La bave du crapaud n’atteint pas la blanche colombe José Calderon

Le 29 janv. 2016 à 21:12 par David Carroz

Jose Calderon

Si José Calderon est souvent critiqué – pas sur ce site en tout cas, nous n’oserions pas – il a pu profiter de son voyage à Toronto soldé par une défaite des Knicks pour revenir sur les terres des ses premiers pas en NBA et entendre de belles paroles de la part de DeMar DeRozan. De quoi conforter l’Espagnol dans son rôle.

Malheureusement pour le meneur de Big Apple, il n’a pas foulé le parquet du Air Canada Center, gêné par une blessure à l’aine qu’il traîne depuis la rencontre face aux Hornets et aggravée contre le Thunder. C’est donc en costume qu’il a assisté à la dixième victoire consécutive des Raptors (103-93), franchise qu’il a côtoyé pendant sept ans et demi à ses débuts. Les mauvaises langues diront que vu son apport (7,5 points et 4,1 passes), il n’a pas forcément manqué aux siens et qu’il aurait souffert le martyr en défense comme toujours face à Kyle Lowry. Mais cela ne l’atteint pas, pas plus que les rumeurs de transfert à son sujet.

J’essaie juste d’aider. Je suis habitué à cela [les critiques]. Comme j’ai toujours dit, on ne sait pas ce qui va se passer. Je suis vraiment heureux là où je suis maintenant avec le rôle que j’ai, la façon dont nous construisons quelque chose ici et la façon dont joue l’équipe. Mais vous êtes toujours à un coup de téléphone d’un changement. – José Calderon.

C’est ce qu’il a vécu déjà à Toronto, dans le deal qui avait envoyé Rudy Gay dans l’Ontario, mais surtout permis à Kyle Lowry d’avoir un rôle plus important au sein des Raptors au point de devenir titulaire au All-Star Game aujourd’hui. Cependant, José Calderon n’a aucune amertume et au contraire, il est heureux pour ses anciens coéquipiers. Qui n’hésitent pas à le remercier pour ce qu’il leur a apporté.

Il a été le coéquipier le plus positif que j’ai eu. Je dois beaucoup de ma connaissance et de mon succès – ma compréhension du basket – à José. Il m’a donné beaucoup de confiance au départ, croyant en moi, me mettant en position pour être un grand scoreur. Il m’a toujours inculqué cela. – DeMar DeRozan.

Et quand on voit le résultat, on comprend mieux pourquoi les Knicks s’appuient sur “Rosé” malgré les critiques. C’est dans ce rôle de mentor qu’il contribue le plus à New York, encadrant par exemple Kristaps Porzingis pour qu’il puisse s’exprimer au mieux. Peu importe si ses chiffres ne sont pas glorieux par rapport aux meneurs actuels, José Calderon connait son taf et ce qu’il vaut.

Au final, peut-être que je ne suis pas comme les autres gars. Peut-être que je ne suis pas aussi rapide. Je ne peux pas sauter aussi haut qu’eux. Mais ça fait onze ans pour moi maintenant. Vous jouez différemment. Le problème vient quand vous commencez à comparer les chiffres aux autres meneurs. La Ligue tourne autour des chiffres, c’est dingue. Vous faites ces comparaisons, et je perds chaque bataille. – José Calderon.

Des stats qui ne prennent pas en compte l’influence qu’il peut avoir dans un vestiaire ou sa connaissance du basket. Avec quelques campagnes de haut niveau du côté de la Roja, José Calderon a déjà fait ses preuves. Au final, il s’en tape bien de ce qu’on dit sur lui en dehors de ses coéquipiers et d’un coach qui apprécie son état d’esprit et sa combativité. Et il a bien raison.

Source : New York Times

Source image : montage @TheBigD05 pour TrashTalk