Les Raptors infligent la première défaite des Playoffs aux Cavs : 99-84, pas de sweep dans l’Nord !

Le 22 mai 2016 à 05:29 par Bastien Fontanieu

On attendait une réaction d’orgueil de la part des Dinos, on l’a bien eue ce samedi devant un public conquis. Enterrés après deux matchs vécus sous formes de branlées, les Raptors ont remporté le Game 3 et ainsi relancé leur machine : score final, 99 à 84.

Il n’était pas question de retourner la hiérarchie, de choquer la planète basket ou de réaliser des fautes mémorables pour envoyer un message. Avec tout le respect qu’on a pour le boulot de Dwane Casey et ses poulains, n’importe quel score aurait pu être envoyé à l’administration et cela n’aurait pas bougé d’un millimètre les pronostics d’avant-série, qui envoient en immense majorité les Cavs en Finale. Cependant, il fallait montrer que ce groupe avait du coeur, de l’envie, pas peur de cette scène abordée pour la première fois de leur histoire, et se faire plaisir. Des cases intégralement cochées par Bismack Biyombo et ses potes hier soir, l’intérieur réalisant probablement le meilleur match de sa carrière aux côtés de son Game 7 contre Miami il y a une semaine. Encore une fois, le marsupial du Canada s’est défoncé pendant tout son temps de jeu afin de montrer la voie aux siens, donner l’exemple en se tabassant sur chaque possession, et ainsi tester la dureté de l’équipe d’en face. Avec ses 26 rebonds (record personnel, record de franchise, plus grand total égalé depuis 1984), sa protection exceptionnelle du panier et des célébrations à booster un pays tout entier, le phénomène de ces Playoffs 2016 a offert à lui seul le coup de jus nécessaire afin que son équipe le suive dans son effort. Et comme par hasard, les soldats que sont Lowry, Patterson, Joseph, Carroll et même DeRozan se sont mis sur le même accord, permettant aux hôtes de s’imposer sans craquer.

Car ils auraient pu, craquer. Et les remarques s’enchaînaient assez logiquement, à la mi-temps comme en début de dernier quart. Un écart aux alentours des dix points, de quoi envisager très clairement le retour du champion en titre à l’Est, sur deux-trois possessions bien gérées et une défense suffocante. Seulement, ces possessions ne vinrent jamais, en grande partie à cause de la maladresse des potes de LeBron. Lui et ses coéquipiers, qui avaient passé tant de temps à l’intérieur de la raquette lors des Games 1 et 2, s’écartaient du panier pour prendre des tirs contestés et donc remplis de bonheur pour les Raptors. En tête de liste ? Kyrie Irving et Kevin Love, 4/28 au tir et une confiance flinguée sur la plupart des initiatives menées, en grande partie grâce à la belle défense adverse mais aussi un manque de répondant flagrant face au jeu physique de Toronto. Pour une fois qu’on leur rentrait un peu dans la gueule, les deux membres du Big Three disparaissaient à la vitesse de la lumière et James ne pouvait vraiment s’en sortir, avec un coude Tristan Thompson dans la gueule qui mènera à un flop légendaire, et Gérard comme seul assistant fiable (22 points à 6/15 de loin). Ainsi, les Cavs ont enfin perdu sur ces Playoffs, leur première défaite à l’Est depuis le 8 mai 2015, lorsque Derrick Rose plantait un tir au buzzer avec la planche. Aujourd’hui, le meneur des Bulls fera comme nous dans son canapé : lundi, il vérifiera quelle sera la réaction des darons, sachant qu’ils ont clairement abusé offensivement.

Un peu de défense, beaucoup de bruit et énormément de coeur, voilà ce qu’il a fallu afin que que ces Raptors s’offrent une première victoire dans leur histoire à un tel niveau de la compétition. Une douce récompense pour le boulot effectué par les joueurs et son pivot en premier lieu, lui qui devra effectuer un chantier similaire s’il souhaite retourner à Cleveland à 2-2.

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Source image : @Raptors


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