Kemba Walker gère le business des Hornets : 34 points pour le dragster, ça déroule à Charlotte
Le 08 mars 2016 à 05:17 par Bastien Fontanieu
Doucement mais sûrement, les hommes de Steve Clifford sont en train de nous réaliser une excellente seconde partie de saison. Encore une victoire hier soir, face à un petit adversaire certes mais victoire quand même (108-103).
On ne va pas faire un fromage complet d’un succès face aux Timberwolves, avec tout le respect qu’on a pour Karl-Anthony Towns et ses potes. Le garçon était une nouvelle fois au four et au moulin pour tenter de sauver son équipe, se donnant chaque minute sur le parquet aux côtés d’Andrew Wiggins afin d’offrir une belle victoire aux soldats du Minnesota ce lundi. D’ailleurs, en parlant de moulin, Zach LaVine y mettait aussi du sien avec une preview fort sympathique du Dunk Contest 2017 qui aura lieu à Charlotte, mais ce n’était malheureusement pas assez pour s’imposer hier soir. Non, malgré un retour inspiré et collectif, les hommes de Sam Mitchell ont perdu sur un modèle typique cette saison, l’expérience et l’exécution faisant de la peine en comparaison avec celle des Hornets. Et c’est justement là-dessus qu’un accent doit être mis sur cette troupe, celle de Nico Batum et compagnie, qui ne cesse de grandir et de valider les étapes unes à unes afin de retourner en Playoffs. Dans l’ombre du succès des Celtics, du Heat, des Raptors ou des Cavs, c’est bien Charlotte qui présente le bilan le plus intéressant sur les 6 dernières semaines, avec des performances collectives remarquables pour un groupe aussi peu médiatisé.
Seulement 3 défaites depuis le 29 janvier, c’est moins que Toronto, moins que les Cavs, autant que les Spurs (!), et un paquet d’autres franchises bien connues du circuit. Certes, le calendrier n’a pas été des plus terribles avec les copines de Jeremy Lin, mais la marque principale d’une équipe qui grandit est dans sa capacité à ne pas se faire dessus lorsque les missions semblent aisées. Une confiance collective qui se ressent soir après soir, les mains tremblant de moins en moins et le torse bombant de plus en plus. Hier soir, c’est Kemba qui a géré la boutique alors que les visiteurs revenaient petit à petit. Une nouvelle performance au-delà des 30 unités pour un autre client malheureusement repoussé du All-Star Game, Walker rejoignant Damian Lillard dans le groupe des ‘vous-m’avez-tellement-cassé-les-couilles-que-je-vais-le-faire-payer-à-tout-le-monde’. Ricky Rubio a compris, les Wolves aussi, on ne doit plus déconner avec ces Hornets qui présentent une alchimie solide et surtout une balance collective remarquable dans ses rotations. En imposant notamment Al Jefferson sur le banc (coucou), c’est un cinq polyvalent qui a pu se mettre en place tout en comptant sur un banc efficace, comme hier soir once again.
Aujourd’hui, les passionnés ne regardent les Hornets que d’un oeil et c’est tout à fait normal. Pas de victoire majeure contre un cador des classements, pas de carton monumental à l’extérieur, la troupe de Kemba s’en fout et continue à empiler les victoires. Ce qui, mine de rien, devrait attirer bien plus de regards…
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