DPOY Ranking – Mars : un club des cinq s’est détaché, et Kawhi Leonard a presque gagné

Le 31 mars 2016 à 17:38 par Giovanni Marriette

La saison régulière touche à sa fin et comme chaque fin de mois sur TrashTalk, on vous file nos rankings persos. Place tout de suite au classement des verrous les plus durs à forcer, ces mecs parfois taiseux, parfois aboyeurs, mais toujours en première ligne quand il s’agit d’offrir leur corps ou leur science du placement pour le bénéfice d’une victoire ou même d’un simple ballon récupéré. Le genre de classement où l’on ne retrouve ni Pau Gasol ni James Harden. Elle était gratuite mais ça fait toujours du bien.

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10° (entrée)

     Tony Allen        Tony Allen sera de retour vendredi pour le Game 6Il fallait bien récompenser à un moment ou à un autre la saison complètement folle des Grizzlies. On parle là d’une franchise qui s’apprête à valider la cinquième place à l’Ouest (en attendant un exploit en Playoffs ?), le tout en ayant joué depuis plusieurs semaines avec des mecs tout simplement inventés pour l’occasion. Munford, Weber and co. peuvent en tout cas remercier les quelques fondations toujours en place à Memphis, Tony Allen en premier lieu puisque l’arrière des Grizz’ est toujours plus que présent lorsqu’il s’agit de stopper les hémorragies dans le Tennessee. Le Docteur Mammour de Dave Joerger s’appelle toujours Tony et un tel profil pourrait être bien utile à son équipe en PO quand la température commencera à monter au Staples Center ou au Fedex Forum… On récompense en tout cas Tony pour son abattage quotidien depuis de nombreuses années mais aussi la franchise dans son ensemble pour cette saison terriblement compliquée mis qui se poursuivra malgré tout comme chaque année au delà du 14 avril.
Statistiques : 4,5 rebonds, 1,7 steal – 10ème meilleur défense de la Ligue pour les Grizzlies.

9° (-)

   Anthony Davis    Anthony DavisLa saison des Pels a beau être ce qu’elle est (un ramassis de fientes), Anthony Davis n’en demeure pas moins l’un des meilleurs défenseurs de la Ligue. Son absence en cette fin de saison et ses multiples petits pépins tout au long de celle-ci lui interdisent évidemment de viser plus haut dans ce classement mais ses statistiques, ses mensurations et le simple fait qu’il fasse vivre à lui tout seul sa franchise nous obligeait une fois de plus à le mentionner ici. Protecteur d’arceau incroyable, capable de changer en défense en allant chercher et tenir des meneurs jusqu’à trois mètres derrière la ligne, AD fait partie de ces mutants ayant la capacité d’emmerder n’importe qui sur les cinq postes, si tant est qu’il ne se retrouve pas avec un Uncle Drew en face de lui car la nature reste la nature. Malgré une carrière collective qui ne démarre pas, l’Unibrow est toujours ce mec dont on dit qu’il pourrait mettre la NBA à genoux dans quelques années, en défense comme en attaque. Par contre on lui conseille de se dépêcher car dans le même délire, un certain Karl-Anthony commence à se faire un nom et le gamin semble très pressé…
Statistiques : 10,3 rebonds, 1,3 steal et 2 blocks par match.

8° (+2)

Jimmy Butler Jimmy ButlerLà aussi un bilan collectif qui ne joue pas en la faveur de Jimmy. Difficile ainsi de mentionner un type qui pourrait ne pas se qualifier pour les Playoffs, difficile aussi de parler d’un mec dont la moyenne de points encaissés par son équipe frise le ridicule. Mais si Jimmy Butler n’était pas là cette saison… Le n°21 des Bulls est l’âme de sa franchise, il en est le seul joueur par qui la révolte peut arriver et le seul aussi à n’avoir quasiment rien à se reprocher en défense. On n’en est évidemment plus à l’utilisation exacerbée de Thibs mais quand Jimmy est on the floor, ce dernier est partout. En attaque évidemment puisque Pau Gasol ne met plus un pied dans une raquette depuis trop longtemps et que Derrick Rose va rapidement devoir prendre conscience qu’il n’est plus un franchise player, mais surtout en défense car Jimmy fait partie des seuls mecs dans la Ligue à pouvoir gérer le bizz des deux côtés du terrain. Avec du déchet parfois à cause de cette sur-activité, mais toujours avec du cœur, même en cette fin de saison carrément catastrophique dans l’Illinois. Un Top 3 en puissance si les résultats suivaient. Sauf que les résultats…
Statistiques : 5,2 rebonds et 1,7 steal par match.

