Klay Thompson a écoeuré les Blazers : 37 points, grosse défense sur Lillard, le pack complet

Le 02 mai 2016 à 06:52 par Bastien Fontanieu

S’il y a un client qu’on attendait chez les Warriors en l’absence de Stephen Curry, c’était le numéro 11 à la pilosité faciale douteuse. Hier soir, Klay Thompson n’a peut-être pas rasé son bouc mais il a tondu les Blazers à domicile : un match XXL.

Steve Kerr faisait la remarque, assez justement, en conférence de presse. Une pique envoyée à James Harden, ou trop d’analyses dans les moindres propos du Coach de l’Année ? Halluciné par le boulot de son arrière, l’entraîneur des Dubs tapait du poing sur la table et laissait un silence derrière lui : peu de monde peut attaquer et aussi bien défendre que Klay à son poste, dans la NBA actuelle. Un constat qu’on affirmait déjà, qui était partagé par de nombreux fans au sein de la Ligue, mais qui fût solidifié plus que jamais avec le Game 1 de ce dimanche entre Blazers et Warriors. Orphelin de son Splash Bro, Thompson devait assurer une double-mission des plus tendues : gérer le scoring, et étouffer Damian Lillard. Pas vraiment le genre de challenge qu’on peut filer à tout le monde, que ce soit d’un point de vue technique comme physique. Sauf qu’hier soir, le sniper a réalisé un carnage des deux côtés du terrain, empêchant le pyromane de Portland de trouver son rythme tout en faisant brûler la défense des visiteurs. Statistiquement ? Disons que Dame a tiré à 3/17 lorsque Klay était sur son dos, le quatrième quart-temps n’étant qu’un vulgaire garbage time géant, dans lequel le numéro 0 ira arrondir sa feuille. Bien orienté sur son dribble, contesté sur ses pénétrations et repoussé dans des recoins peu appréciés, Lillard vivra un calvaire avec pour seule vision cet espèce de marathonien à la cardio affolante.

Mais le pire ? C’est que la défense ne fût pas le seul fait d’arme de Thompson lors de cette première victoire de Golden State en demi-finale. Envoyez Patrick Beverley ou Avery Bradley sur Damian, maintenez-le à de tels pourcentages et vous aurez probablement une demi-page dans un récapitulatif global de la rencontre. Sauf que Klay y a ajouté une douche monumentale en attaque, scorant 18 de ses 37 points dans le premier quart-temps, soit plus que Portland… au complet (17). Le genre de coup de chaud dont lui et son copain-meneur ont le secret, et qui fût poursuivi tout au long de la rencontre puisque le numéro 11 a tamponné 37 minutes d’excellence. Au-delà de ce Game 1, c’est surtout dans cette capacité de Thompson a hausser son niveau de jeu que les fans peuvent être rassurés, l’arrière ayant clairement bombé son torse depuis la blessure de Curry. Entre la finition des Rockets il y a quelques jours (27 points en 29 minutes), la défense suffocante sur Lillard, un troisième match avec 7 tirs primés -ce qui établi un nouveau record dans l’histoire des Playoffs- et la bonne variation entre jeu à distance et création sur pénétration, Klay a rappelé à de nombreux passionnés que son statut n’était pas seulement celui de gentil bras-droit discret sous l’ombre imposante de Stephen. Sa discrétion et son irrégularité l’empêcheront de prendre une dimension supplémentaire à l’heure actuelle, sans oublier le fait qu’il a deux joueurs ô combien charismatiques en Curry et Green, mais dans le genre arrière polyvalent qui a dégoûté les Blazers hier et montré la panoplie complète de son jeu, le bonhomme était fortiche à Oakland ce dimanche.

37 points à 14/28 au tir dont 7/14 de loin, tout en limitant Lillard à 3/17 au tir et des larmes de sang ? On en veut bien 5 qui peuvent faire ça aujourd’hui, vous avez toute la journée pour nous les citer…

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