Le Thunder s’impose à San Antonio au finish : 98-97, la série bascule littéralement à OKC
Le 03 mai 2016 à 06:57 par Bastien Fontanieu
Il fallait se reprendre, et ils l’ont fait. Il fallait l’emporter à San Antonio, et ils l’ont fait. Après un Game 1 sous forme de claque dans la gueule du Thunder, les soldats de Billy Donovan ont rempli leur mission principale ce lundi : faire chuter les Spurs chez eux.
Car mine de rien, ils ne sont pas nombreux à avoir pu le faire ces douze derniers mois. Faisons la liste : Golden State. C’est tout ? Oui, c’est tout, une seule défaite à la maison en régulière, et désormais une en Playoffs puisque Kevin Durant et Russell Westbrook ont mené la charge en scorant 57 points sur la défense locale. Un total dont il fallait bien évidemment se rapprocher pour tenter ce type d’exploit, mais il aura fallu tenir jusqu’à la dernière seconde afin de pouvoir afficher un franc sourire du côté d’OKC, la partie se terminant sur une séquence absolument chaotique d’un côté comme de l’autre. Le plus important ne se situait pas là, bien que ce fût la dernière image de cette rencontre ultra-intense. On voulait avoir une série serrée et engagée ? Après un Game 1 indescriptible, nous y sommes, enfin. D’entrée, le cinq des visiteurs montrait ses toutes nouvelles intentions en proposant une défense nettement plus active et donc des contre-attaques bien plus nombreuses par conséquent. Le genre de jeu dans lequel Westbrook excelle, la pile Durcall d’OKC montrant la voie à ses coéquipiers. Et malheureusement pour les Spurs, c’est ce mauvais début de match qui annoncera la couleur pour la majeure partie de la soirée, Tony et ses potes traînant souvent au bout du score malgré un comeback effectué dès le début du second quart-temps. Tour à tour, les coachs se balancent des tests assez différents et quand Cameron Payne débarque quelques minutes après Boban Marjanovic, on se dit que tout est permis ce lundi. C’est peu dire si cette phrase s’avéra pertinente, dans les 20 dernières secondes de la rencontre…
Car en seconde période, les rotations de Donovan commenceront à faire froncer des sourcils, pendant que les Spurs mélangeaient leurs pinceaux. En effet, alors que LaMarcus Aldridge est aussi bouillant qu’une plâtrée de lasagnes réchauffée dans une assiette Ikea (41 points à 15/21 au tir !), Kawhi loupe des tirs aisés et Duncan est à côté de ses pompes. Il faut des exploits de Danny Green pour remettre les hôtes dedans, mais on sent que l’armée texane est un poil trop court, trop short, trop typique dans ce genre de match perdu plus d’une fois à la maison. Et c’est là, dans cette dernière minute sortie tout droit d’un film cainri mélangé à un bêtisier du réveillon de Noël, que tout basculera : 33 secondes à jouer, Kevin Durant rentre un tir d’une rare difficulté et donne 5 points d’avance aux siens. Pas l’temps d’niaiser, Aldridge plante un énorme trois et garde son équipe vivante, sur un caviar tout simplement hallucinant de Tony Parker. Le frenchie envoie d’ailleurs Russell sur la ligne, deux sur deux pour redonner un peu d’air aux siens, 98-94 avec 18 secondes à jouer. Puis ? Une faute d’Ibaka sur LaMarcus à distance, trois lancers rentrés, un public qui se tire les cheveux, un groupe d’OKC qui veut juste repartir avec la victoire. Remise en jeu Thunder, les arbitres avalent leur sifflet, tout le monde se permet : Ginobili est en touche, Waiters le pousse avec son coude, passe du génie pour Durant, qui perd la balle dans son camp, Patty Mills pour la gagne, loupé, bataille dans la boue avec Ibaka au sol, Leonard n’arrive pas à la reprendre, l’horloge sonne. Impensable, incroyable. Alors que Steven Adams -sublime lui aussi- et ses potes avaient pris cher au Game 1, les voilà jubilant au sol dans cette fin de Game 2, remporté à San Antonio : la seconde défaite des Spurs à la maison en un an.
Si certains passionnés sont encore choqués par cette fin de rencontre hors du commun, le plus important restera dans cette victoire énormissime d’OKC en déplacement, faisant totalement basculer la série : géographiquement chez eux, psychologiquement pour eux. Il faudra donc garder le même schéma défensif, compter sur un cinq aussi concentré, et espérer qu’une nouvelle fin de match similaire tourne en leur faveur. Attention, ça sent la revanche des Spurs au Game 3, dans une série enfin lancée !
Source image : Sportingnews
