Chris Paul quatre étoiles, les Clippers valident le Game 1 à la maison : 28-11 pour CP3 !

Le 18 avr. 2016 à 08:28 par Bastien Fontanieu

Bien démarrer les Playoffs, c’est aussi pouvoir compter sur ses cadres pour assurer la majeure partie du business. Hier soir, les hommes de Doc Rivers n’avaient qu’une chose à faire : suivre leur meneur, et surfer sur son énorme vague.

Encore un client expérimenté et attendu, qui répond présent dès ce premier weekend de compétition. On avait vu Stephen Curry planter bombe sur bombe, Paul George bomber du torse, LeBron se fâcher et Al Horford froncer des sourcils, cette fois-ci c’est bien Chris Paul qui a rejoint la table des adultes en offrant une performance d’une rare propreté devant son public. Car s’il n’était encore une fois que question de statistiques, on pourrait regarder la feuille du bonhomme et se dire que c’était de la bonne came bien solide pour un Game 1 de préchauffage. Sauf qu’en commentant la rencontre en direct, on a eu la chance de voir un CP dérouler son jeu et faire de beaux efforts face aux Blazers, eux qui avaient deux à trois coups de retard sur le multiple All-Star. Que ce soit à la distribution, au scoring, pour créer l’écart dans le troisième quart ou se jeter sur les bonnes balles disponibles, Chris Paul était remarquable (28 points, 6 rebonds et 11 passes) et c’était un signe réconfortant chez les fans de sa franchise. Mais là où CP a vraiment ‘étonné’ ce dimanche, c’est dans sa capacité à relever le challenge Lillard et de mouiller le maillot pour montrer l’exemple. Ainsi, même si le pyromane adverse fût aussi défendu par d’autres joueurs, c’est bien le titulaire des Clippers qui rendra son adversaire fou, avec une pression défensive assez haute et des traps bien efficaces en tête de raquette. Pas de solution pour Damian, ni en attaque ni en défense même, ce dernier a été plus ou moins muselé par Chris et les cols bleus de L.A, soudainement intéressés par le challenge défensif.

Et c’était là une des clés de cet affrontement, en plus de l’avantage athlétique des Clippers bien que Mo Harkless et ses potes avaient des choses à dire. Le problème, c’est que limiter l’impact d’un DeAndre Jordan fût réussi au début mais foiré petit à petit, Blake Griffin y allant lui aussi de sa petite teuf dans le troisième quart, en faisant grimper le thermomètre jusqu’au maximum : +18. On se dit alors qu’il va y avoir un sursaut d’orgueil de la part des Blazers, un Lillard en feu ou un McCollum en création, mais on a rapidement vu que… non. Non, les Clippers n’avaient pas prévu de faire de cadeau à un adversaire qui possède encore des dents de lait et n’a jamais vraiment passé du temps dans ce siège d’équipe sérieuse en Playoffs. Les deux meilleurs scoreurs furent muselés grâce aux bonnes rotations de chacun dont celles de joueurs moins médiatisés (Mbah a Moute, Jeff Green), et une double-team fût régulièrement envoyée sur Damian balle en main, afin que le garçon comprenne que (1) les choses ont changé, (2) c’est forcément moins facile quand on est le franchise player et (3) Chris Paul c’est un tout autre niveau. On adore le leader de Portland, simplement la claque fût assez dure pour lui sur ce premier match dans son nouveau rôle, c’est-à-dire depuis les chambardements de l’été dernier. Davantage exposé, moins caché, harcelé par un client quatre étoiles, Lillard va devoir assumer son nouveau statut jusqu’au bout et là, oui, il ressentira une pression folle concernant l’image de sa carrière. Un premier match qu’on peut donc vite zapper côté Oregon, mais sur lequel il faudra construire en Californie, car le Game 2 arrive à toute vitesse et les Blazers devront pouvoir compter sur un meneur encore plus magique que prévu s’ils souhaitent faire trembler les Clippers.

Ils ont fait le boulot ce dimanche, en l’emportant dans un match loin d’être propre. Décidément, la Conférence Ouest est dégueulasse… mais dans comment allons-nous évoquer ça autour d’un verre ?

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