Brett Brown n’est pas en danger sur le banc des Sixers : aux chiottes le bilan, place à l’avenir ?

Le 08 avr. 2016 à 14:24 par Giovanni Marriette

A l’heure où l’on parle de records en tout genre et de saisons à soixante-dix victoires, munissons-nous tous de notre sac à vomi et allons faire un tour dans les tréfonds de la Ligue. Dans une région où soixante-dix est en fait le nombre de défaites, dans une ville où l’amour est tellement fraternel que le pays entier vient depuis plusieurs années y chercher des victoires gratuites. Suffisant pour dégager le commandant de bord de ce bateau errant ? Même pas, et c’est tant mieux, à l’heure où la franchise de Pennsylvanie pourrait – peut-être – enfin sortir la tête de l’eau.

Quand une franchise NBA a autant de mal à dépasser les dix victoires sur une saison (sur plusieurs en fait), on trouverait évidemment ça normal de voir dégager le headcoach à grands coups de pied dans le boule. Sauf qu’à Philadelphie le processus est différent, la faute à un “projet” depuis longtemps évoqué mais qui a en fait du mal à voir le jour. Un projet qui voudrait que les Sixers deviennent l’une des équipes de demain grâce à toute une tripotée de petits jeunes, mais de grands principes mis à mal depuis trop longtemps par un GM qui a fait de l’inefficacité son deuxième blase. Et quand ce même GM, que nous ne nommerons pas car on ne veut plus en entendre parler, a décidé courageusement de quitter l’aventure il y a quelques jours, on s’est forcément fait un peu de souci pour l’ami Brett Brown. Car avec l’arrivée récente de Mike D’Antoni en qualité d’assistant-coach et la nouvelle main-mise de la famille Colangelo à Philly, on se disait que la voie choisie par le nouveau front-office de la franchise serait peut-être celle de la nouveauté. Celle de la fraîcheur…

Mais que nenni et, selon Keith Pompey du Philadelphia Inquirer, Bretty sera bien à la barre la saison prochaine, profitant peut-être enfin de ce qui ressemblera à une équipe. Jahlil Okafor, Nerlens Noel, Joel Embiid, Dario Saric et quatre premiers tours de draft composeront ainsi l’épine dorsale du roster des Sixers à l’automne prochain et on se prend donc à rêver au Wells Fargo Center. Rêver d’avoir une vraie équipe de basket et rêver de jouer autre chose que la dernière place de la Ligue. Pour les ambitions plus clinquantes on repassera, mais déjà se remettre dans le droit chemin ce sera pas mal et ce sera donc avec Brett Brown sur le banc, qui pourra peut-être faire un vrai boulot de coach et cela sans son GM qui lui met des calottes à chaque fois qu’il gagne un match.

Sous contrat jusqu’à la saison 2018/19, date jusqu’à laquelle les Sixers possèdent une centaine de tours de Draft, Brett Brown continuera donc son travail de sape pour faire évoluer quelques unes des graines les plus excitantes de la Ligue. Une belle récompense pour un habitué du cabinet du Psy TrashTalk depuis trop longtemps, un homme qui va enfin pouvoir re-goûter aux joies de la victoire, en tout cas au moins un peu plus. Mais par contre maintenant faut pas se rater. Check ?

Source texte : realgm.com

Source image de couverture : philadunkia.com


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