Le Thunder largue une bombe H à Golden State : 108 à 102, patate dans la bouche des Warriors

Le 17 mai 2016 à 06:03 par Bastien Fontanieu

Totalement à côté de la plaque lors de leur premier match de la dernière série face aux Spurs, les soldats d’Oklahoma City ont cette fois-ci proposé un cru nettement plus sérieux, au point de choquer les Warriors sur ce Game 1 : victoire 108-102, bonjour le choc !

On en faisait une tonne sur l’avantage physique du Thunder face aux Spurs, la présence de deux joueurs au sommet de leur art et plus disciplinés dans leur jeu, prêts à affronter un champion en titre reposé après avoir écarté les Blazers en 5 rencontres. On parlait aussi de la défense réajustée par Billy Donovan, l’apport d’un banc plus en confiance et des gars qui ne voulaient plus revivre les galères des années passées. Mais pouvait-on vraiment dire qu’OKC gérait mieux ses fins de matchs, au point de faire passer Golden State pour des petits nouveaux ? Hier soir à Oakland, c’est une équipe plus calme et moins folle qui s’est à la fois bizarrement et logiquement imposée dans le quart-temps le plus important, le dernier après avoir vu Russell Westbrook maintenir son équipe à lui seul dans la période précédente. Dix-neuf points au troisième, des actions défensives certes osées mais payantes puisque ses 7 interceptions permettaient aux siens de créer des paniers rapides, les Warriors n’arrivant pas à tenir face à la bête. Non, l’avant-dernière phrase ne contient pas de faute de frappe, vous avez bien lu : OKC a été bien plus discipliné que GS quand le match le demandait. Pourtant, dans le money-time, c’est Kevin Durant qui se mettait à envoyer des tuiles et permettait aux hôtes de revenir, avant de rentrer le dagger nécessaire à quelques secondes de la fin. Choc, stupéfaction, le public californien ne savait pas trop comment réagir devant une telle chute en antenne nationale.

Car pour le coup ? Les hommes de Steve Kerr ont vraiment chié dans le dernier quart. Seulement 14 pions inscrits, des séquences offensives assez brutales même si ‘c’est leur jeu’ comme dirait l’autre, la défense du Thunder s’offrait le luxe de poser la glu Dion Waiters sur Stephen Curry, le double-MVP n’arrivant pas à se défaire de son adversaire. Entre lui, Klay Thompson subitement maladroit après une première mi-temps formidable et le jeu en isolation d’OKC qui commençait à payer, l’écart creusé en milieu de dernier quart tiendra jusqu’au bout. Ambiance de cathédrale à l’Oracle, sachant que deux matchs ont été perdus en un an dans cette arène, et face à des gros prétendants au titre puisqu’il s’agissait de Boston et Minnesota. Mais honnêtement ? Cette claque, ou patate si vous préférez, était méritée pour le favori de la compétition. Car en jouant avec OKC comme s’il s’agissait de simples adversaires, alors qu’il fallait clairement activer le mode champion, les hommes de Steve Kerr se sont permis une sorte d’arrogance – complaisance assez rare à voir, cette équipe trouvant généralement la solution pour s’en sortir. Bien évidemment, la série est longue et les ajustements du Game 2 seront intéressants à analyser, mais pour une équipe souhaitant réaliser un back-to-back historique, on a connu mieux comme attitude d’entrée dans une série. Un peu de naïveté de leur part, beaucoup de sérieux la part du Thunder, un excellent cocktail pour faire exploser les pronostics de ce Game 1 et mettre immédiatement la pression sur les Warriors.

L’avantage du terrain n’appartient plus à Curry et ses potes, il faudra l’emporter à la Chesapeake Arena au moins une fois si les rêves de titres sont toujours d’actualité, et bien évidemment ils le sont. Cependant, pour aujourd’hui, on félicitera cette équipe d’OKC qui a montré -encore une fois- un nouveau visage sur ces Playoffs 2016. Patients, défensifs, disciplinés, que nous réserve la suite…?

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Source image : Sports Center


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