Pour une fois, les Clippers sont clutch : goodbye Lance Stephenson, hello Jeff Green !

Le 18 févr. 2016 à 22:30 par Giovanni Marriette

Lance Stephenson

On croyait cette trade deadline définitivement pourrie, avec pour seuls mouvements de ouf les transferts de Markieff Morris, Donatas Motiejunas, Brandon Jennings, Tobias Harris ou Randy Foye. Su-Per. Sauf qu’au buzzer (pour une fois), les Clippers se sont saisi de la gonfle et ont envoyé le trade le plus astucieux de la soirée. On a revu dix fois les images, le shoot est bien valable.

Un peu à la manière des Suns avec Markieff Morris, les Clippers ont tout fait, durant des heures et des heures, pour dégager Lance Stephenson. Et si Doc Rivers aurait carrément pu l’envoyer à Guingamp contre Jimmy Briand pour s’en débarrasser, c’est finalement un très bon deal qu’il a orchestré en toute fin de session, à l’heure où la communauté basket rageait pour cause de soirée cheatée. Exit donc le boulet Stephenson, qui n’aura jamais cette saison (ni la dernière d’ailleurs) confirmé les attentes placées en lui suite à son énorme passage à Indiana en 2013 et surtout 2014. Et à la surprise générale le grand gagnant est… Memphis, qui comptera donc en ses rangs dès demain l’une des colonies de thugs et de bolosses les plus impressionnantes jamais vues dans la Ligue puisque Sir Lancelot rejoint dans le Tennessee Tony Allen, Matt Barnes, Zach Randolph, Ryan Hollins, Mario Chalmers, P.J. Hairston et Chris Andersen. Les 13,8 points, 7,2 rebonds et 4,6 rebonds de Lance sont loin, sa défense et son cerveau aussi et on se demande bien comment Dave Joerger va pouvoir gérer ce cassos supplémentaire dans un vestiaire qui n’en manquait déjà pas spécialement. Ça sent en tout cas très fort la reconstruction à venir chez les Grizzlies et on imagine bien d’ailleurs ce pauvre Marc Gasol et la joie avec laquelle il a dû vivre les derniers jours de sa franchise…

Pour les Clippers l’opération est par contre “légèrement” plus bénéfique puisqu’en plus de se séparer de son deuxième virus (Josh Smith déjà lourdé il y a quelques semaines à Houston), Doc Rivers récupère un joueur qu’il connait bien pour l’avoir eu sous ses ordres de 2010 à 2013 à Boston, un joueur adaptable (poste 3 ou 4), capable de prendre les gros tirs et d’exploiter sa match-up. Bien qu’un peu irrégulier offensivement et fainéant en défense, Jeff Green reste un mec qui possède neuf saisons d’expérience et une moyenne de 14 points par match en carrière qui en dit long sur son potentiel offensif. Une belle rotation donc pour des Clippers qui ne savent toujours pas quand est-ce qu’ils pourront enfin compter sur Blake Griffin dans leur raquette et qui peuvent désormais proposer des alternatives différentes avec Dede Jordan, Cole Alridch, Jeff Green ou même Paul Pierce.

Un trade qui arrange donc beaucoup plus les Californiens que les catcheurs du Tennessee puisque quelque chose nous dit que Lance Stephenson pourrait carrément finir en Chine ou en Colombie avant même la fin de saison. Quant aux Clippers, ils continuent pour leur part de s’armer en vue d’une prochaine défaite en demi-finale de Conférence. On ne change pas une équipe qui gagne ? En tout cas, il ne suffit parfois pas de changer pour gagner. Rendez-vous en juin, ou peut-être même en mai.

Source : Zach Lowe – ESPN

Source image de couverture : Twitter – @AdamMcGee11


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