Kyle Lowry s’offre un triple-double au Garden : 22-11-11, le tarif habituel pour Calderon

Le 23 févr. 2016 à 04:47 par Bastien Fontanieu

Rien de mieux qu’une petite balade au Garden pour bien commencer sa semaine. Hier soir, Calorie a fait péter le cholestérol des Knicks en se gavant à sa façon : 22 points, 11 rebonds, 11 passes, victoire des Raptors sans forcer (122-95).

Quand même. Un peu de logique, dans ce monde de brutes où tout semble partir en vrilles. En voyant le meneur de Toronto affronter celui de New York, on se demandait justement à combien allait finir Lowry, lui qui adore les lumières des grandes arènes et devait mener les siens à la victoire. On ne va pas en rajouter une blinde sur le dossier Calderon, sa défense et ses qualités athlétiques représentant un des maillons faibles les plus puissants de la franchise voire de la Ligue. Et une fois n’est pas coutume, c’est à la mène que les Knicks ont pris cher, alors que Rosé faisait la bise à DeMar DeRozan en début de match, son ancien coéquipier au Canada. Autant vous dire que l’arrière All-Star a dû lâcher une belle grimace en voyant le vétéran se prendre la totale par un Lowry concentré, mettant un véritable coup de tampon sur le match dans le troisième quart-temps, alors que l’avance était déjà de 13 unités à la pause (57 à 43). Trop de paniers à l’intérieur pour des gars comme Valanciunas (20-6), Bismack Biyombo (10 points à 4/4) ou encore James Johnson qui se régalait sur les cuts en pleine ligne médiane, la défense des Knicks était bien absente ce lundi et ce n’est certainement pas le body language du groupe ni le charisme inestimable de Kurt Rambis qui nous donnera grand espoir pour la suite. La tentation étant de décrire une nouvelle fois ce que la franchise new-yorkaise a proposé sur le parquet, changeons de registre et partons plutôt sur ces Raptors, concentrés et collectifs.

Car même si l’armée dirigée par Dwane Casey n’a pas eu à forcer son jeu, certains paniers étant marqués -limite- en traînant des pieds, il est toujours satisfaisant de voir une équipe aborder chaque match sérieusement lorsqu’elle a de hautes ambitions à l’arrivée du printemps. On le voit justement en ce moment avec certains squads qui craquent face à des adversaires plus faibles, par faute de constance (Atlanta, Houston, Chicago), ce qui sépare le ventre-mou de la NBA de l’élite est notamment cette capacité à jouer n’importe quelle rencontre avec concentration, Luis Scola et ses copines ne laissant aucun doute sur le fait que si ce match avait été joué une dizaine de fois, l’écart aurait plus ou moins été le même. Et au centre de l’attention, évidemment, Lowry qui réalisait son 8ème triple-double en carrière, 6ème sous le maillot des Raptors. Cette nouvelle soirée polyvalente a tranquillement renforcé le siège du meneur en tête de la franchise dans le compartiment des TD, son évolution depuis deux ans étant une des plus belles courbes à voir à son poste. De là à en faire une tonne, sachant que les Knicks jouent un basket nocif en ce moment ? Non. Mais à l’approche d’un duel qui s’annonce épique ce vendredi contre Kyrie Irving et les Cavs, il est toujours rassurant de voir son général en chef donner le ton. Et n’en déplaise à DeRozan, celui qu’on attendra à la voix comme au chiffre portera le numéro 7 contre Cleveland.

Balade de santé pour Toronto, une bonne façon de démarrer la semaine, les yeux fixés sur ce match dans quelques jours, contre le leader de la Conférence Est qui a justement chuté cette nuit. Si Calorie joue ainsi contre les Cavs, il faudra accrocher sa ceinture, Calderon compris.

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Source image : NBA Canada 


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