L’Avis du Psy – S03 Épisode 21 : J-3 avant les torrents de larmes, les “Kobe fans” appréhendent

Le 10 avr. 2016 à 15:01 par Giovanni Marriette

L'avis du Psy

Les Playoffs n’ont jamais été aussi proches et la retraite de Kobe non plus. Largement de quoi donner des kilos de taf au Psy. Pas la meilleure façon d’aborder une grosse période de taf au cabinet mais que voulez-vous c’est comme ça, quand on aime on ne compte pas les heures.

PlacePatientLe compte-rendu de la visite

10°

le manager du rayon café de chez Carrefour

Petite originalité cette semaine au cabinet puisque c’est un homme inconnu au bataillon du Psy qui a débarqué hier à la clinique. Un certain Michel, 44 ans, manager chez Carrefour. Son souci ? Le débarquement en masse de toute une partie de la communauté TrashTalk dans son rayon, massacrant les étagères où trône le café, en vue des joutes printanières qui s’annoncent. Plus un seul paquet de Grand-Mère pour les grands-mères, l’obligation de commander en gros et de faire rentrer une vingtaine de palettes pour préparer le premier tour et des matinées qui s’annoncent pour lui bien fatigantes, voilà ce qui a poussé Michel à passer voir le Psy TrashTalk pour comprendre dans un premier temps ce qui motivait cette bande de zombies. Une consultation intéressante et un Michel tout heureux de découvrir que se déroule en ce moment aux States une nouvelle tranche d’histoire. Un abonnement au League Pass et un tee-shirt TrashTalk plus loin, Michel fait désormais partie de notre belle communauté. C’est pas un Psy ce mec, c’est un gourou.

Blake Griffin
Quelques jours après son retour, Blake Griffin a déjà de sacrées sueurs. La plus importante ? Celle de voir les Grizzlies débarquer dans sa vie au premier tour des Playoffs, même si cette éventualité se fait de moins en moins probable. Il faudrait en effet un concours de circonstances simple à comprendre mais complètement WTF pour voir Zibo et ses sauces aller défier leurs meilleurs amis en Playoffs mais le seul fait d’imaginer qu’il y a même une chance sur mille pour que ça arrive… fait remplir sa couche à Blakounet. Ayant hérité du statut de thug de l’espace après son fight de janvier, il aurait ainsi entendu dire que ses amis du Tennessee l’attendaient de pied ferme pour voir s’il était aussi solide que ça. Le plus drôle dans tout ça ? Même si les Ours auront du mal à finir cette régulière, ils auront tout de même rendez-vous avec Mike Tyson et ses potes mardi soir, histoire de leur montrer à quoi ressemblent de vrais bonhommes. De quoi faire méchamment flipper le rouquin qui ne sait du coup pas encore s’il sera en tenue ce soir-là. Ce serait dommage, il paraît que Matt Barnes se fait une joie de le revoir…

Anthony Davis
Le très très gros flippage de la semaine est pour l’Unibrow. La raison ? Tout simplement la crainte de se voir piquer sa place de titulaire par Alexis Ajinca, lui qui a broyé les Lakers jeudi soir en envoyant le meilleur match NBA de sa vie. Des stats de MVP qui font clairement peur à Tonio, qui serait selon nos sources parti dès le lendemain dans la Salle des Temps pour s’entraîner dur en vue de la saison prochaine. Une année finalement très compliquée pour lui avec le bilan bien terne de ses Pelicans, l’arrivée de Karl-Anthony Towns dans le next MVP game et donc l’avènement du futur Hall Of Famer qu’est devenu Alexis Ajinca après sa perf face à l’une des meilleures équipes de l’histoire. Le Psy a du coup tenté de redonner le sourire à son poilu patient en lui faisant miroiter par exemple des lendemains heureux dans la raquette de NOLA avec Alexis. Les termes “Twin Towers” et champions NBA ont été prononcés, Luke Babbitt a également été évoqué comme le possible troisième membre d’un Big Three qui pourrait tout casser à l’avenir dans la Ligue. Des perspectives qui ont ravi Anthony alors rendez-vous dès le mois d’octobre pour le possible avènement d’une nouvelle bande de winners. Et vive la drogue.

