Les Pacers valident leur ticket pour les Playoffs : mission accomplie, c’est l’heure de faire la teuf

Le 11 avr. 2016 à 03:45 par Bastien Fontanieu

En écartant aisément les Nets hier soir à domicile (129-105), Paul George et ses potes ont tamponné l’objectif principal qu’ils s’étaient fixés cette saison : ramener les Pacers en Playoffs, malgré les nombreux changements de l’été dernier.

David West, Roy Hibbert, C.J Watson et Luis Scola. Quatre clients importants de l’équipe de l’an passé, qui étaient partis pendant le mois de juillet et avaient forcément placé la franchise de l’Indiana dans le doute. Sachant que PG avait loupé la quasi-totalité de la campagne précédente à cause d’une terrible blessure à la jambe, le camp d’entraînement s’ouvrait dans une drôle d’atmosphère, surtout en voyant Frank Vogel annoncer un changement d’identité brutal dans la région. Finies les soirées grind avec une grosse défense et une centaine de points dépassés une fois par trimestre, fini le jeu intérieur permanent en donnant systématiquement la gonfle aux tours de contrôle, la place est désormais donnée aux dragsters qui chauffent et aux jeunes qui en veulent : bonjour Monta Ellis, bonjour Myles Turner. Si le rookie a encore une fois été exceptionnel ce dimanche (28-10) en comparaison avec son aîné (6 points), les deux hommes représentaient parfaitement cette transition peu évidente chez les Pacers et qui fût finalement validée par le combo Vogel-Bird. Larry étant à la tête du recrutement et des opérations basket dans la région, ses choix faisaient douter plus d’un fan mais au final la mission principale a bien été validée, et avec succès.

Car même si les chances de voir Indiana passer un tour de Playoffs semblent assez réduites quand on sait que le menu sera composé autour des Raptors ou des Cavs, l’important n’est pas vraiment là. Non, cette saison, le plus dur était de changer d’image, de ton, de rythme, de réintégrer PG sur une saison entière, sans connaître de setback physique majeur, sans tirer la gueule et voir l’ailier passer sa fin de saison en costard. Le plus compliqué était de tourner une page, une belle page de l’histoire des Pacers, cette équipe qui osait bomber du torse face au Heat de LeBron et qui aurait pu rester plantée dans ses bottes. On le voit dans de nombreuses franchises comme celle de Memphis par exemple, où l’identité semble trop encrée pour oser tenter un changement radical, il n’est jamais aisé d’opérer ce type de fat modification en interne. Heureusement, la tête de la franchise est suffisamment ouverte au monde extérieur et aux tendances affectant la NBA, ce qui s’est vu cette saison dans l’Indiana. On avait peur pour Frank Vogel, pour sa raquette trop légère, son banc assez pauvre, son vestiaire finalement assez maigre. Mais face à l’adversité, l’entraîneur a lui aussi retroussé les manches et avait besoin de ce ticket pour garder sa place ainsi que valider sa vision du jeu. Triste réalité du business, il faut bien un minimum de succès afin de crédibiliser tout plan mis en place, ce qui est désormais le cas avec les Pacers de cette année.

Du coup, la suite est assez simple dans l’Indiana. Objectif principal atteint, liberté totale au premier tour des Playoffs et rôle d’underdog, Paul George et compagnie auront la possibilité de jouer leur jeu préféré sans se mettre la pression. Un luxe qui fait le plus grand bien aux fans, eux qui étaient sous tension depuis plusieurs mois. Enjoy it, guys.

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Source image : FanSided


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