Rookie Rankings – Janvier : podium figé, Devin Booker et Myles Turner mettent l’ambiance à l’arrière

Le 01 févr. 2016 à 09:03 par Benoît Carlier

Ils sont 61 à avoir fait leurs grands débuts dans l’élite cette saison, 61 débutants qui ont commencé à gambader sur les parquets de la NBA avec l’espoir de pouvoir un jour y briller. Et certains n’ont pas attendu très longtemps pour se faire remarquer alors qu’il leur restait quelques traces de maquillage sur la frimousse suite à leur bizutage qui ne fait que commencer. Qui s’est pris le rookie wall, qui l’a enjambé comme un vulgaire trottoir, on fait le point après trois mois de compétition.

On rappelle le principe qui nous guide tout au long de la rédaction de ce classement, nous tenons compte de l’éventuelle progression statistique du joueur, de sa situation dans l’effectif de sa franchise, de ce qu’il apporte quand il est sur le parquet et de sa façon d’appréhender la Grande Ligue.

Ils s’en vont : Justise Winslow, Frank Kaminsky et T.J. McConnell.

Ils arrivent : Willie Cauley-Stein, Myles Turner et Emmanuel Mudiay.

Stats arrêtées au 29 janvier

PlaceJoueurCommentaires

10
(Entrée)

Willie Cauley-Stein
willie cauley stein
Titulaire aux côtés de DeMarcus Cousins depuis deux semaines, le sixième choix de la dernière Draft a réussi à faire son trou dans la capitale californienne. Le double zéro est parvenu à compiler deux double-doubles consécutifs dans la raquette malgré des gloutons comme Rudy Gay et DMC qui tournait dernièrement à près de 30 tickets par match pour être sûr de valider sa place au All-Star Game. Mobile pour sa taille et discret en dehors des parquets, on est en train de se dire que le choix n’était pas si mauvais de la part des Kings cette année. Pour une fois…
Statistiques : 5,9 points, 5,6 rebonds et 1,2 contre à 60% au tir et 57% aux lancers en 20 minutes.

9
(Entrée)

Myles Turner
Myles Turner Indiana Pacers
C’est la révélation de cette dernière quinzaine du côté de l’Indiana mais aussi dans toute la Ligue. Le minot de 19 ans tout droit sorti de la même université que Kevin Durant dans le Texas a réussi à se faire un nom en quelques jours seulement. Au sein de l’un des frontcourt les moins concurrentiels de la NBA chez les Pacers, Myles Turner a profité d’un road-trip à l’Ouest pour exploser aux yeux du monde entier. 25 points et 7 rebonds pour commencer face à Denver avant de sauver Indy d’une belle fessée à Oakland avec 31 points et 8 rebonds. Il a même délogé Lavoy Allen dans le cinq majeur de Frank Vogel depuis la réception des Hawks ce jeudi.
Statistiques : 9,4 points, 4,1 rebonds et 1,3 contre à 56% au tir et 62% aux lancers en 17 minutes.

8
(-3)

Nikola Jokic
Nikola-Jokic-Denver1
Comme en décembre, le Serbe finit très bien son mois de janvier alors qu’il a réintégré le starting five des Nuggets aux dépends de Joffrey Lauvergne depuis la bascule en 2016. Pas d’humeur à partager, Niko ira aussi à Toronto pour le Rising Stars Challenge quand on aurait préféré que l’ancien Chalonnais reprenne le flambeau de Rudy Gobert au match des rookie en profitant de son voyage au Canada pour retrouver un autre Mulhousien qui fait parler de lui dans la franchise de D-League affiliée aux Raptors. Mais il faut rendre à César ce qui appartient à César et Jokic n’a pas volé sa sélection en méritant ses minutes dans la raquette de l’une des forêts les plus denses de toute la Ligue.
Statistiques : 9 points, 5,6 rebonds et 1,8 assist à 54% au tir et 79% aux lancers en 19 minutes.

7
(-3)

D’Angelo Russell
D'Angelo Russell
Aussi perdu que nous face aux lancers de dés de Byron Scott, le second pick de la dernière Draft paraît parfois abattu une fois confronté aux journalistes mais il n’en est rien quand son « coach » lui permet de s’exprimer sur le parquet. Au milieu de cette belle bande de croqueurs, le meneur aime aussi avoir la balle entre les mains pour la distribuer ou faire chauffer la ficelle comme c’était le cas lors de la remontée complètement WTF à Sacramento début janvier. Malheureusement, l’ancien d’Ohio State paye parfois son statut de rookie au sein de l’un des franchises les plus médiatisées et les plus mal gérées – en ce moment – de la Ligue. Mais il faudra compter sur lui dans le futur.
Statistiques : 12 points, 3,7 rebonds, 3,3 assist et 1,2 interception à 41% au tir et 33% de loin en 27 minutes.

6
(+3)

Devin Booker
Booker-Devin
Seul rayon de soleil au milieu de la grisaille de l’Arizona, « mini-Klay » est devenu go-to-guy des Suns depuis les blessures d’Eric Bledsoe et de Brandon Knight entre autres. Avec sa bouille de collégien et du haut de ses 19 bougies qui viennent à peine d’être soufflées, l’arrière est la dernière raison qui nous pousse encore à regarder les matchs de Phoenix cette saison. Son shoot est plus pur qu’une bouteille d’alcool à 90° et il n’a pas fini d’écœurer les défenseurs adverses. Les Pacers pourront en témoigner, les 32 points de Booker ce soir là laissent augurer de quelques performances champagne, notamment face aux Kings que l’on sait particulièrement friands de ce genre de phénomènes.
Statistiques : 9,5 points, 1,9 rebond et 1,4 assist à 46% au tir et 42% de loin en 21 minutes.

