Première défaite des Knicks sous Kurt Rambis : 111 à 108, y’a du bien et du moche

Le 10 févr. 2016 à 05:38 par Bastien Fontanieu

Knicks

Depuis l’éviction bruyante de Derek Fisher ce lundi, les Knicks n’avaient pas encore joué sous leur nouvel entraîneur intérimaire. C’est désormais fait, dans la défaite, de quelques unités : Washington 111, New York 108, on fait le point.

Inutile d’aller chercher la moindre révolution dans le jeu proposé par Rambis à la tête de l’armée de Manhattan, ce qui est assez normal sachant que le bonhomme était déjà assistant du pêcheur depuis quelques mois. On n’attendait donc pas vraiment d’énorme surprise dans les systèmes mis en place, ce qui fût respecté puisqu’on retrouvait des Knicks dans la même continuité que celle du début de saison : partageant la gonfle, patients en attaque et cherchant les bonnes matchups au poste, pour Arron Afflalo notamment qui régalait encore une fois en tournant généralement sur son épaule gauche. Cependant, et là aussi on est dans une continuité qui pénalise gravement les copains de Robin Lopez depuis quelques temps, difficile de rester dans une rencontre quand votre défense en prend plein la gueule dès le premier quart, un 35-21 imposé par des Wizards qui avaient parfaitement ciblé le maillon faible new-yorkais : Jose Calderon. Avec tout l’amour qu’on a pour lui, on ne peut cependant continuer à le défendre -c’est le cas de le dire- en voyant les meneurs se balader soir après soir derrière les écrans. Hier encore une fois, c’est John Wall qui en a profité en mettant son équipe dans un rythme parfait, agressant la défense locale grâce à sa vitesse et son culot. Mettre Calderon sur Wall, c’est un peu comme vouloir éteindre un incendie avec un verre d’eau : l’idée est fun, mais autant annoncer sa mort immédiatement.

Du coup, même si les Knicks parviendront par la suite à recoller au score, un effort typique de cette équipe qui -comme face aux Nuggets- adore entamer des chevauchées fantastiques, le dernier quart reviendra aux visiteurs avec une fin de rencontre assez chaotique mais bouclée par le génial Randy Wittman. Fautes au mauvais moment, décisions bordéliques, l’entraîneur des Wizards tendait la joue à tel point que Langston Galloway se retrouvait seul au buzzer pour envoyer le match en prolongation, mais le tir de l’arrière ricocha sur l’arceau pour finalement déprimer les fans présents au Madison Square Garden. Encore un comeback validé, encore une fin de match serrée et encore une occasion loupée même si le contexte était particulier cette fois-ci. Il faudra plusieurs rencontres afin de vraiment analyser ce que Rambis pourra apporter à son équipe, elle qui est en quête de vrais repères et a suivi son nouveau chef d’orchestre en placardant les Playoffs sur la porte des vestiaires. Irréaliste ou pas, cet objectif est en tête pour l’entraîneur mais plusieurs changements devront être opérés dans la rotation s’il souhaite voir ses rêves se réaliser. Car aussi sympathique soit notre ami espagnol aux jambes velues, ses limites défensives deviennent un problème trop pénalisant pour les Knicks. Certes, c’est l’ensemble du cinq qui ne fait pas son effort sur le repli défensif, plusieurs séquences honteuses marquant le début de match hier soir (contre-attaque encaissée… après avoir pourtant marqué), mais à sa tête se trouve Rosé, aujourd’hui un des points faibles les plus évidents dans le cinq de la Grosse Pomme. Un premier changement qui était mentionné depuis quelques temps, a été une nouvelle fois demandé devant les caméras hier soir, et devrait sembler évident en voyant la ligne statistique de Wall ce mardi.

28 points, 5 rebonds et 17 passes pour une seule balle perdue, John était au four et au moulin hier soir mais il a surtout enfoncé le couteau dans une plaie qui est ouverte depuis bien longtemps côté new-yorkais. Envie d’arriver avec une bonne petite idée, cher Kurt ? Changer le cinq serait un premier pas, pourquoi pas.

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Source image : NBA League Pass


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