Chauncey Billups au plafond du Palace : son numéro 1 retiré à Détroit, Mr Big Shot à sa place !

Le 11 févr. 2016 à 17:51 par Bastien Fontanieu

Chauncey Billups

Après Ben Wallace il y a quelques jours, c’est une autre légende vivante du Michigan qui a eu droit à son propre hommage ce mercredi. Les Pistons ont en effet retiré le numéro 1 de Chauncey Billups, plus personne ne pourra le porter du côté de Détroit : well deserved.

Parfois, le basket ne se joue pas que sur un résumé statistique, un chiffre qui fait la différence ou un total qui a pesé un peu trop dans la balance. Parfois, et même souvent, cela se joue sur des petits détails, des spécificités du jeu qui séduisent les passionnés, rassurent les coachs et bluffent les votants pour le All-Star Game. Chauncey ? Cinq fois membre de l’équipe étoilée, dont trois avec les Pistons, mais bien plus que ça, bien plus qu’un chiffre. Le sien, le un, celui qui -pourtant- le symbolisait énormément avec Détroit sur le terrain. Numéro un dans le money-time avec ce surnom génial, numéro 1 dans la peau de l’underdog qui va briser les rêves de grosses cylindrées venues de Los Angeles en 2004, numéro un dans le vestiaire lorsqu’il fallait imposer sa voix grave aux milieux des aboyeurs comme le Sheed ou Big Ben. Loin des couvertures de magazines et des déclarations scandaleuses, Billups était cependant ce qui se faisait peut-être de plus sûr à la mène, poste numéro un, pendant sa période dorée. Métronome aux lancers (89,4% en carrière), tout aussi adroit à distance (39,7%) et offrant ses 16 points – 6 passes tous les soirs dans le Michigan, le bulldog à la fine moustache était l’image parfait du type solide. Un gars costaud, qu’on pouvait envoyer à la guerre avec l’assurance de retrouver ses joueurs en place, ses systèmes effectués et ses tirs rentrés quand la température montait.

Combien sont-ils à posséder un surnom aussi beau, aussi connu ? ‘Mr Big Shot’, Monsieur Grosse Brouette, celui qui a brisé tant de rêves et réalisé un paquet d’autres, comme ceux des fans de Détroit en 2004 avec ce titre remporté face aux Lakers de Shaq, Kobe et compagnie. MVP de ces Finales, il enchaînera ensuite à Denver mais lui-même savait où il avait vraiment marqué l’histoire. C’était là, au Palace, où ils furent tous rassemblés hier soir afin d’y célébrer une carrière peu discutée mais pourtant si belle et si clutch. Hamilton, Sheed, Ben, Isiah Thomas, tous étaient là pour voir les Nuggets et Pistons préparer le tapis rouge devant lui, Chauncey qui avait choisi justement cette affiche comme un symbole de ses deux cités de coeur. Hier soir, toujours aussi solide et dans ses bottes, sans montrer trop d’émotions, Billups a remercié tout le monde, tel un général devant ses soldats, le dos droit, la voix ne frétillant pas un seul instant. Aussi serein que balle en main dans les dernières secondes d’un Game 7 à l’extérieur, CB a vu son numéro monter au plafond, un endroit auquel il appartient, après avoir mené à sa façon les Pistons à une bague héroïque en 2004 : solidement, tout simplement.

Si Chauncey Billups ne fera jamais vraiment partie de la discussion des meneurs légendaires qui ont foulés la Ligue, peu nombreux seront ceux qui se souviendront des années 2000 et des matchs serrés face aux Pistons sans parler de lui : quand Mr Big Shot était là, les gouttes de transpiration étaient aussi bien là. 

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