7° (-)

    Paul George        Paul GeorgeOn aurait eu du mal à le parier en début de saison, mais Paul George est bel et bien sur le point d’emmener ses Pacers en postseason. Car on s’excuse par avance pour le talent de George Hill mais si Indiana squatte aujourd’hui un spot dans les huit c’est bien grâce à l’omniprésence de Paulo, lequel se charge à merveille de ce rôle de franchise player qu’il a récupéré dès son retour de blessure. On a vu il y a quelques jours face à Chicago que les décisions n’étaient pas toujours les bonnes (cf. le tir de Jimmy Butler) mais on peut raisonnablement mettre ça sur le compte de la fatigue pour un mec au four et au moulin depuis la fin du mois d’octobre. On se souvient de ses passes d’armes avec LeBron il y a quelques années en Playoffs et voir jouer PG13 aujourd’hui nous rassure puisque le 2/3/4 d’Indy n’a absolument rien  perdu de cet état d’esprit de guerrier qui faisait de ses Pacers des favoris au titre il y a seulement trois ans. Et si l’on est évidemment loin cette année, l’homme à tout faire de Frank Vogel est toujours là et même plus que jamais.
Statistiques : 7 rebonds et 1,9 steal par match – 7ème meilleure défense de la Ligue pour les Pacers.

6° (-)

Kentavious Caldwell-PopeLove at first sightIl a sûrement le nom le moins ronflant de la liste mais il en est pourtant l’un des défenseurs les plus féroces. Demandez-donc à Russell Westbrook ce qu’il a pensé du traitement de faveur infligé par l’arrière des Pistons mardi soir tiens. Vous pouvez d’ailleurs poser la question à à peu près tous les franchise players de la Ligue car KCP a tout simplement éteint 95% des scoreurs NBA cette saison. Insufflant aux Pistons un état d’esprit que n’auraient pas renié ses prédécesseurs de 2004 ou 89, Caldwell-Pope est définitivement rentré dans la catégorie des stoppeurs cinq étoiles. Parfait pour Stan Van Gundy qui peut cette année jongler à merveille entre de purs scoreurs, de forts défenseurs et… KCP, tout simplement parfait dans le rôle du mec qui fait tout et qui le fait plutôt très bien. Ne manque plus qu’un peu de hype qui pourrait être accentuée par de bons résultats en Playoffs de Detroit et le nom de Kentavious Caldwell-Pope se verra enfin utilisé comme il se doit, comme celui de l’un des tous meilleurs défenseurs du pays.
Statistiques : 3,8 rebonds et 1,5 steal par match.

5° (-)

Rudy Gobert (+5) Rudy GobertIl s’est installé tout seul dans ce Defensive Ranking et n’est pas prêt d’en bouger. Pas encore assez constant pour aller chatouiller les princes de la discipline mais déjà suffisamment costaud pour s’assurer une présence pérenne dans ce classement, Rudy a non seulement repris les rênes de la deuxième meilleure défense de la Ligue mais il est également en train de bosser comme ses copains afin de valider la première participation en Playoffs de sa carrière. Bien assez pour faire de lui l’un des phares les plus durs à contourner en NBA et ce alors qu’il n’est que dans sa troisième saison dans la Ligue. Et même s’il y a de grandes chances que le Jazz prenne une volée monumentale en cas de qualif en PO, Rudy continue son ascension vers les sommets. Défensivement en tout cas, le Français est déjà l’un des tous meilleurs.
Statistiques :
11 rebonds et 2,2 blocks par match – 2ème meilleure défense de la Ligue pour le Jazz

4° (-)

   Avery Bradley    Avery BradleyLes C’s connaissent actuellement un léger coup de moins bien et voient les Hawks s’éloigner à la troisième place, ainsi que les Hornets et le Heat leur donner quelques sueurs froides. Sûrement pas la faute du chien de garde attitré des Verts, l’arrière de Boston continuant soir après soir de rendre fou ses adversaires direct, qu’ils s’appellent Curry, Westbrook ou Nick Young. Ok pour ce dernier c’est un peu plus facile mais l’important ici est que le petit Bradley est l’âme défensive d’une franchise qui n’en manque pourtant pas, preuve de l’immense abattage du joueur. On attendra de voir ce que donne cette folie en Playoffs mais la saison d’Avery Bradley est en tout cas déjà réussie d’un point de vue individuel. Et on connait des dizaines de mecs capables d’en témoigner.
Statistiques : 2,8 rebonds et 1,5 steal par match.

