Luol Deng prend feu à Atlanta : 30 points et 11 rebonds, paye ton clin d’oeil chez les Hawks…!

Le 20 févr. 2016 à 06:04 par Bastien Fontanieu

Dans un scénario qui semblait pourtant enfoncer Miami au fond du puits et forcer Erik Spoelstra à rendre les armes, c’est finalement le Heat qui s’est imposé à Atlanta, dans un bon duel de la Division Sud-Est : 115 à 111, merci Deng !

Pas de Chris Bosh, pas de Dwyane Wade, pas d’Hassan Whiteside. On répète, juste pour être sûrs. Pas de Chris Bosh, pas de Dwyane Wade, pas d’Hassan Whiteside. Donc, plus ou moins, pas de Big Three face aux Hawks cette nuit, pas d’attaque placée assez aisée à pouvoir installer, dans une équipe de Miami qui galère comme jamais à scorer cette saison (96,4 points de moyenne, deuxième pire attaque de l’Est). Et pourtant ? Victoire chez Al Horford et compagnie, en plantant la bagatelle de 115 pions, sans prolongations ? Oui, vous avez bien lu, c’était soirée cirque à Atlanta ce vendredi, les Hawks ayant le culot de perdre cette rencontre alors que le Heat proposait pourtant un lineup des plus douteux dès le début du match. Goran Dragic (ok), Justise Winslow (hum), Gerald Green (oho), Luol Deng (Oh Lord) et Amar’e Stoudemire (STOP IT), normalement tu plies cette affaire en une mi-temps et tu limites l’adversaire à 90 points grand maximum, tout en acceptant un Gerald en feu. Pire des cas ? Dragic réalise le match de sa saison, McRoberts peut faire du bien en sortie de banc, point barre. Mais même avec des Hawks au complet et un public qui avait besoin d’être rassuré, les hommes de Mike Budenholzer ont totalement abusé. To-ta-lement abusé.

Il faut dire qu’en prendre 115 par le Heat cette saison relève de la science-fiction, pour commencer. Un beau double-double signé McBob (19 points, 6 rebonds et 10 passes), là aussi il y a de quoi sourire. Mais se prendre le match de la saison de Luol Deng, surtout dans le contexte qu’on connaît, et avec autant de jours de repos ? Connaissant le gentleman et sa capacité à toujours bien se comporter envers les autres, il est difficile d’affirmer que l’intéressé avait encerclé ce match sur son propre calendrier. Personne ne pouvait prévoir que Bosh allait avoir ses soucis de santé, Whiteside allait prendre un match d’absence et le Heat aurait besoin de Luol en première option. Cependant, c’est bien ce qui s’est produit ce vendredi, Deng envoyant un petit clin d’oeil aux fans des Hawks qui avaient suivi l’affaire Danny Ferry en faisant la grimace. L’ex-General Manager n’étant plus là, on peut durement croire à un règlement de compte personnel signé LD, mais un déplacement à Atlanta doit toujours représenter quelque chose de spécial pour le vétéran, lui qui avait clairement souffert des déclarations de Ferry et semblait chuter tant techniquement que physiquement. Hier soir ? C’est le mode All-Star qui fût réactivé, avec son premier match au-delà de la trentaine depuis 13 mois. Exactement ce dont le Heat avait besoin pour s’offrir une victoire précieuse, sans ses cadres et dans un match offensif. Peut-être qu’en rejouant ce match 10 fois les Hawks l’auraient remporté 7 fois, mais Miami a validé celui qui comptait et c’est là bien tout ce qu’il fallait.

Voir Deng jouer à un tel niveau représentait un rêve quasiment impossible à réaliser dans le clan de Pat Riley. Mais dans ce contexte si particulier et avec un Heat dos au mur, c’est bien Luol qui a mené les siens vers la victoire, pour permettre aux cadres de se reposer sans davantage transpirer. Celle-là, elle compte pour 1000 dans le coeur des fans, comme dans la tête de l’ailier.

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Source image : @NBA


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