Les Celtics remportent le meilleur match des Playoffs : 111 à 103, duel sublime avec Atlanta

Le 23 avr. 2016 à 06:03 par Bastien Fontanieu

Celtics

On n’en demandait qu’un. Un seul ! Un petit match de Playoffs, qui transpire la passion, explose notre tension et propose un finish mémorable. Hier soir à Boston, tous les éléments étaient rassemblés pour offrir aux Celtics une victoire épique.

S’il fallait réaliser la recette parfaite pour une rencontre de printemps rêvée, de quoi serait-elle composée ? Fouillons dans notre cuisine, et voyons les éléments de bases à intégrer dans notre marmite, avant de rentrer dans les détails. Déjà, il nous faudrait un plan de travail à fort potentiel. Par exemple, Boston qui rentre à la maison, dos au mur, avec pour obligation de remporter ce match. Ensuite, prenez le public du coin, et rendez-le totalement dingue avec une ambiance exceptionnelle. Hier soir, le TD Garden aurait pu exploser une bonne dizaine de fois, tant l’excitation du contexte, la performance de groupe et le soulagement de la victoire faisaient crier les habitants du Massachusetts. Ajoutez à cela un scénario renversant, pour chauffer les ingrédients. Du genre Brad Stevens et ses kids qui mènent rapidement de 20 points, puis se font rattraper par les Hawks, avant de terminer le travail dans un délire incompréhensible. Envie de donner du goût à votre plat ? Rien de mieux qu’une bonne dose d’animosité sur le terrain. Entre Isaiah Thomas et Dennis Schröder, Al Horford et Jared Sullinger ou Jae Crowder et Jeff Teague, tout le monde mettra la main à la patte pour que ce Celtics-Hawks soit en fait un putain de barfight cordial, les arbitres distribuant les ‘flagrantes’ à la volée car obligés de contrôler l’agressivité des deux équipes. Mettez au four pendant 46 minutes, et patientez gentiment.

Puis, pour les deux dernières minutes de préparation, demandez à un phénomène de prendre feu. Forcément ! Que serait un pur match de Playoffs sans une performance quatre étoiles, sans un homme qui s’élève au-dessus des autres pour imposer sa détermination sur la rencontre ? Dans notre recette, cet épice se nomme Isaiah : 42 points, record en carrière, une mixtape. Intenable en tête de raquette, agressif dès le début de la rencontre et infernal à la fin, Thomas portera cette confrontation à un niveau exceptionnel, pour le plus grand bonheur des fans. Car quels que furent les spectateurs de ce Game 3 ce vendredi, l’important n’était pas forcément de savoir quelle équipe on soutenait. Non, après une petite semaine de frustration causée par des affiches déséquilibrées, des branlées permanentes et un écart fascinant entre plusieurs franchises, il nous fallait un match de Playoffs. Un vrai match, un de ces moments dont on se souvient, dont on parle toute la journée du lendemain, et qui impose des questions par paires de 12 au sein de la planète orange. Doit-on remercier les Hawks et Celtics pour nous avoir offert notre première vraie dose de ces Playoffs ? Oui, oh que oui. Viendront ensuite les analyses sur la série en elle-même, sur le fait que Boston va pouvoir aborder le Game 4 sereinement, en espérant apporter la même intensité ainsi que le même public. Mais dans une communauté attristée par le niveau général de la compétition depuis samedi dernier, tout ce qu’on demandait était un classique. Le voici, finally.

Peut-être qu’il fallait une semaine pour lancer les Playoffs. Que les équipes commençant en déplacement devaient rentrer à la maison pour nous offrir un peu de suspens. Si certaines séries semblent clairement terminées avant même de jouer le prochain match, le duel entre Boston et Atlanta pourrait très bien nous offrir un retournement de situation inattendu. Cinq, six, allez sept matchs : on en veut bien, s’ils sont tous comme celui d’hier soir.

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Source image : Boston Globe


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