Anthony Davis remporte le duel des monstres face à DeMarcus Cousins : 31-10 contre 40-16 !

Le 08 mars 2016 à 07:46 par Bastien Fontanieu

Anthony Davis

Sauf astéroïde de la taille de la France qui tombe en Louisiane ou en Californie, la Team USA 2016 peut dormir tranquille en ce qui concerne son secteur intérieur : ses deux plus beaux bébés ont offert un sacré duel hier soir à New Orleans.

Avec Karl-Anthony Towns à leurs côtés, Anthony Davis et DeMarcus Cousins représentent sans le moindre doute la crème de la crème intérieure pour l’Oncle Sam. On avait déjà vu les deux produits formés à Kentucky jouer sous la bannière étoilée lors du dernier Mondial, alors que leurs dents de lait étaient encore en formation, et l’avertissement était de taille. Depuis, le duo a été aperçu avec le rookie des Wolves lors du Skills Challenge du dernier All-Star Weekend, autre avertissement fort sympathique puisque les géants passés sous l’aile de John Calipari montraient l’étendue de leur talent et la polyvalence dans leur jeu. Du coup hier soir, on se donnait rendez-vous chez les Pelicans avec deux équipes croyant encore aux Playoffs mais clairement à la traîne par rapport au groupe situé devant eux. Le genre de matchup qui proposait également deux des pires défenses de toute la Ligue, donc un festin qu’il ne fallait pas rater car un ou deux hommes allaient forcément claquer des chiffres monumentaux. Et si c’est justement le pivot des Kings qui est reparti avec le trophée individuel de la plus belle plâtrée numérique, le monosourcil aux bras interminables a pu terminer la soirée avec un vrai sourire, car la victoire collective lui revenait en main propre. Une bataille longue, fatigante, marquée par un comeback à domicile dans le dernier quart-temps, contre une équipe de Sacramento malheureusement incapable de terminer son deal sans paniquer.

Car pendant la majeure partie de la rencontre, c’est bien DMC qui s’asseyait sur le trône de la région, imposant son intouchable physique et son agressivité quotidienne sur la pauvre trogne d’Omer Asik et Kendrick Perkins. Deux baobabs envoyés en sacrifice à la bête de George Karl, l’entraîneur de Sacto cherchant à donner un coup de jus à son équipe en donnant… 35 minutes de jeu à Darren Collison, ce qui fit clairement la différence quand on voit la partition du joueur. Car au-delà des statistiques du meneur, c’est cette perte de balle frustrante à quelques secondes de la fin, alors que les visiteurs avaient une chance d’égaliser, qui mettra un point d’exclamation sur une performance déroutante. Cousins avait beau se démener comme un diable, ses 40 points, 16 rebonds, 4 passes et 4 interceptions ne suffisaient pas pour s’imposer en Louisiane. Du moins, sur 36 minutes et non 48, puisque le run du dernier quart sera fatal au numéro 15 et à ses collègues (32-23 sur les 12 dernières minutes), sachant que c’est… Dante Cunningham qui assassinera les Kings sur un trois-points totalement esseulé dans la dernière minute. Autant on comprend que laisser le joueur était une mauvaise idée, autant dessiner quoi que ce soit pour lui plutôt qu’Anthony Davis était une nouvelle fois osé, sachant que l’intérieur local se gavait de 31 points et 10 rebonds. Au final, ce sont donc les Pels qui se sont imposés à la maison, dans un beau petit hold-up orchestré par les hôtes et malheureusement validé par George Karl.

Tant pis pour les Kings, tant mieux pour Team USA. Car en voyant un tel duo dominer sous les arceaux, on a déjà mal pour les intérieurs qui devront boxer et défendre en bas à Rio…

Couverture

Source image : comingsoon