En hommage à Kobe, Kevin Durant claque la performance du mois : 7/33 au tir, un massacre

Le 19 avr. 2016 à 06:14 par Bastien Fontanieu

Le premier match contre Dallas était assez propre, du coup on attendait le même tarif de la part de l’ailier à la maison. Finalement, c’est plutôt une réduction historique qui a été proposée à l’addition, Durant terminant avec un triste record…

Un record ? Mais quel record ? On peut terminer avec un ‘record’ quand on envoie autant de briques sur une seule rencontre ? Tout à fait. Et c’est en assez bonne compagnie d’ailleurs, puisque seul Michael Jordan avait manqué 26 tirs sur une rencontre de Playoffs… depuis 1984. C’était en 97, Michael avait décidé d’envoyer chier tout le monde, et KD a fait pareil hier soir. Vingt-six tirs manqués, vingt-six ! On le dit souvent, un shooteur doit continuer à shooter même s’il est dans le doute, sauf que ce lundi Kevin a carrément créé une muraille autour d’OKC tant les parpaings ricochaient autour de l’arceau. Magnifiquement défendu par Wes Matthews et Justin Anderson, deux clients qui forceront Durant à rester dans cette insupportable zone de mi-confort mi-flemme, l’ailier vivra un véritable cauchemar éveillé en enchaînant les ratés, possession après possession. Pourtant, il rentrait un énorme trois points à quelques secondes de la fin. Pourtant, il recevait une belle offrande de Westbrook pour un tomar à deux mains afin de se relancer en fin de match. Oui mais non. Non, ce Game 2 n’était pas fait pour KD, sauf s’il s’agissait de rentrer dans l’histoire des pires performances offensives, ou du moins les moins efficaces. Seulement sept tirs rentrés, vingt-six ratés, tout en y ajoutant sept balles perdues donc certaines cruciales dans le money-time, il était assez frustrant de voir le garçon retomber dans ses travers après une régulière marquée sous le signe de l’évolution.

Couverture

On en voit déjà venir en courant, prêts à défendre la star à l’aube d’un Game 3 intense à Dallas. Oui, on est tous bien conscients qu’un joueur avec un tel talent offensif ne pourra pas enchaîner plusieurs soirées de suite à un tel niveau d’erreurs, mais plus que dans du chiffre c’est dans l’attitude que Durant a gavé un paquet de fans, notamment sur ce registre de la complainte où l’envie de créer des coups de sifflet comptait davantage qu’aller chercher des points comme un grand à l’arceau. Comment oser s’en prendre aux arbitres, quand on n’arrive pas à post-up un rookie ? Sans vouloir manquer de respect à Anderson, Durant doit punir ce genre de matchup en allant directement au panier si ses tirs ne rentrent pas, sauf que le multiple All-Star a campé à l’extérieur, attendant que les faveurs des arbitres lui soient données. Sauf que ce lundi, les hommes zébrés avaient d’autres envies, ce qui était assez compréhensible. Difficile de récompenser un joueur qui refuse d’aller à l’arceau (1/19 en dehors de la raquette), ce qui s’est d’ailleurs vu sur la toute dernière possession puisque Durant est monté comme une fleur sur Dirk et Justin, un double-pas foiré qui poussait Steven Adams à tenter un putback… au buzzer. Trop tard, trop lent, trop en décalage par rapport à ce qui devait se passer. Hier soir, alors qu’il renvoyait les questions d’après-match concernant sa ligne de stat avec un simple ‘it happens’, Kevin était historiquement maladroit. Un fait rare qu’on espère voir changer dès le Game 3 à Dallas, un endroit qu’il connaît bien puisqu’il y a déjà planté des performances mémorables. Et mémorables dans le bon sens, pas celui de ce lundi…

7/33 au tir, 2/11 de loin, premier joueur à salir autant une feuille de tir depuis Jordan en 97 : Kevin, ce lundi you were the real MVB (Most Valuable Briqueur).

Source image : Ekimeeza


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