Bilan de saison 2016, version Blazers : Damian Lillard et ses soldats mettent les sceptiques dans la fosse

Le 13 mai 2016 à 15:35 par David Carroz

Tous juste éliminés par les Warriors, les Blazers peuvent partir en vacances satisfaits du devoir accompli. Alors qu’on leur annonçait l’enfer il y a quelques mois et une saison loin des Playoffs, Damian Lillard et les siens ont fermé un paquet de bouches en arrivant jusqu’en demi-finale de Conférence. Félicitations.

Ce que TrashTalk avait annoncé :

Au revoir LaMarcus, Nicols, Wesley, Arron, Robin et donc les ambitions. Voilà groso modo ce qui ressortait après l’été des Blazers qui voyaient partir tous leurs joueurs majeurs, à l’exception de Damian Lillard. Le meneur d’ailleurs signait un gros chèque et devait donc prouver, tout seul, qu’il méritait un tel investissement. Si on ne doutait pas trop de sa réussite individuelle, on l’imaginait bien cartonner pour rien et surtout manger des brouettes de défaites. Genre entre 50 et 60.

Ce qui s’est vraiment passé :

Tout faux ou presque. Les Blazers sont l’excellente surprise de la saison avec 44 victoires, une qualification pour les Playoffs et même une demi-finale de Conférence. Alors certes, ils ont bénéficié de l’hécatombe chez les Clippers au premier tour, mais peu importe. Parce qu’ils ont su faire le taf, et bien. Parce qu’ils sont actuellement la seule équipe à avoir battu les Warriors à deux reprises, une première fois lors d’un match exceptionnel en saison régulière, la seconde lors de leur série en post-season. Portés par un Damian Lillard qui a su prouver qu’il pouvait être le patron d’une franchise et un taulier pour sublimer ses coéquipiers, les Blazers ont donc plus que réussi leur année.

L’image de la saison :

Bilan Portland Trail Blazers

Source : Troy Wayrynen/USA TODAY Sports

On ne l’attendait pas, il a cartonné : le collectif des Blazers

On pourrait parler de C.J. McCollum, meilleure progression de la saison. On pourrait évoquer Allen Crabbe dont les stats ont également explosé. On pourrait citer Al Faruq Aminu, auteur de sa saison la plus aboutie en carrière. On pourrait penser à Damian Lillard, leader de cet effectif que peu destinaient à un tel exercice. Mais au final, c’est l’ensemble du groupe qui a pris les observateurs par surprise, par sa solidité, son coeur et son sérieux. Quand on s’applique pour jouer au basket et qu’on met les ingrédients pour faire pencher la balance de son côté, on peut dépasser les attentes. Et c’est ce que les Blazers ont fait, dans le sillage d’un énorme boulot de Terry Stotts, car il faut aussi le souligner.

On l’attendait au taquet, et il a abusé : Noah Vonleh

Débarqué dans l’Oregon dans le deal ayant envoyé Nicolas Batum à Charlotte, le sophomore était la prise la plus intéressante de l’échange de part son potentiel, Gerald Henderson n’étant rien de mieux qu’un joueur de complément. Alors certes, l’intérieur issu de l’Université d’Indiana  est encore jeune, mais son bilan pour sa première année chez les Blazers est guère moins médiocre que sa saison rookie aux Hornets. Avec seulement 3,6 points à 42,1% dont 23,9% du parking, accompagnés de 3,9 rebonds, on est bien loin des attentes que l’on peut placer en celui qui était annoncé comme un nouveau Chris Bosh. Pourtant, la concurrence n’avait rien d’exceptionnelle avec Mason Plumlee, Ed Davis ou encore Meyers Leonard. Surtout que ce dernier a lui aussi bien déçu. La piste pour se renforcer ou progresser est donc toute trouvée pour les Blazers.

La vidéo de la saison :

Ce qui va bientôt se passer :

Avec seulement 48 millions de dollars d’engagés pour la saison prochaine et les joueurs majeurs toujours sous contrat, Portland peut avoir le smile et préparer le futur serein. Pour rajouter à cette atmosphère, Terry Stotts pourrait être prolongé prochainement. Il faudra ensuite profiter de l’attractivité qu’une équipe jeune, disposant de place sous le cap, avec un franchise player reconnu et sortant d’une qualification en Playoffs pour signer des agents-libres, dont un au moins de haut-niveau pour franchir un palier et nourrir de nouvelles ambitions. Franchement, on n’aurait jamais cru dire ça des Blazers quelques mois après la saignée de l’été dernier.

Source image : Rip City Project


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