Les Bulls explosent à Memphis : 108-92, point d’exclamation horrible sur une saison de merde

Le 06 avr. 2016 à 05:14 par Bastien Fontanieu

Vous nous excuserez pour le vocabulaire employé, mais on ne trouvait pas meilleur terme afin de résumer la dernière performance insupportable offerte par les soldats de l’Illinois. Une lourde défaite, qui symbolise parfaitement la saison des Bulls.

Peut-être que c’était notre faute. Peut-être qu’au fond, on n’aurait jamais dû y croire. Qu’à la ‘bataille’ avec les Wizards, Pistons et Pacers, on n’aurait pas dû penser qu’une place dans le Top 8 était possible pour cette équipe. Et d’ailleurs, inutile de le rappeler, Chicago est encore en vie, mathématiquement parlant. Car pendant que Derrick Rose et ses potes se faisaient tabasser à Memphis ? Detroit prenait une pilule en Floride. De quoi maintenir quelques ‘espoirs’ encore vivants, même si on sait parfaitement que sportivement, cette équipe est décédée. Peut-être que c’était notre faute. Peut-être que croire à une victoire chez les Rockets et Pacers suffisait à redonner un semblant de sourire, dans une équipe possédant autant de talent et dans une Conférence Est qui tendait systématiquement la joue droite. Il n’aura finalement fallu qu’une seule rencontre, celle de ce mardi, pour mettre fin à tout espoir. Toute joie, tout élément de croyance, tout sentiment de soutien envers un groupe accablé et accablant. Hier soir, les Bulls n’ont pas que perdu chez les Grizzlies, ils ont quitté leur saison. Eux qui retrouvaient Derrick Rose, eux qui se rendaient dans une arène où l’équipe d’en face possédait 4 à 5 fois plus de raisons de baisser les bras, eux ont finalement… baissé les bras, en premier. Une performance d’une tristesse rare, tout simplement.

Car s’il n’était que question de maladresse au tir, d’adversaire soudainement en feu ou d’absents marquants, on pourrait mettre un pied sur le frein, au minimum un. Sauf que ce mardi, Chicago devait jouer sa vie pour la maintenir, Fred Hoiberg devait bouger ses gars afin que ceux-ci reviennent du Tennessee avec une victoire, histoire de mettre la pression sur les Pistons. Mais au final ? C’est un quit général qui a été organisé, Jimmy Butler faisant drapeau blanc (8 tirs tentés en 35 minutes, 0/4 de loin) pendant que d’autres faisaient eux aussi la gueule. Une mutinerie tellement affligeante qu’on se prenait à vomir devant l’écran, voyant des gars comme Mirotic, Felicio ou Holiday se donner cinq fois plus que des cadres bercés par des montagnes de dollars. Oui, hier soir les Bulls ont tout simplement raccroché les pompes, montrant une solidité mentale et une cohésion collective digne des pires équipes de la Ligue. Car non seulement Zach Randolph et ses potes se sont baladés à domicile, mais ces derniers ont humilié les visiteurs, l’intérieur se claquant les fesses sur un énième rebond offensif conclu avec deux points. Ces mêmes Grizzlies, qui auraient eux aussi pu quitter leur saison car leur place en Playoffs était déjà acquise, mais qui ont mouillé le maillot car c’est… leur boulot ? Il n’existe pas de terme précis pouvant résumer la performance générale des Bulls ce mardi, cependant s’il n’en fallait qu’un seul on partirait sur celui-ci.

La honte.

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Source image : Getty


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