Ce soir, les remplaçants du All-Star Game sont annoncés : on fait l’appel, on veut vos 14 !

Le 28 janv. 2016 à 18:58 par David Carroz

Alors que le verdict va tomber dans quelques heures avec le grand jury des coachs qui va balancer les blases des futurs remplaçants pour le All-Star Game, il est temps de faire un dernier point. Quels sont les favoris ? Qui sera du voyage et qui restera à quai ? TrashTalk fait le tour des forces en présence.

Le billet semble validé

Conférence Est : Andre Drummond, John Wall, Jimmy Butler et DeMar DeRozan.

– Avec un début de saison canon et malgré une baisse de forme dernièrement, Andre Drummond devrait profiter de l’absence de pivot dans le cinq majeur pour aller chercher sa place, surtout qu’il n’est pas passé loin d’obtenir sa première sélection grâce au vote du public. Comme en plus les Pistons sont dans les huit à l’Est, toutes les cases sont cochées pour le voir envoyer des parpaings depuis la ligne des lancers francs.

– Pour John Wall, le problème ne se trouve pas sur la ligne, mais plutôt d’avoir les mains qui brûlent, ainsi que d’être dans une franchise qui ne réussit pas aussi bien qu’espéré. Mais il devient un habitué de l’événement et il est certainement avec Kyle Lowry – le titulaire – le meilleur meneur à l’Est cette saison. Les coachs peuvent-ils le snober ? On n’y croit pas un instant, même si pour ses pleurs au moment des votes en faveur de Kyrie Irving, il mériterait une petite punition.

– Jimmy Butler peut-il passer à côté de sa seconde sélection consécutive ? Certes les Bulls sont irréguliers, mais le lascar les a portés à bout de bras à plus d’une reprise et il fait plus que confirmer son titre de MIP en progressant encore. Comme même dans la difficulté Chicago reste dans le Top 8 à l’Est, le contrôleur composte le billet.

– DeMar DeRozan n’a même pas besoin de prendre un ticket, il est déjà sur place. Meilleur scoreur de l’équipe qui accueille le All-Star Game et qui talonne les Cavs au sommet de la Conférence, on pourrait frôler l’incident diplomatique avec le Canada s’il ne représentait pas les siens lors de la Saint Valentin.

Conférence Ouest : Draymond Green, DeMarcus Cousins, Chris Paul et James Harden.

– Draymond Green est un membre à part entière de ce que l’on peut presque qualifier de Big Three des Warriors. Et ces mêmes Warriors sont juste sur les bases du record mythique des Bulls… grâce notamment à huit triples-doubles de son stretch four. Rien que ça ouais. Alors si on prend en compte que l’an passé les Hawks étaient représentés par quatre joueurs et que les Dubs 2015/16 sont juste au dessus de tout, la présence de Draymond à Toronto ne fait pas l’ombre d’un doute

– DeMarcus Cousins a beau être un mal-aimé à cause de ses excès en tous genres, il n’en demeure pas moins le meilleur pivot actuel dans la Ligue. Et au vu de son mois de janvier, sa présence le 14 février est tout simplement o-bli-ga-toire. Et de toute façon, s’il n’y va pas… il ira quand même, et pour défoncer tout le monde à coups de poing.

– Chris Paul a pour lui son vécu 1) son vécu, 2) son bilan avec les Clippers et 3) le fait qu’il faudra logiquement un joueur de Doc Rivers au rendez-vous. Et quelque chose nous dit que ce ne sera ni Dede Jordan (voir plus bas), ni Austin Rivers, au grand dam de son papa qui doit encore y croire un max. Non sans rire, Chris Paul au ASG, en 2016, c’est encore d’actualité et sans l’ombre d’un doute.

– James Harden a beau être distancé de 1500 années lumière dans la course au MVP, il n’en demeure pas moins un monstre statistique qui drive une équipe playoffable, capable d’enchaîner de gros triples-doubles et de défoncer la barre des quarante points dès que sa barbe ne le gratte pas trop. Les chances de Ramesse d’être du voyage ? 120%.

Ils ont quasiment leur billet en poche

Conférence Est : Paul Millsap, Isaiah Thomas et Kyrie Irving.

– Toujours bien placés, les Hawks cartonnent moins que l’an dernier. Ce qui ne les empêchent pas d’être tranquillement troisième de la Conférence, ce qui signifie qu’ils devraient envoyer un mec au match des étoiles. Si pendant longtemps ce privilège était celui de Al Horford – même s’il a été plutôt bien accompagné dernièrement – Paul Millsap est le meilleur joueur des Faucons cette saison. On y croit très fort.

– On a déjà dit tout le bien que l’on pensait d’Isaiah Thomas. Mais en dehors de notre avis personnel, les faits sont là : Boston est cinquième à l’Est et c’est leur lutin qui apporte l’étincelle au collectif mis en place par Brad Stevens. Des bonnes stats, une équipe en place pour les Playoffs, du charisme et un style de jeu spectaculaire, que demander de plus ?

