Ne pas prendre Pierce à la Draft 1998 ? Un coup des Sixers…

Le 16 févr. 2016 à 11:38 par Baptiste

Alors qu’il dispute probablement la dernière saison de sa carrière, Paul Pierce aura marqué les fans de la Ligue durant une petite vingtaine d’années. A l’instar de Kobe Bryant, l’ex-star des Celtics est désormais de plus en plus amené à parler des souvenirs de son passage en NBA au cours des interviews. L’un de ses premiers est de ne pas avoir été sélectionné par les Sixers lors de la Draft 1998, au huitième choix…

Lycéen méconnu, qui n’était même pas censé faire partie de l’équipe de basket avant une démonstration de force lors d’un tournoi de Noël, Paul Pierce a ensuite mené une superbe carrière universitaire du côté des Jayhawks de Kansas, développant un arsenal offensif plus meurtrier que celui de la Corée du Nord. Sa cote augmente rapidement, si bien qu’il espère être rapidement choisi au cours de la Draft 1998, notamment par les Sixers détenteurs du huitième choix.

Interrogé par la radio 97.5 The Fanatic en Mai dernier, Larry Brown, alors Conseiller d’Education d’Iverson coach des Sixers a révelé que l’équipe de Philadelphie avait listé Paul Pierce comme le second meilleur joueur de la Draft derrière… Larry Hughes. Un joueur talentueux mais égoiste, qu’ils s’étaient engagés à prendre au huitième choix s’il était encore disponible (ce qu’il fut, bien entendu). Derrière, au neuvième choix, les Bucks ont sélectionné un joueur allemand resté inconnu tout le long de sa carrière, Dirk Nowitzki (échangé de suite aux Mavs), et les Celtics ont donc pu sélectionner Paul Pierce en 10ème position.

Sans vouloir retourner le couteau dans la plaie pour les fans des Sixers, Paul Pierce a déclaré à propos de cette non-sélection qu’il s’agissait d’une source de motivation pour lui durant toute sa carrière. Il fut également invité à imaginer, auprès de nos confrères de CSNPhilly.com, où en seraient les Sixers aujourd’hui s’ils avaient sélectionné Pierce :

“Hé bien, Philadelphie aurait deux titres (de plus) et Iverson et moi serions dans les livres d’histoire. C’est tout.”

Au moment de la Draft 1998, Iverson rentrait dans sa troisième saison. Il fut élu rookie de l’année en 1997 et sortait d’une saison sophomore exceptionnelle avec 22.0 points, 6.2 passes, 3.7 rebonds et 2.2 interceptions par match. La Vérité, selon elle, dit que ces deux joueurs auraient formé un duo totalement injouable sous le maillot de Philly.

“Nous sommes deux énormes compétiteurs qui voulaient juste une chose : gagner. Nous avons chacun trouvé une manière de développer notre jeu au fil du temps. De mon coté, j’ajustais mon jeu en fonction de mes coéquipiers et je pense qu’avec Iverson, nous aurions bien fonctionné et totalement dominé. La plupart du temps, lorsque vous réunissez deux joueurs, cela fonctionne. Ca a marché entre Kevin (Garnett) et moi, LeBron (James) et Dwyane (Wade), et Iverson et moi aurions trouvé un moyen pour que cela fonctionne.”

Au lieu de ça, les deux joueurs ont marqué l’histoire de leurs franchises respectives à coups de brouettes de points quotidiennes et de tirs clutchs du centre-ville. Au lieu d’être partenaires, les deux joueurs sont devenus compétiteurs acharnés au sein de la Conférence Est et se sont croisés en Playoffs, notamment ceux de 2002. Les Sixers sortaient d’une finale NBA perdue contre les Lakers, tandis que Pierce découvrait pour la première fois les Playoffs :

“Je savais juste que ça allait être dur. C’était une équipe qui sortait d’une finale. La salle était bouillante, la mascotte sautait partout, le DJ ambiancait tout le monde, c’était vraiment une ambiance électrique et l’une des cinq meilleures ambiances de Playoffs dans laquelle j’ai joué”

Quoi qu’il en soit, et comme d’habitude, Pierce n’a pas semblé intimidé plus que cela par l’ambiance des fans adverses puisque cette année-là, Boston éliminait Philadelphie en cinq matchs, avec des moyennes impressionnantes pour un rookie : 30.2 points, 8.6 rebonds, 4.2 passes décisives pour PP, dont 46 points dans le match 5. Au lieu d’aider Iverson à gagner un titre, Pierce brisa son rêve et celui des supporters de Philadelphie en 2002, des fans qu’il respecte énormément :

“Oh mec, je me souviens des fans ici. Ils font partie des meilleurs. Peu importe l’équipe alignée sur le terrain, le public est derrière les joueurs, c’est un des meilleurs endroits pour joueur au basket. Je me souviens des matchs de Playoffs, à quel point le public hurlait, avec les serviettes agitées dans toute la salle et l’électricité dans la salle. Je pense qu’ils peuvent ramener cette ambiance dans un futur proche”

Si l’on émettra une réserve sur la dernière phrase, les fans de Philly méritent bien ce respect, eux qui soutiennent leur équipe quoi qu’il arrive. Mais, en faisant l’impasse sur Paul Pierce lors de la Draft, les Sixers ont certainement manqué une occasion de marquer leur riche l’histoire de manière indélébile en remportant de nouveaux titres…

Source : NBC Sports

Source image : paulpierce.net