Bilan de saison 2016, version Lakers : c’est bon, Kobe s’est barré et on peut reconstruire ?

Le 16 avr. 2016 à 21:46 par David Carroz

Kobe Bryant Los Angeles Lakers Bilan

Voilà, c’est fini. Kobe Bryant a bouclé sa tournée d’adieu et les Lakers peuvent enfin tourner la page. Difficile de dire plus de la saison des “Pourpres et Ors” tant cet exercice s’est résumé à cela. Allez si, on a quand même quelques cartouches pour chier sur le management de la franchise et le coaching de Byron Scott au moment de faire le bilan.

Ce que TrashTalk avait annoncé :

Pour la dernière de Kobe Bryant, les Playoffs n’étaient même pas une option pour les Lakers, même si le “Black Mamba” déclarait que les joutes printanières étaient son objectif. Il avait dû oublier de jeter un oeil aux joueurs qui composaient l’effectif angelino et pensait certainement que Byron Scott ne serait plus coach cette saison. Mais dans un élan de générosité on se disait qu’avec Julius Randle qui passerait plus de 14 minutes sur les parquets pour l’ensemble de la saison et l’arrivée de D’Angelo Russell pour apporter un peu de créativité, on verrait quelques victoires en plus des Lakers au Staples Center. Et cela malgré la médiocrité de Scott ou les croquages de Kobe.

Ce qui s’est vraiment passé :

On a sous-estimé le bordel ambiant du côté de Los Angeles. La tournée d’adieu de Kobe était dégueulasse sur les parquets, même si l’accueil reçu aux quatre coins du pays a illustré à quel point il a marqué sa génération. Pour le reste, du vomi. Byron Scott insupportable avec des choix ridicules, laissant sur le banc ses jeunes (Russell, Randle) sous prétexte de leur apprendre la vie en regardant KB24 envoyé des parpaings soir après soir. Pour couronner le tout, une sale histoire de harcèlement pour Nick Young et Jordan Clarkson ainsi qu’une vidéo du même Swaggy-P filmée par D’Angelo Russell sont venues pourrir encore plus une saison à oublier. Avec le pire bilan de l’histoire de la franchise (17-65), Jack Nicholson a largement eu de quoi déprimer depuis son siège, et on ne sait pas trop comment lui remonter le moral.

L’image de la saison :

Lakers Kobe Bryant bilan

Le résumé de la saison des Lakers.
Source : Getty Images

On ne l’attendait pas, il a cartonné : Jordan Clarkson

Après une saison rookie plus que prometteuse et sortie de nulle part, on se disait que Jordan Clarkson avait peut-être déjà atteint son seuil. Et bien non, le combo guard a continué de progresser et il est l’une des rares satisfactions de cet exercice déprimant une fois de plus chez les Lakers. Pas impressionné ni gêné par la tournée d’adieu de Kobe, il a tourné à 15,5 points à 43,3% dont 34,7% du parking, 4 rebonds et 2,4 passes. Pas mal pour un mec qui devait composer avec une concurrence certes pas toujours relevée mais chargée (Nick Young, Lou Williams, D’Angelo Russell). Il ne devra certainement pas All-Star, mais un role player de cette qualité est un plus que L.A. ne peut pas négliger au moment de reconstruire, pour former avec D’Angelo Russell un backcourt prometteur.

On l’attendait au taquet, et il a abusé : Roy Hibbert

Arrivé en provenance d’Indianapolis après des mois difficiles, Roy Hibbert débarquait gonflé à bloc. Alors que les Pacers ne voulaient plus de lui, il se retrouvait dans un effectif sans pivot (non, Robert Sacre ne compte pas) pour sa dernière année de contrat. De quoi être revanchard et au taquet pour envoyer du lourd. Lui-même déclarait vouloir devenir le “Black Bogut” des Lakers. Bilan ? On cherche encore un point commun entre le poste 5 des Warriors et le boulet des Angelinos. Avec 5,9 points à 44,3%, 4,9 rebonds et 1,4 contre, soit des stats encore plus médiocres que la saison dernière, on peut dire qu’il a tout juste été digne d’être en concurrence avec Robert Sacre. À quinze millions de dollars l’exercice, on vous laisse calculer le prix du point et du rebond. Vite, le cimetière des pachydermes pour l’ami Roy.

La vidéo de la saison :

Ce qui va bientôt se passer :

L’ère Kobe Bryant a donc pris fin, et il faut tout reconstruire ou presque. Avec D’Angelo Russell, Jordan Clarkson et Julius Randle, les Lakers possèdent déjà trois joueurs d’avenir, à condition de ne pas les pourrir avec un encadrement moisi. Première étape donc, dégager Byron Scott et trouver un vrai coach. Et prier pour que la loterie soit clémente et ne file pas un pick plus éloigné que le troisième, sinon il file directement dans les mains des Sixers. On imagine que du côté de L.A., on tentera aussi sa chance lors de la free agency. Pas sûr que la destination fasse autant rêver que par le passé.

Source image : @TheBigD05


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