Steven Adams, le lingot d’or du Thunder issu du transfert de… James Harden en 2012

Le 22 mai 2016 à 13:03 par Giovanni Marriette

Steven Adams

Certains destins sont étranges en NBA. Certains trades aussi car il faut le plus souvent attendre quelques mois voire quelques années pour mesurer le pour et le contre d’un échange de joueurs ou de picks entre deux ou plusieurs franchises. On s’intéresse aujourd’hui au deal effectué il y a maintenant quatre ans par le Thunder et les Rockets, un jour un peu spécial où James Harden a quitté l’Oklahoma sans penser que le Thunder récupérerait par la même occasion l’une de ses futures pièces maîtresses…

Il y a quatre ans, le Thunder dégageait donc James Harden pour des billes : hello Steven Adams, la bille est devenue un lingot…

Retour quatre ans en arrière, nous sommes à l’été 2012. Le Heat d’un LeBron James titré pour la première fois vient de taper OKC au terme d’une saison tronquée par un lock-out et le front office du Thunder doit désormais prendre une nouvelle direction. Avec 16,8 points, 4,1 rebonds et 3,7 passes par match, le jeune James Harden (22 ans) vient d’être élu 6th Man of the Year mais la place prise par le n°13 commence à se faire de plus en plus grande, d’autant plus que le supersub décline l’offre de 54 millions sur quatre ans proposée par les dirigeants d’OKC. Ni une ni deux, un trade est alors mis en place histoire d’affirmer la toute puissance du duo Westbrook/Durant et de récupérer un max de came pour aller chercher une bague à très court terme. James Harden file alors du côté de Houston pour faire passer les Texans dans la catégorie des franchises qui comptent mais c’est surtout dans le rayon des arrivants que Sam Presti va trouver son bonheur, ou plutôt s’en rendre compte quelques années plus tard…

Car à l’instant-T, la plus-value n’est pas spécialement palpable. Kevin Martin et Jeremy Lamb débarquent ainsi dans l’Oklahoma pour apporter du scoring et… c’est tout, alors que trois tours de la Draft 2013 sont mis à dispo de Presti et son board. Le premier ? Alex Abrines, jeune Espagnol pour qui la carrière NBA risque fort de ressembler à celle d’Antoine Rigaudeau. Coup dans l’eau. Le deuxième ? Mitch McGary, pour l’instant plus connu pour aimer rouler des spliffs que pour claquer des gros doubles-doubles. Plouf. Deuxième tir à blanc dans le Grand Lac des Coups Foirés. Place au troisième et dernier choix récupéré, un certain… Steven Adams, jeune pivot néo-zélandais récupéré au douzième pick. Un grand costaud réputé bon défenseur et travailleur. Mouais. On se dit à ce moment-là… que le départ de James Harden aura au moins évité au Thunder de payer la luxury tax car les petits nouveaux débarqués à la Chesapeake Arena n’ont rien d’exceptionnel.

Sauf que Steven Adams compense donc son absence de talent brut par une éthique de travail irréprochable doublée d’un fort QI Basket au moins équivalent à la mocheté du style capillaire et pileux qu’il a développé ces derniers mois. Barré dans un premier temps par Serge Ibaka et… Kendrick Perkins, le sosie de Freddie Mercury va starter vingt fois lors de sa saison rookie (3,3 points et 4,1 rebonds) avant de prendre place définitivement dans le cinq dès le mois de novembre 2014. Avec des moyennes de 7,7 points et 7,5 rebonds cette année-là puis 8 points et 6,7 prises en 2015/16, Steven Adams est devenu au delà des stats l’un des leaders d’OKC, insufflant au squad de Scott Brooks puis Billy Donovan l’esprit guerrier indispensable à une franchise qui veut jouer le titre NBA. La preuve ultime étant ses prestations lors des Playoffs en cours puisque si Russell Westbrook et Kevin Durant sont des extraterrestres que seule une grenade semble pouvoir arrêter, le grand et moche moustachu est également l’un des baromètres de son équipe. Il en est la poutre centrale, celle qui tient l’édifice debout quand RW et KD vacillent, celle qui tabasse ses adversaires quand le besoin s’en fait ressentir. Le tout avec un jeu offensif sublimé depuis son arrivée dans la Ligue puisque si Steven Adams ne sera jamais le Jabbar océanien, le mec possède tout de même déjà une belle panoplie offensive contrairement à certains pivots stars de la Ligue que l’on ne citera pas pour ne pas faire de mal à DeAndre Jordan. 10,7 points et 10,1 rebonds pour lui depuis le début de cette campagne de Playoffs, le blase de facteur X de la série face aux Spurs qui lui colle à la peau, pas un match en dessous de 10 rebonds depuis le 25 avril… Steven Adams est définitivement rentré dans la case “bon pick” et le début de ces Finales de Conf’ face aux Warriors nous laisse penser que la belle histoire n’est peut-être pas terminée pour Stevie et ses pines-co. Avec une apogée prévue dès cette saison ? Rien n’a jamais été aussi probable du côté d’OKC depuis juin 2012, et le pivot du Thunder y est assurément pour beaucoup.

Steven Adams est donc en chemin pour mener le Thunder vers les sommets. Peut-être pas le titre dès cette saison hein, mais on en est quand même très proche au moins dans l’idée. Et pendant ce temps James Harden sirote tranquillement des mojitos en regardant notre Steven sûr à la TV. Fallait la voir venir celle-là. Mais genre vraiment.

Source texte : foxsports.com

Source image : 1080.plus


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