Des Spurs sérieux se rattrapent à la maison : 130-99, Houston on a rencontré un gros problème

Le 28 janv. 2016 à 04:56 par Bastien Fontanieu

Il fallait retrouver confiance, il fallait reproduire le jeu développé jusqu’au weekend dernier, il fallait relancer la machine sur le chemin de la victoire. Check, check, check : les Spurs ont coché toutes les cases en démolissant les Rockets hier soir.

Les Rockets restaient sur trois victoires intéressantes, notamment sans Dwight Howard et avec le retour de Josh Smith dans la région. Une petite semaine de calme qui permettait d’ailleurs à James Harden de retrouver son modèle 2015, celui de la saison dernière où il devait tout faire et réussissait à mener les siens jusqu’à la victoire. Ce mercredi ? ‘Malheureusement pour lui’, c’est bien son pivot qui a fait son comeback après quelques matchs manqués suite à cette blessure à la cheville, un retour accueilli avec plus ou moins de chaleur quand on voit le jeu qui fût proposé par les Rockets hier soir. Bien évidemment, il est difficile voire impossible de mettre la majorité du poids de la défaite sur les larges épaules de D12, lui qui a offert une bonne première mi-temps avant de se rendre compte que l’équipe d’en face était bien trop déterminée pour se laisser battre. Les Spurs, il faut le dire, ont été bousculés dans leur orgueil ce lundi, une gifle infligée par les Warriors qui avait réveillée certains un peu trop endormis en Californie. Notamment Tony Parker, agressif d’entrée face à Patrick Beverley alors qu’il semblait fantomatique voire pénalisant pour son équipe contre GS, le frenchie a cartonné en imposant un rythme rapide et des positions solides pour ses snipers (Danny Green en feu, 5 trois points en première mi-temps, 6/8 au final). Le plus gros quart-temps offensif de la saison côté Spurs (35-29) permettait du coup à la défense de s’installer confortablement sur le second quart (34-20), de quoi proposer une avance rassurante au moment de rejoindre les vestiaires.

Et ce, sans Tim Duncan ! Le sage de 2000 ans reposait une nouvelle fois ses cannes aux côtés d’Ime Udoka sur le banc des assistants, dans un costard qui illuminait comme d’habitude le corner local du terrain. Timmy a dû apprécier la performance défensive des siens en son absence, après un premier quart un peu trop rapide et des pénétrations trop aisées signées Harden et même Lawson : 44 points encaissés sur les quart-temps 2 et 3, typiquement le genre de rendement auquel les Spurs nous ont habitués cette année et qui devait faire son retour sur le parquet. C’est donc derrière un LaMarcus Aldridge bien plus propre et agressif (25-10-5 à 9/13 au tir) que la bande à Popovich s’est débarrassée de son adversaire du soir, le match se transformant rapidement en blowout durant le début de la seconde mi-temps. Un peu trop de fatigue du côté des Rockets ? Peut-être, mais le plus important se situait chez les hôtes, après avoir fait la une des journaux dans le mauvais coin de la page principale. Secoués par les hommes de Steve Kerr, Manu Ginobili et compagnie se sont donc bien repris, de quoi aborder sereinement les prochaines rencontres dont celle de samedi à Cleveland. Entre les déclarations de Popovich concernant le management de l’Ohio et les retrouvailles toujours aussi bouillantes entre Kawhi et LeBron, autant vous dire que ce match sera immanquable, surtout pour voir Lue se faire virer la semaine suivante en cas de défaite. Oui, on place tout le temps cette punchline, mais on n’arrêtera pas demain matin, sachez-le.

Victoire 130 à 99, à la Spurs, à la normale, à la semaine dernière, à la saison qui était parfaite jusqu’au 25 janvier. Parfait pour se relancer, sans forcément crier à l’aide chez le numéro 21. Si le vieux peut continuer à recharger les piles en voyant les siens proposer un vrai basket engagé, on pourra un peu mieux préparer le second duel entre Spurs et Warriors… à la mi-mars.

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Source image : redrockbasketball.com


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