Hassan Whiteside clashe les autres géants : “y’a trop de joueurs félicités, alors qu’ils perdent”

Le 30 mars 2016 à 06:34 par Bastien Fontanieu

On a bien vu que, depuis 18 mois, la tour de contrôle du Heat n’avait aucun problème à dire tout haut ce que certains pouvaient penser tout bas : hier, Hassan a sorti le lance-flammes après la victoire des siens.

Il s’agit d’une quote qu’on avait pu apercevoir suite au succès de Miami contre Brooklyn à la maison ce lundi, un match durant lequel Whiteside s’était justement fait remarquer en claquant son nouveau record personnel en carrière, au niveau du scoring (27 points). En pleine confiance depuis quelques semaines, montant en puissance avec l’arrivée des Playoffs, le monstre est devenu un des intérieurs les plus redoutés de la Ligue, que ce soit en protection d’arceau comme en lob fourni par Wade et Dragic principalement. Et du coup, grâce à ce bon rythme ponctué par des victoires et un rôle fondamental en sortie de banc pour Erik Spoelstra, Hassan sent qu’il ne reçoit pas forcément le même niveau d’applaudissements que d’autres collègues à son poste. Il n’a pas tort, dans le sens où son nom sera mentionné après un bon wagon d’autres lorsque la discussion des meilleurs pivots de la NBA est ouverte. La faute à une panoplie offensive intéressante mais limitée, une attitude toujours aussi charmante et un statut bien loin de celui de franchise player. Ainsi, lorsque les micros ont été tendus et qu’il a été lancé sur la piste de la reconnaissance médiatique, Whiteside s’est baladé en chasse-neige.

Honnêtement, y’a trop de gars qui sont félicités alors qu’ils sont loin d’aller en Playoffs, juste parce qu’ils envoient des gros chiffres. Vous voyez ce que je veux dire ? Vous allez nulle part si vous ne produisez que de la statistique. Je  sens que de nombreux joueurs sont mis en avant alors que leur équipe perd. Quand vous envoyez de grosses statistiques et que vous gagnez vos matchs, là vous faites quelques chose de sérieux.”

Hello DeMarcus, hello Karl-Anthony Towns, hello Anthony Davis, hello Pau Gasol ! On apporte les sous-titres certes, car Hassan n’a pas donné le moindre nom et pouvait aussi parler d’arrières ou d’ailiers comme Melo et Wall, mais on voit le propos qu’essaye de tenir l’intérieur. En gros, lorsque vous tournez à 18.5 points, 13.4 rebonds et 3.3 contres de moyenne depuis le break du All-Star Game et que votre équipe en est à 14 victoires pour 6 défaites sur cette même période, vous pesez un sacré poids. Si le Heat est capable de se positionner dans le Top 4 de la Conférence Est alors que Bosh a disparu de la circulation, c’est en très grande partie grâce au boulot de mammouth effectué par le jeune homme dans sa peinture. Deng a trouvé son rythme, Wade continue sur sa lancée, tout le monde s’y met mais Hassan a surtout passé la vitesse supérieure et cela se sent dès que ce dernier remplace Amar’e Stoudemire lors de chaque début de rencontre. Statistiquement, HW envoie du pâté et aura une promotion folle sur son nouveau contrat. Collectivement, le joueur est aussi fondamental grâce à sa présence et son instinct. Maintenant ? Il faudra valider ses propos sur la seule plateforme qui valide chaque phénomène : les Playoffs. Miami comptera sur lui, et ses collègues en vacances auront les couteaux aiguisés.

Quelque part, il n’a pas tort de Whiteside. Du gros chiffre, des victoires, une belle régularité dans ses performances et un groupe qui peut aller loin en mai, que demande le peuple ? On le sait déjà : tamponner le tout devant les plus belles caméras.

Source : Miami Herald

Source image : ESPN