Rudy Gobert! Il a fallu remettre certaines choses à plat avec Rudy. Car si le Jazz et son pivot étaient il y a quelques jours encore fortement pressentis pour aller chercher la huitième place à l’Ouest, le choke face à la CFA des Clippers est venu mettre un peu de doute dans ce beau tableau. Il aurait simplement fallu que Roudi Gi se secoue un peu, mais ce gamin a préféré se faire un trip en laissant Cole Aldrich se prendre pour Olajuwon… Une bien triste inspiration dans une période aussi cruciale, preuve peut-être de l’immaturité encore trop importante d’un groupe très jeune. Denver, les Lakers et surtout Dallas, voilà les trois derniers défis du Jazz qui devra l’emporter au moins deux fois pour espérer garder cette huitième place qui ressemble de plus en plus à une patate chaude. Le mode motivation a donc été activé par le Psy TrashTalk qui aimerait bien, ne nous cachons pas, voir cette bande de gosses aller défier les Warriors au premier tour. Mais pour cela il faudra charbonner encore 144 minutes. 8640 secondes à jouer la bave aux lèvres pour une première qualification en Playoffs depuis quatre ans. Et ça ne passera pas sans un Rudy focus sur cet objectif.

Sam Hinkie
“Voilà, c’est fini. On va pas s’dire au revoir comme sur le quai d’une gare”. Bah si en fait mon Sam, on va se dire au revoir et c’est pas trop tôt. Voici en substance le message adressé par le Psy à l’un des patients qui aura le plus squatté son cabinet depuis trois ans, un message empreint de professionnalisme mais surtout pas d’empathie, le Sammy ayant également causé la dépression de dizaines d’autres personnes durant la même période. L’un des plus grands échecs du Psy depuis l’ouverture du cabinet porte donc le nom d’Hinkie et c’est sans regret qu’il l’a convoqué une dernière fois afin de lui souhaiter bonne chance  dans sa future vie loin de la NBA. Jamais Sam n’aura compris l’utilité de gagner des matchs, jamais il n’aura daigné écouter les conseils d’un homme ayant passé des heures à se pencher sur son cas. Des exemples parmi tant d’autres qui font que l’ancien boulet des Sixers ne sera pas regretté au cabinet, à l’heure où de nombreux patients ne demandent qu’à guérir. Allez bon vent mais loin d’ici, et n’oublie pas de ne pas donner de nouvelles.

Dwight HowardGrosse colère ce matin pour le Psy lors de son entretien avec le pivot des Rockets. Comme l’impression de pisser dans un violon avec son immature patient, comme l’impression de perdre son temps depuis trop longtemps. Un corps de rêve, des possibilités immenses mais un cerveau bien trop aéré pour espérer quoique ce soit en 2016, voilà l’état des lieux de la carrière de D-12 et le Psy TrashTalk commence à trouver le temps long à force de rabâcher des choses pourtant simples. Mettre le ballon dans le cercle orange, empêcher l’adversaire de le faire, utiliser les match-up intelligemment, adopter une posture professionnelle en évitant de sourire niaisement après un air-ball… Autant de conseils assez banals mais que Dwight semble ne même pas comprendre, ce qui nous amène à nous demander combien de temps tout ceci va encore durer si le pivot bodybuildé mérite qu’on se penche sur son sujet. En tout cas à ce rythme, il aura de longs mois pour y réfléchir. Et ce peut-être dès jeudi.

James HardenOn reste dans le Texas et on reste énervé au cabinet car plus les jours passent, plus Ramesse nous irrite le poil. Un talent immense au service d’une mentalité aussi discutable, voilà de quoi foutre le bourdon à toute la clinique, qui n’aime rien de moins que de devoir soigner des mecs avec un poil dans la main. Le poil toujours le poil, normal me direz-vous pour une barbe aussi opulente… mais également aussi énervante. On ne reviendra pas sur l’implication défensive du bonhomme mais parlons plutôt aujourd’hui de ce comportement individualiste qui pourrait bien causer la perte de ces Rockets tellement décevants. Des shows individuels de plus en plus inutiles -avouons également qu’il n’est pas aidé par ses teammates– et des décisions qui laissent à désirer chaque soir de match, tellement de détails qui font que James Harden a échangé en un an seulement le statut de franchise player pour celui de leader sans âme, préférant jouer ses stats et faire son bout de chemin sans se soucier de ce qui se passe autour. La sanction pourrait donc tomber très prochainement avec un départ en vacances prématuré, ce qui fera peut-être prendre conscience à ce pourtant magnifique joueur qu’il est tout simplement en train de gâcher sa carrière, au moins d’un point de vue collectif…

