C’est donc officiel : Knicks, Magic et Bucks sont en vacances, direction le sauna pour en parler

Le 28 mars 2016 à 13:09 par Bastien Fontanieu

Rotation obligatoire du classement comme chaque soir, les matchs joués ce dimanche ont apporté de nouveaux résultats et ainsi officiellement poussé trois équipes à ranger leur saison dans la case no Playoffs : sortez les serviettes, c’est les vacances.

Ce n’est pas qu’on poussait à fond derrière ce trio, en espérant voir une franchise du dessus magiquement s’écrouler et ainsi créer un changement de hiérarchie venu de nulle part. Disons simplement que l’administration n’avait pas encore tamponné le dossier car les chiffres restaient flous. Désormais, ce n’est plus le cas. Les Bucks, Knicks et Magic sont bel et bien éliminés de la course aux Playoffs, une saison bourrée d’ambition au départ mais qui termine malheureusement un peu short par rapport à l’objectif fixé. Les profils étaient d’ailleurs assez différents, bien que les trois groupes évoluaient à l’Est. Une armée venait d’aller en PO et devait confirmer, une autre changeait de coach et tentait d’installer un nouveau schéma, la dernière plaçait la majorité de ses espoirs sur un phénomène histoire d’épauler un All-Star. Trois schémas bien distincts, mais un même résultat final, nous donnant ainsi l’occasion de faire un petit point.

# Orlando Magic

On se souvient du début de saison, et de la bataille qui opposait Charlotte à Orlando dans le thème de la petite équipe bien sympa qui pourrait retourner en Playoffs avec un frenchie en tête d’affiche. Finalement, sauf séisme côté Hornets, c’est Nico qui représentera l’Hexagone dans ce duel et pourra donc profiter de l’ambiance au printemps. Le Magic comptait énormément sur l’arrivée de Scott Skiles et son approche ultra-disciplinée, quasi-militaire. Au début ? La mayonnaise prenait justement assez bien, Orlando tenant un bilan positif jusqu’à la mi-janvier. Mais avec un secteur intérieur trop faible et des rotations modifiées en permanence, sans mentionner les blessures et les transferts moyens réalisés à la deadline, la machine ne pouvait tenir. Résultat, après avoir validé 25 victoires l’an dernier, le Magic va probablement en prendre 6 ou 7 de plus d’une saison à l’autre, ce qui est correct mais pas transcendant. On surveillera leur dossier cet été, car avec la flexibilité présente et les talents développés, ce coin de Floride pourrait lui aussi attirer du monde. Bonus ? Superbe saison d’Evan, qui va avoir un beau contrat à négo en juillet.

# Milwaukee Bucks

Probablement l’équipe la plus décevante des trois, dans le sens où ‘les Bucks en Playoffs’ était une phrase majoritairement répandue à l’automne dernier. Il faut dire que le même groupe revenait sans deux ou trois pièces âgées, les phénomènes avaient pris du poil au menton et du gros bébé venait aider dans la raquette en Greg Monroe. Sauf que tout au long de la campagne, c’est un véritable casse-tête stratégique qui empêchera Jason Kidd de retrouver la magie de la saison dernière, Milwaukee ne sachant pas vraiment comment hiérarchiser tout ce talent à disposition. C’est bien simple, il n’y a eu qu’un seul jour dans toute l’année où leur bilan fût positif, c’était le 7 novembre…! Sinon ? Toujours à la traîne, toujours irréguliers. En seconde partie de saison, Jabari Parker et surtout Giannis Antetokounmpo trouveront un rythme qui leur permettra de cartonner, mais à titre individuel seulement car les Bucks n’ont jamais su trouver un plan à tenir sur plus d’une semaine. Frustration devant tant de potentiel, sourcils froncés devant l’utilisation des joueurs par Kidd, il y a un vrai travail de rangement à réaliser cet été et cela passera peut-être par des renvois immédiats : 41 victoires l’an passé, maximum 35 cette saison, la déprime alors que le virage était bien là.

# New York Knicks

Ah, nos chers Knicks… Comment résumer cette saison, même si nous le ferons en détail par la suite ? Tant de vagues différentes, marquées par des acteurs variés. On se souvient de Derek Fisher qui s’embrouille avec Matt Barnes, la NBA prise d’amour par ce grand Letton qui n’avait peur de rien, puis le renvoi du coach pour mettre un copain de longue date. Trois événements marquants, trois périodes phares, qui ont certes apporté leur lot de positif comme de négatif, mais n’ont pu sauver les Knicks de leur destinée. Il faudra encore attendre un peu avant de revoir les Playoffs au Madison Square Garden, temple désormais amoureux de Kristaps Porzingis et de son potentiel hallucinant. Le gamin s’est tapé un méchant rookie wall en milieu de saison, marqué par quelques pépins physiques et un changement de coach, mais la base est bien là. Il faudra suivre ses progrès, voir quel entraîneur débarquera dans la Grosse Pomme, et sniffer les pistes concernant Carmelo Anthony. Car même si l’évolution de l’ailier fût apprécié dans son partage et sa discipline, on continuera à marteler que le leadership n’est pas sa came. Filez ça à KP, recrutez un vrai leader, et on verra si qui que ce soit mord à l’hameçon cet été. Bilan ? 17 victoires l’an dernier, probablement 33 celle-ci, youpi.

On verra ce que donnera ce trio dans les mois à venir, et quelles décisions majeures seront prises. Ce qu’on sait déjà, c’est qu’entre Aaron Gordon, Giannis Antetokounmpo et Kristaps Porzingis, ce n’est pas le talent qui manque dans ses équipes. Un peu de structure, de hiérarchisation, de bouteille aussi et on verra laquelle pourra parler sérieusement de Playoffs… en 2017.

Source image : Montage BusinessInsider Zimbio


Tags : Bucks, Knicks, Magic