir dans la queue du Boeuf Jardinier. La suite, c’est Turquie-Croatie-France en entrée-plat-dessert, et depuis c’est vers Orléans qu’on peut le croiser.

# 1 – Adam Morrison

  • Draft : 2006
  • Place : 3ème
  • Statistiques en carrière à Charlotte : 9,1 points, 2,5 rebonds et 1,6 passe
  • Gros clients choisis après lui : Brandon Roy, Paul Millsap, Kyle Lowry et J.J Redick

Il aurait dû devenir encore plus lourd que Westbrook dans le swag game, avec une moustache et une dégaine à faire passer Duffy pour un mannequin. Grosse carrière en NCAA à Gonzaga, pur shooteur qui fera des misères lors de sa saison rookie, mais c’est bien la suite qui lui fera des misères puisqu’au bout de quelques mois les ligaments croisés explosent et sa carrière avec. Terrible destin pour un type qui ferait des ravages dans la NBA actuelle, mais qui n’avait ni la défense ni la solidité pour tenir. Il y a des noms qu’on retient pour toujours, mais il y a surtout des visages qui marquent à jamais : Morrison, c’était de la pure moustache bien gold.

D’autres gros clients étaient aussi intéressants à mentionner, comme Gerald Henderson, Noah Vonleh ou Michael Kidd-Gilchrist. Mais à Charlotte, personne ne touchera le trône de Morrison. Demain ? Rendez-vous avec une autre franchise, qui a cartonné dans la déprime collective.

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