Fred Hoiberg
On y est. Nous sommes le 10 avril et les Bulls sont au bord du précipice. La victoire d’hier face à Cleveland n’aura probablement aucune importance au vu du calendar des Pacers et Fred Hoiberg et ses joueurs seront donc en vacances dès jeudi matin. Une contre-performance sale comme une couche de bébé quand on checke le roster des Bulls cette saison, et encore plus sale lorsque l’on sait ce que son prédécesseur avait réussi à faire avec plus ou moins le même groupe. On peut évidemment parler de la blessure de Jooks, de celle de Butler au cœur de l’hiver mais la came que possédait Freddy cette année aurait clairement dû lui permettre d’aller chercher un spot dans les 8 et son souhait trop enfermé de révolutionner le jeu à Chi-Town aura causé sa perte, lui qui pourrait bien être invité à faire sa valise très vite. Et même si le front office des Bulls lui fait confiance pour la saison prochaine, il restera de toute manière comme l’homme qui n’a pas réussi à emmener les Taureaux en postseason. Pour la première fois depuis sept ans.

Kobe Bryant
Le Toyota Center ce soir, la Chesapeake Arena mardi et évidemment le Staples Center mercredi pour la der des der face au Jazz. Voilà pour les trois ultimes sorties de Mr Kobe Bryant, qui rangera donc sa tenue définitivement dans trois jours. C’est donc la dernière fois que le Psy recevait le Black Mamba en tant que joueur NBA, une phrase tout simplement déchirante à écrire et qui explique à elle-seule cette entrevue finale entre deux hommes ayant construit une relation particulière depuis deux ans et demi. Une relation qui touchera à sa fin mercredi dans les travées du Staples Center puisque Kobe a offert à son Psy préféré une place VIP pour le show. Ce dernier sera donc au coeur de l’événement pour profiter de l’un des plus beaux joyaux de l’histoire de la NBA et pour, qui sait, vous faire part des impressions de son patient après une soirée qui s’annonce larmoyante… Messieurs mesdames préparez-vous, la NBA sans Kobe démarre dans moins de 80 heures…

Stephen Curry
C’est donc ce soir que Stephen Curry frappera peut-être un grand coup et fera un immense pas vers une entrée en fanfare dans les livres d’histoire. En cas de victoire à San Antonio, forteresse plutôt imprenable, les Warriors n’auront donc plus qu’à battre Memphis mercredi pour valider le meilleur bilan de l’histoire et effacer ainsi les Bulls de Jud Buechler. C’est du coup pour évacuer le trop-plein de pression que le Psy a souhaité croiser le futur double-MVP, à quelques heures d’un match qui s’annonce en tout point historique puisqu’il validera dans tous les cas -ou presque- un fat record. Un entretien utile quand on voit la perf du fils de Dell hier soir, le but étant de le mettre dans les meilleures dispositions pour faire face à ses adversaires les plus coriaces cette saison. Un acte plus que jamais professionnel de la part du Psy qui, on le rappelle, porte les Spurs dans son sang depuis fort longtemps mais qui doit aujourd’hui ranger son amour propre pour aider les Warriors à aller au bout de leur fantastique course au record. Quitte à tâcher le bilan immaculé des Texans à l’AT&T Center. Car c’est ça aussi le métier de Psy, savoir faire des choix, au détriment des ses envies personnelles…

C’en est fini de cet Avis du Psy n°21. On se retrouve vendredi prochain avec des paquets de Kleenex en pagaille. Car entre la retraite du Mamba et les équipes éliminées de la course aux Playoffs, ça risque de sévèrement pleurer dans les chaumières…

Image de couverture : @artkor7 pour TrashTalk