5
(Ré-entrée)

Emmanuel Mudiay
Emmanuel Mudiay
De retour aux manettes après une petite alerte à la cheville au mois de décembre, le Congolais fait un retour fracassant dans notre Top 10. Parce que malgré des pourcentages au tir toujours aussi agréables qu’une odeur de maroilles au réveil et des turnovers qui se multiplient, le chef d’orchestre des Nuggets a du basket plein les mains et des qualités athlétiques totalement en adéquation avec la NBA actuelle. John Wall pourra en témoigner avec son étoile de All-Star, les pertes de balle n’ont jamais tué personne. Par contre, des drives aussi percutants peuvent faire des victimes, des tas de victimes…
Statistiques : 11,3 points, 5,6 assists, 3,3 rebonds et 1 interception à 33% au tir et 27% de loin en 30 minutes.

4
(+3)

Stanley Johnson
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Le déménageur du Michigan enchaîne les journées de taf sans se plaindre et les Pistons se prennent à rêver de l’avantage du terrain au premier tour des Playoffs. Meilleur scoreur de Detroit en sortie de banc, le Californien impressionne par son intensité physique. Son agressivité est déjà redoutée en défense et lorsque les shoots rentrent, c’est SVG qui revit alors que le plombier italien peine toujours à trouver l’équilibre entre son cinq majeur et la second unit. Sa régularité dans l’effort et le standing de son équipe ui permettre de grimper de trois places dans notre classement ce mois-ci.
Statistiques : 8,4 points, 3,9 rebonds et 1,4 assist à 39% au tir et 32% de loin en 22 minutes.

3
(-)

Jahlil Okafor
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Parce que c’est quand même mieux de casser des bouches sur un parquet qu’en sortie de boîte, le produit de Duke s’est remis au boulot depuis le fâcheux incident de Boston. La venue d’Ish Smith a fait du bien à tout le monde et au rookie aussi, ce dernier retrouvant un peu le sourire grâce à quelques W vitales pour sa santé mentale. Il doit être plus actif au rebond et cherche encore ses marques avec Nerlens Noel qui reste le partenaire de alley-oop préféré du meneur porte bonheur des Sixers, mais sa panoplie de moves est impressionnante en attaque et il est déjà l’un des meilleurs pivots offensifs de la Grande Ligue.
Statistiques : 17,4 points, 7,3 rebonds, 1,2 assist et 1,3 contre à 49% au tir et 68% aux lancers en 31 minutes.

2
(-)

Kristaps Porzingis
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La hype autour du Letton ne redescend plus, tout comme ses statistiques toujours aussi régulières au fil des semaines. Vrai leader des Knicks derrière Carmelo Anthony, Kristaps Porzingis enchaîne les cartons et les putbacks à une fréquence hallucinante comme s’il avait toujours joué parmi l’élite. Kevin Séraphin avait tout de suite compris à qui il avait à faire lorsqu’il l’a vu débarquer à la salle pour la première fois cet été et on veut bien le croire. On a plus de mal à faire confiance à son passeport qui ne lui donne que 20 ans. Un âge qui ne colle pas avec la maturité du garçon sur comme en dehors des terrains.
Statistiques : 14 points, 7,8 rebonds et 2 contres à 43% au tir et 34% de loin en 28 minutes.

1
(-)

Karl-Anthony Towns
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Mais qui pourra lui contester le titre de ROY ? Si Jahlil Okafor et Kristaps Porzingis font de cette cuvée 2015 l’une des meilleures de ces dernières années, personne ne concurrence KAT chez les bleus. Immédiatement comme chez lui en NBA, il empile les double-doubles en pantoufles tout en suivant les conseils de Kevin Garnett pour devenir meilleur. Andrew Wiggins n’aimera sûrement pas entendre ça, mais le chat a tout du franchise player que cherchait Minny pour construire la suite. Une hiérarchie encore non-officielle que le Canadien va devoir accepter s’il veut gagner avec les Wolves, surtout quand Ben Simmons va frapper à la porte du Target Center cet été.
Statistiques : 16,1 points, 9,8 rebonds et 1,8 contre à 53% au tir et 58% aux lancers en 29 minutes.

Mention spéciale à Cameron Payne qui est en train de donner raison à Billy Donovan de lui faire confiance en back-up de ce monstre de Russell Westbrook. C’est encore un peu juste statistiquement pour s’incruster dans ce classement, mais attention au potentiel du bonhomme qui n’a pas froid aux yeux lorsqu’il s’agit d’affronter des cadors de la ligue à la mène.

On se retrouve début mars pour un nouveau classement. Nous verrons qui a fait le nécessaire pour tenir le choc, qui aura dégagé et qui fera son apparition. En sachant quand même qu’il sera difficile d’aller chercher le podium qui domine les débats depuis le début de la saison régulière.

Source image : Montage via USATSI (via CBS Sports) et Getty Images (via Fox Sports)