Karl-Anthony Towns ne peut pas avoir 20 ans : panier de la gagne, victoire à Portland !

Le 10 avr. 2016 à 07:43 par Bastien Fontanieu

La question qu’on va bientôt devoir se poser est la suivante, concernant la pépite du Minnesota : mais de quelle planète vient-il ? Encore solide hier soir, le rookie s’est même offert les Blazers au finish. Victoire des Wolves, 106 à 105 !

L’affaire était pourtant mal embarquée pour le produit formé à Kentucky. Car malgré un money-time assez bien géré et une jeune équipe de Minneapolis qui montrait une nouvelle fois son évolution mentale en tenant tête à un bon client de l’Ouest chez lui, les visiteurs avaient droit à la spéciale Damian Lillard dans le money-time. Trois points de retard ? Que dalle pour le meneur de l’Oregon, qui s’offrira non seulement le panier du parking, mais la faute de Ricky Rubio qui va avec… Action à quatre points dans la gueule, quand t’as soufflé tes 20 bougies il y a quelques mois et que tu vis ce genre de moment pour la première fois, la panique peut vite s’installer. Ou bien la déception, la frustration, bref des émotions ! Mais ça, cela concerne surtout les êtres humains, ceux qui ont les mêmes origines que nous et peuvent être aisément déstabilisés. La suite, hélas pour Portland, on l’a vécue en direct et c’était assez fort.

Remise en jeu Timberwolves, Towns est censé poser un écran mais -système de Sam Mitchell ou non- le rookie est défendu par Al-Farouq Aminu et physiquement l’avantage est… de taille. En plein ronronnement, KAT se retourne et prend position dans la peinture, reçoit la gonfle, se retourne sur la bonne épaule et lâche un petit hook plein de finesse qui tombe dans les filets. De moins un à plus un, Minnesota transforme le Moda Center en cimetière et le chaton prend le parquet pour sa litière. Une action bourrée d’assurance, de maturité, de précision dans l’exécution : toutes ces qualités déjà vues mais qui auraient pu s’atténuer au fil de la saison. Non, encore une fois, pendant que la plupart de ses copains montraient de gros signes de fatigue, Towns a fait l’inverse et est monté en puissance. Remarquable à Golden State, clutch chez les Blazers, le géant a montré qu’il faisait déjà partie des plus grands alors qu’il a à peine… vingt ans. Un succès qui ne changera certes pas grand chose à l’avenir court-terme des Wolves, mais qui sert d’énième rappel pour ceux qui ne l’auraient toujours pas remarqué : Minnesota a récupéré un phénomène qu’on croise une fois tous les dix ans.

Demain, ce sera quoi ? Un quadruple-double ou cinquante points ? Le futur de Karl-Anthony Towns est tout simplement terrifiant…

Source image : SlamOnline