Josh Richardson élu Rookie du mois à l’Est : le flair de Pat Riley a encore frappé

Le 05 avr. 2016 à 23:44 par Bastien Fontanieu

Récompensé aux côtés de Karl-Anthony Towns pour le mois de mars, le meneur du Heat est devenu une assurance à la mène alors que sa saison prenait une drôle d’allure : y’a pas à chier, quand Riley a ses yeux sur quelqu’un ça sent souvent bon.

Mais quand s’arrêtera-t-il ? Le gominé le plus respecté de Floride empile les bons coups, enchaîne les bons ajouts, ce qui rend sa franchise encore plus impressionnante, seulement 20 mois après avoir assisté au départ de LeBron. Peu de monde aurait pu imaginer voir Miami dans une aussi bonne position à l’heure où ces lignes sont écrites, ce qui doit avant tout revenir à Patoche ainsi qu’à Erik Spoelstra, un duo dont le blair renifle le moindre bon plan à 200 kilomètres. Et cette saison, le dernier joyaux se nomme Josh Richardson, qu’on voit de plus en plus régulièrement sur le terrain et qui est devenu un cadre dans les rotations locales. Formé dans le Tennessee, blindé au niveau des mollets et possédant cette énergie typique venant d’un rookie, le meneur est passé du statut de Who is he ? à Pourquoi pas ? pour finir par Tu le connais pas ? en l’espace de quelques mois. Le tout grâce à une belle abnégation, une bonne dose de talent, et un peu de chance saupoudré sur son chemin.

Il faut dire que le scénario n’était pas idéal pour le bonhomme voyant d’abord Goran Dragic et Mario Chalmers se partager la mène, avant que Beno Udrih ne soit échangé contre le second. Patience, patience, tu auras droit à tes piges mon petit. Et justement, celle-ci viendra en début d’année 2016, avec un vétéran blessé et des minutes à gratter. Ni une ni deux, Richardson retrousse ses manches et décide de tout donner pour impressionner ses aînés, grâce à une all-out attitude qui séduit au quotidien. Pas peur de monter sur des pivots, pas peur de prendre de gros tir, pas peur de se faire engueuler, pas peur tout court. Après du garbage time généralisé en 2015, le garçon obtient sa chance en janvier et finit par obtenir son ticket après le All-Star Game. Oui, tu seras bien le remplaçant de Goran à la mène. Et depuis ? C’est un régal. Car même si sa jeunesse lui impose de faire des conneries encore flagrantes dans ses décisions souvent basées sur ses émotions, Josh est une boule d’énergie qui accepte de se faire guider par Spoelstra, et c’est toute une franchise qui en profite. Depuis la fête à Toronto, ce sont 28 minutes, 10,7 points, 2,6 rebonds et 1,9 passes qui sont tamponnées, auxquelles on peut ajouter une légère hausse sur le mois de mars, reconnue par la NBA puisqu’il a été élu Rookie du mois.

Drafté en 40ème position l’an dernier, Josh Richardson n’était pas attendu aussi bon et aussi solide au bout de quelques mois, mais voilà une nouvelle preuve montrant le talent de recrutement de Pat Riley. Après Hassan Whiteside l’an dernier et le meneur explosif cette saison, que nous réserve Patoche l’année prochaine ?

Source image : Sun Sentinel