Earl Watson mi-coach, mi fan : “À 19 ans, Devin Booker est notre go-to-guy en fin de match.”

Le 31 mars 2016 à 20:40 par Alexandre Martin

Alors que les Suns sont en train de terminer une saison extrêmement décevante sur le plan des résultats sportifs, les Cactus avaient quelques ambitions de Playoffs en début d’exercice mais tout cela s’est vite transformé en bon gros tanking, faisant jouer les jeunes afin de reconstruire dès l’été prochain.

Au milieu de tous ces petits malheurs – blessure au genou de Bledsoe, blessure au cerveau de Markieff Morris notamment – qui sont venus ternir sérieusement la saison de Phoenix, il y a eu un vrai gros rayon de soleil. Il s’appelle Devin Booker. Le rookie, plus jeune joueur de la classe 2015 (19 ans), a montré de superbes aptitudes à partir du moment où il est devenu titulaire au poste 2. Il shoote bien, on le savait. Son geste est propre et rapide, sa dégaine fait penser à Klay Thompson ce qui n’est pas une critique, loin de là. Le gamin a également impressionné par sa capacité à poser la balle au sol, à créer pour les autres, à aller attaquer le cercle… Bref, Booker est bien plus complet que ce qu’on pouvait penser au départ, il doit améliorer ses pourcentages au tir (qui sont déjà bien honorables attention) mais ça ne devrait pas être un souci vu les bases qu’il possède déjà. Des bases qui font de lui un joueur sur lequel Earl Watson compte beaucoup, comme il l’a expliqué sur Sirius XM :

Même s’il n’a que 19 ans, il (Devin Booker) est devenu notre go-to-guy en fin de match et il a fait le job. Nous savons tous que les trois premières années en NBA déterminent qui vous allez être pour le reste de votre carrière. C’est votre identité, votre personnalité, votre style de jeu, vous pouvez grandir sur ces bases mais vous ne pouvez pas vraiment les changer après les trois premières années. Et Devin Booker, il est juste hallucinant.

Le journaliste rebondit sur ce thème et aborde le cas d’Alex Len, qui vient de finir sa troisième année et là Watson s’emmêle un peu plus les pinceaux mais réussit tout de même à ne pas trop se contredire, tout en restant très positif au sujet du pivot ukrainien :

Il vient de faire sa troisième année. Sur ses deux premières années et demie, Alex Len était cantonné au rebond, au rebond offensif, au contre et ce genre de choses. […] Mais nous sommes en train d’essayer de briser cette barrière mentale qu’avait ce joueur. […] Il est temps pour lui d’avancer, de passer des caps et de devenir plus qu’un role player.

Ah mais donc ce n’est pas fini après trois saisons en fait, Earl ?  On voit bien ce que veut dire Watson concernant les trois premières années, mais cela dépend aussi de l’âge auquel un joueur arrive dans la Grande Ligue, d’où il vient, de comment il a été formé et pendant combien de temps… Les critères qui définissent un joueur sont tellement nombreux. Pour ce qui est de Devin Booker, il est devenu le go-to-guy des Suns faute de mieux depuis fin décembre et la blessure d’Eric Bledsoe qui – on le rappelle – avait effectué deux premiers mois sur des bases superbes. Non pas que le rookie n’ait pas le talent pour devenir un grand joueur mais pour l’instant, si les Suns veulent vite repartir du bon pied, il va leur falloir protéger aussi le jeune Booker afin d’éviter qu’il ne croule sous le poids des responsabilités. Pour ce qui est d’Alex Len, il a encore une belle marge de progression devant lui, c’est indéniable. A voir comment il va continuer de se développer chez les Suns.

A voir également si Earl Watson est encore le coach des Cactus la saison prochaine. Ce n’est pas si élémentaire pour celui qui n’est pour l’instant qu’intérimaire… Ryan McDonough pourrait avoir envie d’encadrer ces jeunes de talent avec un entraîneur plus expérimenté. 

Source : Sirius XM 

Source image : Barry Gossage/NBAE via Getty Images