La perf du soir : Utah remonte de 18 points et tape les Rockets, Houston on a un fat problème

Le 24 mars 2016 à 04:44 par Bastien Fontanieu

Rockets

Toujours aussi concentrés et sérieux jusqu’au bout, les hommes de J.B Bickerstaff ont craqué à la maison, en offrant au Jazz une victoire qui leur tendait les bras : ça, c’est le genre de défaite à laquelle on pense dans son canapé en mai (89-97)…

Comment peut-on sauver les Rockets, lorsqu’on voit ce dont ils ont été capables ce mercredi ? Non pas qu’on veuille encore plus enfoncer une équipe déjà bien profonde depuis quelques temps, mais avec encore un peu d’espoir et une huitième place à l’Ouest, il fallait se battre un minimum. Ce fût le cas, au début. Mieux encore, avec deux défaites de suite et un public qui voulait être rassurée, il fallait assurer le minimum syndical. Ce fût le cas, au début. Et enfin, pour finir, avec un Jazz qui se mangeait un back-to-back bien crade chez le Thunder et qui avait battu Houston en prolongation il y a quelques semaines, il fallait se reprendre avec sérénité. Ce fût le cas, au début. Oui, que ce soit avec Corey Brewer ou Trevor Ariza, les Rockets démarraient leur rencontre de la bonne façon, puisqu’après un tout début de match timide les hôtes trouvèrent leur rythme de croisière. Défense agressive, points faciles en bas, bombes dans les coins et balle dans les mains d’Harden, le plan de jeu était respecté. D’ailleurs, le barbu réalisait une performance incroyable -voire paranormale- puisque son activité dans sa propre moitié de terrain était… exemplaire. Oui oui, vous avez bien lu, forçant des pertes de balles dès le premier quart et bloquant des contre-attaques, le gaucher donnait le ton… en… défense. Un match qu’il terminera avec un nouveau record en carrière (8 interceptions), mais surtout un résultat symbolique.

Car après avoir beaucoup donné à Oklahoma City la veille, l’idée était d’écraser le plus tôt possible le Jazz, afin de faire tourner l’effectif et ne pas trop chauffer les piles. Disons simplement que non seulement les piles ont surchauffé, mais elles ont grillé en plein soleil et aucune paire de rechange n’a été trouvée. Le scénario semble tellement surréaliste qu’on a encore du mal à le digérer, en voyant Utah remonter de 18 points de retard en seconde mi-temps, à Houston, avec l’attaque qu’on lui connaît… Un peu de Rodney Hood, un peu de Derrick Favors, un peu de Gordon Hayward et surtout beaucoup de défense, voilà apparemment ce qu’il fallait pour enfoncer les Rockets dans leur déprime actuelle, elle qui pourrait éliminer cette équipes des Playoffs à l’approche. Au total ? Seulement 38 points marqués en seconde période par les hôtes, les remparts de Salt Lake City se transformant en barrage des trois-gorges. Plus une seule pénétration ne passe, même les lancers échouent sur l’arceau, le public panique et les joueurs… aussi. Un écroulement tellement spectaculaire qu’on avait du mal à croire que devant nous se situait la deuxième meilleure équipe de l’Ouest l’an dernier, incapable de terminer une affaire toute donnée à la maison, contre une équipe pas franchement douée en attaque. Mais voilà aussi la galère dans laquelle Houston se situe aujourd’hui, une bombe à retardement qui explosera soit le 14 avril, soit en sortie de premier tour.

Car ce n’est certainement pas avec ce qu’on a vu hier soir qu’on va déposer tout notre argent sur les Rockets en Playoffs. Il reste du temps, des adversaires à mieux affronter, cependant le mal semble tellement profond dans cette partie du Texas que même une prochaine victoire ne suffirait à effacer les troubles en interne. Si Utah peut remonter de 18 points chez eux, que penser de Toronto où il faudra jouer ce vendredi…?

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