Les Clippers s’imposent à Miami grâce aux vieux : 100-93, merci Crawford – Paul – Redick !

Le 08 févr. 2016 à 04:41 par Bastien Fontanieu

C’est ça aussi, des fois, le bonheur de pouvoir compter sur ses vétérans. Quand la tempête pointe son blair et que l’adversité toque à la porte, faire appel aux vieux peut vite s’avérer utile : hier soir à Miami, ce sont bien les trentenaires qui ont bouclé l’affaire (100-93).

On avait déjà eu l’affaire Blake Griffin qui se blesse à la main, on a eu droit à la deuxième couche avec l’affaire Austin Rivers qui se blesse… à la main, en déplacement chez le Heat les hommes de Doc Rivers ont serré les dents et donné les clés de la baraque aux anciens, un choix pertinent puisque les Clippers ont validé un beau succès en déplacement. Il faut dire que du côté des Californiens, le break du All-Star Game arrivait en courant : des blessés dans tous les coins, des cadres qui traînent la patte, Chris Paul et DeAndre Jordan maintenaient certes en grande partie le radeau au-dessus de l’eau mais on sentait qu’une pause était la bienvenue. Mais avant cela ? Il fallait terminer la première partie de saison en beauté, avec un roadtrip de Floride à sweeper. Orlando au cachot, c’était autour de Wade et compagnie de se prendre une valse par les copines de Lance Stephenson, notre trublion préféré étant du coup propulsé au rang de sixième homme parfait aux côtés de Jamal Crawford, avec pour simple mission de donner du peps en sortie de banc. Et c’est justement ce que fit ‘Born Ready’, notamment en première mi-temps où ses pénétrations permirent à son équipe d’aborder la pause pipi en toute tranquillité. Peu efficaces mais pourtant solides, les Clippers rentraient au vestiaire avec un court avantage, 46 à 45.

Du coup, en seconde période ? Il fallait bien creuser l’écart et le maintenir avec l’aide de certains, des figures vers lesquelles se retourner quand le vent commence à se lever. Ce dimanche, ce sont bien J.J Redick, Jamal Crawford et Chris Paul qui firent la différence, grâce à leur expérience, leurs automatismes et surtout leur sérénité dans le money-time. Le premier s’occupa parfaitement de Dwyane Wade en le faisant bosser sur chaque tir (7/20 pour Flash), le second plantera deux énormes bombes du parking pour installer un matelas confortable après avoir moyennement commencé sa partie, et le dernier mettra le point d’exclamation avec un trois typique dans le corner, la balle allant chatouiller les bannières accrochées au plafond de l’American Airlines Arena. Hier soir, l’effort était une nouvelle fois collectif en l’absence de Blake et donc d’Austin en bonus. Exactement ce qu’il fallait pour se défaire d’un Heat en récente bonne forme, mais qui tendait la joue pour se faire battre. De quoi valider une sixième victoire en sept rencontres et probablement une supplémentaire demain soir, la bande à Cole Aldrich se rendant chez les Sixers pour y valider leur attitude sérieuse depuis quelques temps. C’est justement dans ce type d’environnement qu’on souhaite voir et tester cette équipe, elle qui en a plutôt marre de devoir traîner les punchlines sur les demi-finales et les faits-divers entretenus par certains cadres. La solution ? On la connait, et depuis longtemps. Remporter des matchs, se taire et agir professionnellement, ce qui était le cas à Miami ce dimanche. Un modèle qu’il faudrait poursuivre afin de tenter une mission des plus relevées ce mercredi, l’emporter au Garden chez des Celtics particulièrement chauds ces temps-ci.

Sont-ils capables de terminer leur roadtrip sur un perfect ? Bien évidemment. Connaissent-ils la méthode afin d’y arriver ? Fort heureusement. Il ne reste donc plus qu’à se retrousser les manches une nouvelle fois, et attendre la visite de Paul Pierce à Boston histoire de confirmer la bonne passe récente : du jeu solide, peu de blabla, parfait pour faire taire les affaires extra-sportives.

couv

Source image : NBC Sports


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