Les 41 points et 9 passes de James Harden face au Thunder : un flashback fabuleux de 2015

Dos au mur, forcé à devoir l’emporter à la maison et bien évidemment attendu au tournant, le barbu du Texas devait sortir une performance quatre étoiles pour vaincre OKC et rester dans la course aux Playoffs. Bingo, Harden n’a fait que ça hier soir.

2015. Voilà ce qui transpirait le plus dans cette rencontre, en voyant le gaucher martyriser un à un les défenseurs envoyés par Billy Donovan sur sa tronche. 2015 car même si statistiquement James faisait sa saison jusqu’ici, cela faisait quelques temps qu’on n’avait pas vu le dauphin du titre de MVP l’an passé, cet homme qui avait tout simplement défoncé la concurrence et tenu le regard avec Stephen Curry jusqu’au finish. Un débat sur lequel de nombreux passionnés reviennent encore d’ailleurs, eux qui donnaient davantage la couronne individuelle à Ramesse plutôt que Stéphane, mais ça c’était avant. Et depuis, c’est surtout le meneur pyromane qui tamponnait son statut, alors que les Rockets cafouillaient en sortie de Top 8 à l’Ouest. Ce dimanche, c’est donc la version 2014-15 du barbu qui était de sortie, et le régal était aussi bon qu’il y a un an. Dès le début de la rencontre, son agressivité au scoring montrait que ce match n’était pas n’importe lequel, que la venue de Russell et Kevin à la maison n’était pas propice à une family reunion ponctuée par une branlée du Thunder. Et quand on sait qu’habituellement James installe la table pour ses copains plutôt que pour lui, il y avait de quoi avoir espoir pour Houston.

Espoir finalement validé par les Rockets, orphelins de Dwight Howard puisque ce dernier n’en avait absolument rien à foutre de la rencontre, son équipe jouant d’ailleurs le meilleur basket lorsqu’il n’était pas là. Un peu comme l’an dernier ? On a dit que c’était un autre débat. Ce qui est sûr cependant, c’est que Randy Foye et Dion Waiters ont dégusté comme rarement en défense sur Harden, l’arrière régalant séquence après séquence grâce à son bagage offensif illimité. Tout, tout, tout, vous saurez tout sur le barbu. Un remix bien présent dans la tête des soldats d’OKC, puisque James mènera les siens à la victoire derrière une performance remarquable : 41 points, 4 rebonds, 9 passes, 3 interceptions, 12/25 au tir, 5/11 de loin et 12/14 aux lancers, on ne pouvait pas se sentir plus un an en arrière. On ne pouvait pas s’empêcher de sourire en le voyant touiller après un stepback absolument fabuleux sur Foye, on ne pouvait pas s’imaginer les Playoffs sans lui et son art de la provocation offensive afin de gratter du lancer. La course est encore longue et Houston va devoir cravacher pour rattraper Utah ainsi que Dallas. Cependant, une chose est sûre, aucune de ces deux équipes ne possède un joueur capable de mettre toute une franchise sur son dos, avec tout le respect qu’on a pour Dirk et Hayward. Le plus beau challenge de la saison est désormais devant Harden, lui qui devra reproduire ce niveau de jeu lors des 10 derniers jours de la saison.

Le match de Durant et Westbrook étant assez crade, on ne s’étalera pas sur eux. Pour aujourd’hui, on se fera plaisir en redécouvrant le mode fire que ce bon Harden nous donnait tous les soirs l’an dernier. Un mode à conserver, prolonger, car non seulement Houston en a besoin mais nos petits yeux éblouis aussi. Thank you, James.

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