Le contre monstrueux d’Avery Bradley sauve les Celtics : 100 à 95, Hayward tremble encore
Le 01 mars 2016 à 05:16 par Bastien Fontanieu
Ce n’est pas aujourd’hui qu’on va vous apprendre que l’arrière de Boston est un véritable pitbull en défense. Par contre, c’est bien aujourd’hui qu’on va lui rendre hommage, vu ce qu’il a réalisé hier soir dans le money-time.
Respecté dans les coulisses de la NBA, craint par de nombreux attaquants et surtout exemplaire pour les jeunes qui souhaitent apprendre à tenir leur position en défense individuelle, Bradley a encore une fois donné le ton pour son équipe ce lundi, en offrant une séquence décisive et assez impressionnante face au Jazz. Alors que les hommes de Quin Snyder remplissaient parfaitement leur mission en menant au bout de trois quart-temps et en s’offrant même la possibilité de l’emporter en toute fin de rencontre, c’est la moitié de terrain locale qui s’est transformée en zone de destruction pour jeune équipe en déplacement, l’armée d’Utah butant sur un mur humain de couleur blanche et verte. Tour à tour, les tentatives de Rodney Hood et Gordon Hayward échouent à quelques centimètres de la ficelle, Shelvin Mack prenant le guidon afin de mener les siens dans ces moments chauds. Le problème, c’est qu’une fois que les Celtics sont poussés par leur public et que la ligne arrière de Brad Stevens enfile ses gants afin d’étouffer l’adversaire, trouver deux points peut vite représenter une mission impossible. Un gros trois de Jae Crowder par-ci, une pénétration millimétrée d’Isaiah Thomas par là, les hôtes tiennent leur mini-comeback et c’est au Jazz de répondre en donnant la balle à Gordon sur l’aile.
Un point de retard, trente secondes à jouer. Dernièrement, on a vu les soldats de Salt Lake donner la gonfle à Rodney Hood, mais cette fois-ci c’est Hayward qui a droit à son moment de gloire. Ou disons plutôt son moment de torture, le bonhomme poussant Avery au poste en tentant de se mettre dans une position idéale. Feinte de pivot ligne de fond, retour sur l’épaule gauche : Gordon s’élève et reste en l’air afin d’ajuster son tir. C’est à ce moment précis que Bradley donnera tout sur son jump, en montant jusqu’au plafond afin de scotcher l’attaquant. Hallucinant, énorme, le public explose et les réseaux sociaux de même. Et pour cause, ce n’est pas tous les jours qu’on assiste à une action d’une telle qualité dans le money-time du côté défensif. La balle lui revient et le match bascule définitivement du côté des Celtics, la défense de son poumon principal faisant une nouvelle fois la différence. Un peu de la même manière que ce samedi face au Heat, Boston traîne une bonne partie de la rencontre mais parvient à s’en sortir sur un dernier quart de qualité. Cette fois-ci, c’est Avery qui recevra les louanges de ses fans, avec une action qui fera le tour de Beantown dans la nuit. On espère justement que les votants pour les All-NBA Defensive Teams s’en souviendront, car la saison du garçon est tout simplement magistrale dans sa propre moitié de terrain, comme Hayward peut le confirmer aujourd’hui.
Victoire arrachée des mains du Jazz, défense suffocante dans les dernières minutes, un banc qui continue son apport de qualité et des cadres qui prennent en confiance : plus les semaines passent, plus ça grandit dans le Massachusetts.
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