La puissance du Bob : Josh McRoberts de retour, le Heat enchaîne les victoires

Le 01 févr. 2016 à 07:48 par Bastien Fontanieu

Voilà un copain qui, mine de rien, représente une bouffée d’air frais non-négligeable pour le Heat de Pat Riley. Absent depuis pratiquement deux mois, le Bob a fait son retour ce weekend et Miami en a tout de suite senti l’impact : two games, two wins.

On en voit certains qui commencent à se foutre de sa gueule comme de la nôtre, on se calme au fond de la classe ! Un peu de respect pour Duga, l’intérieur formé à Duke et qui a déchaîné les fans quelle que fût sa maison. Quelques irréductibles passionnés se souviennent de ses premières piges à Portland, d’autres ont en mémoire la belle saison effectuée à Charlotte en stretch-4, depuis Josh fait le bonheur du Heat ou du moins devait faire le bonheur du Heat, avant de se flinguer le genou au début du mois de décembre dernier. Une sale blessure qui plongeait malheureusement sa franchise dans une avalanche d’absence, sachant que le garçon fût rapidement rejoint par environ 80% du reste de l’effectif, mais c’est bien dans la qualité de jeu et le passing game qu’on voulait revoir McRoberts en action, sa polyvalence mettant un maximum de beurre au quotidien dans les épinards offensifs imposés par Erik Spoelstra. Du coup, ce weekend, c’est face aux Bucks que l’intéressé retournait sur les parquets, une première depuis le 7 décembre qu’il a ponctuée avec une victoire, en plus de celle d’hier soir face aux Hawks (105-87). Le genre de bilan que de nombreux joueurs aimeraient proposer après une aussi longue absence (coucou Bradley Beal) et qui devra être confirmée par la suite, mais on a peu de doutes quand on le voit courir sur un parquet.

Car même si le mythe autour du top-model peut en faire sourire certains, au même titre qu’un Zaza Pachulia légendaire chez les Mavs, l’importance de Josh dans le jeu du Heat n’est pas à prendre à la légère. En effet, dans une attaque qui laisse à désirer depuis le début de saison, Miami préférant largement plus remporter ses rencontres grâce à du grind défensif bien relou, McRoberts apporte des options fondamentales à Spoelstra comme à ses coéquipiers. Déjà, dans la NBA actuelle, un grand capable de tirer de loin est devenu un matos ultra-précieux pour démonter les défenses adverses. Bob, c’est le genre de mec qui tirait à 43% du parking l’an dernier, et qui va doucement retrouver ses pourcentages au fur et à mesure. Mieux encore, le vétéran peut feinter ses adversaires et ensuite poser la balle sur le terrain pour créer, ce qui n’est pas donné à tout le monde. Car quand vous voyez Spencer Hawes chez les Hornets, par exemple, une feinte de tir suivie d’un dribble se retrouve automatiquement chez le Shaq, à cause d’une séquence tout simplement bordélique. McRoberts ? Gaucher à la bonne vision et aux doigts de fée, il peut tout à fait monter au panier et créer le décalage pour un copain, tout en allant chercher ses propres points, ce qu’on a vu hier soir en allant bumper Paul Millsap à l’intérieur. Un joueur qui ne finira donc jamais au All-Star Game, comme Zaza malheureusement, mais qui doit être pris au sérieux lorsqu’on parle de l’impact et du jeu produit tous les soirs sur le terrain.

Une quatrième victoire de suite et une seconde avec le Bob dans l’effectif, on commence à retrouver le sourire en Floride après un sale mois de janvier marqué par les défaites et les blessures. Avec des Bulls toujours aussi irréguliers, le Heat pourra-t-il retourner sur le podium d’ici peu de temps ? Affaire à suite, en compagnie de Duga évidemment.

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Source image : FoxSports