– Le Heat est à la peine cette saison. Moins que l’an dernier certes, mais on les attendait plus haut que cette septième place. Si D-Wade représente déjà la franchise de Floride, il pourrait être rejoindre par un autre habitué qui sort une nouvelle saison solide d’un point de vue personnel. À moins que les coachs ne préfèrent mise sur sa version 2.0 du Big Three délocalisée à Cleveland, Kevin Love. Oui, malgré toutes les critiques qui lui sont adressées, l’ailier-fort des Cavs sort tout de même un beau double double de moyenne, et sa sélection n’aurait dérangé personne avant le retour de Kyrie Irving et la baisse statistique qui s’en est suivie. Et comme la franchise de l’Ohio est en tête à l’Est, un second joueur de l’effectif n’aurait rien de scandaleux, tant que ce n’est pas “Uncle Drew.”

Conférence Ouest : Klay Thompson, Anthony Davis et Damian Lillard.

– Klay Thompson jouit tout d’abord du même genre de chance que son compère Draymond puisque l’on serait presque tentés d’envoyer toute l’équipe de Steve Kerr au Canada tellement il est bandant actuellement de les voir jouer. Et en bon gestionnaire de l’effort qu’il est, l’ami a frappé au bon moment hier soir, histoire de faire trancher les quelques sceptiques qu’il restait.

– Anthony Davis a le même genre de souci que James Harden, une bonne équipe de basket en moins. Mais comme son voisin du dessus, son talent et ses stats (quoique moins phénoménales que ce que l’on attend d’un tel monstre) suffisent amplement à lui offrir sa gâche pour ce match des étoiles.

– Damian Lillard et LaMarcus Aldridge n’ont pas qu’en commun quelques matchs côte à côte Portland. En effet, le dernier spot devrait logiquement atterrir dans les mains de l’un de ces deux hommes, pour des raisons complètement différentes par contre. D’un côté un franchise player par excellence qui s’occupe de tout même du ménage à Rip City, de l’autre son ancien coéquipier qui s’est fondu à merveille dans le collectif huilé comme des frites de Coach Pop’, mais pour qui les stats sont logiquement à la baisse cette saison. Ne reste plus qu’à choisir entre la folie et la justesse, entre le feu et la glace.

Ils vont tenter de passer en fraude

Conférence Est : Pau Gasol, Al Horford, Hassan Whiteside,…

Pour Pau Gasol, cela risque d’être tendu. Bien sûr, l’Espagnol est toujours impressionnant, mais comme Chicago patine, on a des doutes sur le fait que les coachs prennent deux joueurs de l’Illinois. Et comme la place semble réservée pour Jimmy Butler, l’Espagnol pourra tranquillement se reposer.

Al Horford a déjà connu trois sélections au All-Star Game et ses stats sont sensiblement les mêmes que l’année dernière. Oui mais les Hawks sont moins dominateurs et surtout l’intérieur laisse une impression d’inachevé sur cet exercice. De quoi passer derrière Paul Millsap, comme nous l’avons vu et donc de voir filer sa quatrième cape parmi les étoiles.

Cet été, tout le monde voyait Hassan Whiteside devenir le meilleur pivot à l’Est. Alors oui, il en impose défensivement, mais cela ne fait pas gagner le Heat. Et comme les deux joueurs précédemment cités, il va pâtir de la présence d’un – ou deux – de ses coéquipiers lors de ce match. Il faudra attendre mon garçon.

Quatrième joueur dans un cas similaire, Reggie Jackson ne démérite pas. Mais il a donc son collègue Dédé Drummond qui passera avant lui parmi les Pistons et surtout une concurrence féroce au poste de meneur à l’Est. Si près, si loin d’une première sélection.

Conférence Ouest : Marc Gasol, DeAndre Jordan, Dwight Howard,…

– Marc Gasol risque de payer cher le virage pris cet été par sa franchise. Car si le pivot espagnol est toujours un top défenseur à son poste, le partage des responsabilités offensives fait du mal à la production personnelle du gros Marco. Si on rajoute une saison sans éclat dans le Tennessee malgré un bilan favorable, tout ça ne laisse que peu de chances à notre ami de se faufiler parmi les 12. Quelle catastrophe, il n’y aura donc vraisemblablement aucun Espagnol à Toronto le 14 février. On se noie dans nos larmes. PS : même constat pour Mike Conley, pas assez en lumière individuellement pour aller se la péter dans trois semaines au Canada.

– DeAndre Jordan aurait bien voulu venir fracasser les planches canadiennes mais ce rôle sera réservé à Andre Drummond. Le bilan des Clippers est tout juste assez bon pour penser à envoyer deux Voiliers s’amuser avec les grands et DeAndre pourra donc profiter de ce long week-end pour taffer ses moves, qui se limitent pour l’instant aux dunks.

– Dernier phénomène qui devrait voir le ASG lui passer sous le nez : Dwight Howard. Et pour connaître notre avis on vous propose un jeu, qui consiste dans le paragraphe ci-dessus à remplacer “DeAndre Jordan” par “Dwight Howard”. On a fait le test, ça marche comme sur des roulettes.

Voilà pour ce dernier état des lieux à quelques heures d’un verdict au moins aussi attendu que la prochaine finale de conf entre les Spurs et les Warriors. On vous donne rendez-vous dans la nuit pour débriefer les éventuelles surprises. Genre relous. Genre Kevin Love.