Bilan de saison 2016, version Spurs : mis dans l’ombre par les Warriors et dans la tombe par le Thunder

Le 14 mai 2016 à 10:58 par David Carroz

Présentés avant la saison comme des favoris au titre, les Spurs ont passé les premiers mois à justifier ce statut, malgré l’ombre imposée par les Warriors. Mais en Playoffs, les choses sont parties en sucette face au Thunder et le bilan est forcément décevant au moment de jeter un regard avisé sur les mois écoulés.

Ce que TrashTalk avait annoncé :

Entre l’arrivée de LaMarcus Aldridge, celle de David West sur le banc, les prolongations de Kawhi Leonard et Danny Green et le repoussement de l’âge de la retraite pour Manu Ginobili et Tim Duncan, on imaginait les Spurs faire comme d’habitude : assurer une saison régulière pépère pour boucler dans le Top 3 à l’Ouest et passer la vitesse supérieure en Playoffs, en évitant un craquage comme l’an dernier face aux Clippers. Bref, une année comme les autres avec comme toujours la possibilité de remporter le titre si leur basket léché se mettait en place correctement lors de la post-season en s’appuyant sur le scoring de LMA et l’émergence de Kawhi, véritable franchise player des Spurs maintenant que Tim Duncan devient sénile.

Ce qui s’est vraiment passé :

Si les Dubs n’avaient réalisé une saison régulière historique en battant le record des Bulls de 96, tout le monde se serait touché sur l’exercice des Spurs. Avec  un bilan de 67 victoires pour 15 défaites, ils ont battu le record de la franchise datant de 2006 (63 succès) et transformé l’AT&T Center en Fort Alamo, une forteresse imprenable ou presque. Là aussi record, puisque San Antonio n’a perdu qu’une seule rencontre à domicile, égalant ainsi la performance des C’s de 1986. OKLM comme disent les jeunes, tranquille le chat qui dort, voire serein si on traduit pour les vieux du Texas. Premier tour de Playoffs du même acabit, la machine est lancé et écrase le Thunder lors du Game 1 de la demi-finale de Conférence. Et puis c’est le drame, et 5 matchs plus tard, les Spurs sont en vacances.

L’image de la saison :

Bilan des Spurs - Kawhi a souri un peu

On aura au moins eu le droit à un sourire cette saison.
Source : Chris Covatta – Getty Images

On ne l’attendait pas, il a cartonné : Boban Marjanovic

Difficile de vraiment trouver une surprise dans les performances des Spurs cette saison. Dans l’ensemble, les tauliers ont répondu présent, laissant peu de place pour que d’autres joueurs s’affirment. On notera juste la présence peu discrète de Boban Marjanovic. Même s’il n’a disputé que des bouts de matchs et surtout du garbage time – bien qu’il ait tout de même connu 5 titularisations  – il a su rentabiliser ce temps de jeu. D’ailleurs, ramenées à 36 minutes, ses stats sont hallucinantes : 21 points à 60,3% et 13,7 rebonds. Tim Duncan peut prendre sa retraite sereinement.

On l’attendait au taquet, et il a abusé : Danny Green

L’été dernier, Danny Green signait un contrat à hauteur de 20 millions sur quatre ans, bien au dessus des 12 millions qu’il avait pu mettre à la banque depuis le début de sa carrière. Bon défenseur, shooteur régulier, le “3 and D” rêvé pour toute équipe visant le titre. Sauf que cette saison, le sniper des Spurs n’a pas été aussi constant que les années passées, débutant même l’exercice avec une panne d’adresse embarrassante (30,1% en fin 2015), faisant même pire en mars (16/62 soit 25,8%). Est-ce le poids du chèque encaissé ? Une chose est sûre, avec toutes ses stats en baisse par rapport à l’an dernier, Danny Green a déçu, même s’il a réglé la mire en Playoffs (51,1% depuis le parking).

La vidéo de la saison :

Ce qui va bientôt se passer :

Duncan et Ginobili vont-ils partir à la retraite ? Que va faire David West qui avait accepté une grosse réduction de salaire ? Tony Parker peut-il encore être le meneur titulaire d’un prétendant au titre ? Voici les principales questions à se poser pour les Spurs. Par contre, ils disposent également de quelques certitudes, et la principale se nomme Kawhi Leonard. Avec l’ailier, San Antonio dispose de l’un des 5-6 meilleurs joueurs de la Ligue. C’est déjà pas mal. Pour le reste, on fait confiance à R.C. Buford et Gregg Popovich pour rajouter les pièces nécessaires pour maintenir les Spurs le plus haut possible dans la hiérarchie NBA.

Source image : Ronald Cortes / Getty Images


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