Tony Parker hausse le ton : gros money-time, speech à la France-Espagne, le patron était là

Le 07 mai 2016 à 08:18 par Bastien Fontanieu

Tony Parker

La scène faisait forcément sourire les fans de l’Hexagone vers 6h du matin, mais elle symbolisait tellement bien la performance du frenchie ce vendredi. Conscient qu’il fallait donner un peu plus que du caviar à la mène, Tony est passé à la vitesse supérieure et a mené les siens avec Kawhi vers la victoire.

On l’a vu tout au long de la saison, on le sait et on le sent. Pour prolonger sa carrière et éviter de finir sur les rotules d’ici deux ans, les pénétrations à outrance terminés sur le dos sont vivement déconseillées. Ainsi, sur ces débuts de Playoffs comme durant la majeure partie de la régulière, le numéro 9 se contentait d’installer ses ouailles, de mettre chacun dans des sièges idéaux, afin d’assurer la bonne marche de l’entreprise texane avant de penser à sa propre feuille. Une bascule peu aisée à gérer pour de nombreux meneurs, mais qui fût digérée plus que positivement par Tony, lui qui drivait avec assurance la deuxième meilleure équipe de l’Ouest, voire de la Ligue. Cependant, comme on le voyait lors d’un Game 2 exposant bien trop bruyamment les limites du bonhomme en défense comme son rôle réduit en attaque, les Spurs devaient forcément réaliser des ajustement sur ce Game 3, sauf si l’envie d’enchaîner une seconde défaite consécutive débarquait sans prévenir. Et au-delà de Kawhi Leonard qui était attendu et a rempli sa part du boulot, c’est bien Tony dont le manque d’agressivité offensive pouvait rouiller sa propre machine. Mauvais délire, surtout qu’en face le Thunder réalisait bien cette tendance et en profitait pour mieux défendre les autres. Ainsi, il fallait donc faire payer ce vendredi, faire payer pour ce test proposé au chevet de Parker.

Et la réponse ? Fût ? Positive, plus que positive même, on le voyait d’ailleurs dès la première action du match puisque TP se chargeait d’annoncer la couleur en sanctionnant à mi-distance. Bien en rythme, le vétéran s’écarta avec bonheur pour offrir un petit festival dans ses corners préférés (3/6 à distance), de quoi parfaitement prévenir la défense adverse et ainsi abuser de la sur-couverture pour retourner dans la raquette. Et un drive bien négocié par-ci, et une bonne passe par-là, on retrouvait même le Tony mi-distance qui ne réfléchissait pas à l’excès, et prenait plaisir à sanctionner la moindre erreur. C’est notamment dans le quatrième quart que la propreté de Parker fit définitivement mal au Thunder, que ce soit dans l’exécution des pick and rolls comme du lancer rentré ou du temps-mort géré. Car oui, Popovich offrait même son siège à son bras-droit number one, pour un retour dans le vestiaire de France-Espagne 2013, en Slovénie. On exagère, bien évidemment, mais voir l’animation sur le visage de Tony et son envie de jouer le parfait chef d’orchestre était un signe rassurant pour les Spurs, qui avaient besoin d’une autre version que la Avery Johnson proposée ces derniers temps, aussi propre fût-elle. Résultat, OKC n’a pas su contrer ce scoring inattendu, ces 18 points proprement répartis, sans oublier les systèmes installés sans faille et des spots nickel pour ses coéquipiers. Hier soir, c’était tout simplement le Tony des Playoffs, celui qu’on aime et qui nous rappelle aussi nos… regrets de l’automne dernier. Snif…

Il faudra un bon bac de glace et un peu de repos pour que TP récupère de cet effort exemplaire, sur le parquet comme sur le banc à driver ses copains. Cependant, une bonne nouvelle a été tamponnée avec ce match, et l’intéressé devra s’y pencher, que cela lui plaise ou non : lorsque Tony est agressif, les Spurs sont une toute autre machine à défendre. Rendez-vous au Game 4 donc, afin de voir si l’attitude du vendredi sera prolongée au math suivant…

FRANCE – ESPAGNE 2013 : PART TWO https://t.co/HtsKn9OsvC

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) 7 mai 2016

Source image : NBA League Pass


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