Russell Westbrook s’est occupé de Mark Cuban : 36 points, 12 rebonds, 9 passes, merci, ciao

Le 26 avr. 2016 à 06:09 par Bastien Fontanieu

Russell Westbrook

C’est une anecdote, un fait-divers comme on en voit par dizaines tous les jours en NBA. Pourtant, celle-ci a probablement créé la douche la plus brûlante de ce début de semaine, le meneur du Thunder activant son mode brutal pour envoyer les Mavs en vacances

Que peut-il y avoir de plus malin, que de vouloir provoquer Russell Westbrook le jour d’un match à domicile ? Comme Kevin Durant l’a justement souligné en conférence de presse d’après-match, Mark Cuban a été particulièrement idiot sur ce coup-là. Car même si le proprio des Mavs est une légende vivante qu’on respecte pour ses initiatives, sa brouette et son esprit de compétition, son timing peut malheureusement jouer des tours à sa propre équipe et cela s’est vérifié plus que jamais ce lundi. Dans le rôle du bouffon ? Mark donc, qui prend le premier micro venu en début de semaine afin d’affirmer que Kevin Durant est la superstar du Thunder, alors que Westbrook non. Quelque part, on s’en fout puisque c’est l’avis de chacun et il a le droit de penser ainsi. Sauf qu’il y a une nette différence entre penser… et exprimer, ce que Cuban n’a pas vraiment pesé en disant clairement que Russell n’était pas du même calibre que son coéquipier. Le genre de détail d’interprétation, de vocabulaire et de timing qui provoquera malheureusement la fureur du numéro 0, ce dernier réalisant tout simplement un de ses meilleurs matchs de la saison. Car vouloir briser les deux phénomènes, c’est aussi s’exposer à des conséquences fatales sur le terrain.

36 points, 12 rebonds, 9 passes, 1 interception, 13/23 au tir, 38 minutes de feu. Comme d’habitude, le Brodie était infernal en transition. Comme d’habitude, les arceaux ont pris, notamment sur cette patate à deux mains imposée ligne de fond. Mais ce qui était différent, et peut-être là aussi provoqué par ces propos d’avant-match, c’était cette situation de fin de rencontre, qu’on croyait connue d’avance. Westbrook à une petite passe décisive de la victoire, si on se réfère à la saison régulière on savait généralement ce que cela allait dire : attaque flinguée au maximum pour que le bonhomme obtienne son petit gâteau. Sauf que ce lundi ? Russell n’avait pas la tête à ça, il voulait simplement piétiner les Mavs et ceux qui doutaient encore de lui. Marcher sur Charlie Villanueva et sa fin de saison assez silencieuse, que le meneur All-Star anéantira en affirmant que le vétéran ‘va pouvoir rentrer chez lui, s’asseoir, préparer la saison suivante et regarder 82 matchs comme cette année.’ Boom. Client suivant ? Cuban ? Si Durant gérera la partie conférence de presse, Westbrook s’occupera du terrain en pliant la franchise du multimillionnaire par la simple force de son corps tanké.

Une performance quatre étoiles, pour souhaiter de bonnes vacances à Dallas, et rappeler à tout le monde ceci : provoquer ce joueur c’est possible, mais préparez-vous à en prendre plein la gueule en retour. 

Source image : SB Nation