3° (-1)

Draymond GreenDraymond GreenPetite révolution sur le podium de notre DPOY Ranking puisque Draymond Green glisse ce mois-ci à la troisième place. Non-pas que le stretch four des Dubs déçoive mais c’est en fait surtout le mec cité un peu plus bas qui a sacrément mis les gaz depuis quelques semaines. Et puis merde, avec Stephen Curry MVP, Steve Kerr COY et Andre Iguodala 6th man, il faut bien que les Warriors laissent deux trois bricoles à la concurrence et de toute façon on sait tous que le trophée partira cette saison du côté du Texas. Pas question donc de pointer une quelconque perte de vitesse défensive de la part de Draymond Green, une place sur le podium étant déjà plutôt cool et le gars ayant également d’autres chats à fouetter en ce moment. Genre aller taper un record historique, genre aller chercher un back-to-back. parce que l’on ne peut pas courir tous les lièvres à la fois.
Statistiques :
9,6 rebonds, 1,4 block et 1,4 steal

2° (+1)

Hassan WhitesideHassan WhitesideLe grand gagnant du mois nous vient donc de Floride. Ou plutôt du ciel de Floride si l’on parle de la hauteur des contres qu’il distribue par dizaines chaque semaine. Tout bonnement indécent depuis qu’il sort du banc de coach Spo’, Hassan Whiteside arrive à nous sortir en 25/28 minutes les stats que neuf pivots sur dix rêveraient de faire une fois dans leur carrière. Car quand les attaquants adverses ont réussi la performance de passer le premier rideau du Heat, bon courage pour se coltiner le pivot de Mayami dans la raquette. Intraitable et propre comme jamais puisqu’il n’a pas pété les plombs pour rien depuis au moins un mois, Hassan sera l’un des fers de lance des siens en Playoffs, une franchise qui commence d’ailleurs à faire suer plus d’une équipe à l’Est grâce à l’avènement de son pivot, la bonne forme de D-Wade et l’explosion ou la confirmation du talent de Dragic, Richardson, Deng ou Winslow, chacun dans leur rôle. Le rôle de Whiteside est lui bien identifié, celui de scotcher à peu près tout ce qui se rapproche à moins de trois mètres de son cercle. Et à ce petit jeu-là, il est tout simplement le meilleur de la Ligue.
Statistiques : 11,8 rebonds et 3,8 blocks par match – 4ème meilleure défense de la Ligue pour le Heat.

1° (-)

    Kawhi Leonard      Kawhi LeonardLe bonhomme a beau avoir quasiment validé son deuxième DPOY consécutif il y a déjà plusieurs semaines voire plusieurs mois, on ne voit toujours pas poindre l’ombre d’une baisse de régime dans son jeu. Capable de faire déjouer son vis-à-vis rien qu’avec son regard, le délire se transforme tout simplement en cauchemar dès lors que Kawhi décide d’y mettre les mains. On ne connaît pas un seul mec cette saison qui ai réussi à se dépêtrer de ses griffes et à part un LeBron James en mode Playoffs, on ne sait pas vraiment si quelqu’un est aujourd’hui capable de lui faire la chanson dans cette Ligue. Un seul extérieur avait réussi à mettre la main sur le trophée durant les vingt dernières années (Ron Artest) et Caouaille est donc sur le point de doubler la mise, preuve de sa main-mise sur le cartel des défenseurs. Le pire dans l’histoire ? C’est qu’on ne voit absolument aucune raison pour que ça change dans les années à venir. Monstrueux, tout simplement monstrueux.
Statistiques : 6,8 rebonds, 0,9 block et 1,8 steal par match – meilleure défense de la Ligue pour les Spurs

Voilà voilà, on en a donc fini avec ce DPOY Ranking du mois de mars, avec toujours l’ami Kawhi qui surfe tranquillement pour aller rafler la récompense en fin de saison. On attend toujours Stephen Curry et tout le roster des Lakers dans ce classement mais pour le moment, ce sont bel et bien les grandes mains de Kawhi qui veillent sur le trophée…

source image : jocksandstilettojill.com


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